
Malevolence joue dans la cour des grands.
Toujours signés chez Nuclear Blast, Konan Hall (guitare/chant, Gunishment), Alex Taylor (chant), Josh Baines (guitare), Wilkie Robinson (basse, Gunishment) et Charlie Thorpe (batterie, Gunishment) fêtent leurs quinze ans avec leur quatrième album, Where Only The Truth Is Spoken.

On attaque sans attendre avec Blood to the Leech, un premier titre très énergique dont la rythmique saccadée fera des merveilles en live, et qui accueille des parties vocales très énervées aux influences Hardcore marquées. Les moshparts dévastatrices s’enchaînent comme des coups de feu avant le sample final, suivi par Trenches dont le groove brut et accrocheur aura tôt fait de nous faire secouer le crâne frénétiquement pendant que le vocaliste s’époumone, rythmant l’assaut. If It’s All The Same To You prend la suite en incluant des parties légèrement plus mélodieuses sur ses premiers instants, mais on se rend bien compte que le morceau ne jure que par la violence tout en assumant ses influences Metalcore américaines avec une pointe de chant clair. La dissonance revient présenter Counterfeit, mais c’est bel et bien avec des riffs agressifs que le morceau est taillé, et plus il avance plus il devient efficace, alors que Salt the Wound propose des touches plus aériennes entre ses quelques éruptions de rage, montrant une approche assez différente mais toute aussi punitive. Le carnage reprend à vive allure sur So Help Me God, titre très propice aux two-steps dans la fosse, puis le final ravageur nous mène à Imperfect Picture et à ses tonalités inquiétantes qui teinteront le carnage d’un voile de mystère assez pesant. On retrouve des pointes de mélancolie dans les rares moments calmes d’Heaven’s Shake, titre également destiné à faire remuer des foules et où les choeurs renforcent quelques passages, puis le groupe accueille Randy Blythe (Lamb of God) sur la groovy In Spite, donnant une dose de fureur supplémentaire à une base déjà bien remuante. On enchaîne sans transition avec Demonstration of Pain où le rythme est parfois légèrement plus lent mais tout aussi assommant, puis avec With Dirt From My Grave qui vient refermer l’album non sans un dernier tour de piste et qui va à son tour distribuer les moshparts comme des petits pains avant de finalement céder au silence.
Malevolence s’est progressivement fait un nom dans la scène Metalcore/Deathcore avec ses riffs groovy à souhaits, et Where Only The Truth Is Spoken est tout simplement le sommet de leur art ! Ne les ratez pas sur la route de leur prochaine tournée !
95/100