Cryptopsy a de nouveau faim.
Pour ce neuvième album, An Insatiable Violence, Flo Mounier (batterie, Arise from Worms, Tribe of Pazuzu, Vltimas, ex-Nader Sadek), Christian Donaldson (guitare, Mythosis), Matt McGachy (chant, 3 Mile Scream) et Olivier Pinard (basse, Cattle Decapitation, Akurion, Vengeful, ex-Obvurt) ont choisi de signer avec Season of Mist.
Sans surprise, c’est dans la brutalité la plus virulente et complexe que l’album s’ouvre avec The Nimis Adoration, titre où le vocaliste se déchaîne tout autant que les musiciens, proposant une agressivité de chaque instant. Blast et riffs saccadés marchent main dans la main avec les vociférations, permettant un assaut continu qui se poursuit jusqu’à Until Theres Nothing Left où la violence reste toujours aussi efficace dans cet océan de technicité. On notera une pointe de noirceur dans les riffs furieux, ralentissant à peine pour que les harmoniques prennent de l’ampleur avant de revenir à la sauvagerie que l’on retrouve également avec Dead Eyes Replete où l’on retrouve des patterns légèrement plus simples et une approche Old School intéressante. Les vagues de rage sont toujours aussi explosives, mais elles prennent une autre dimension en accélérant une fois de plus sur Fools Last Aclaim, titre qui marque véritablement ce point culminant de violence brute avec une production soignée au possible qui laisse parfaitement chaque instrument à sa place. The Art Of Emptiness nous laisse à peine respirer quelques instants, puis la composition nous piétine à son tour sans nous laisser la moindre chance de répit, mais l’outro sombre confirme également ces notes qui se faisaient de plus en plus mélancoliques, tout comme l’intro de Our Great Deception en son clair. La saturation revient bien vite nous molester grâce à ses riffs survoltés mais également avec quelques harmoniques plus aériennes et des moshparts chaotiques avant de retrouver leur ancien vocaliste Mike DiSalvo (Akurion, Warhorse) sur Embrace the Nihility, renforçant la violence déjà omniprésente de Matt McGachy avec sa propre touche. L’album prend déjà fin avec Malicious Needs, le dernier des huit morceaux qui profite d’une batterie très directrice et qui n’hésitera pas à développer des tonalités presque martiales, mais aussi des passages beaucoup plus apaisés pour créer un contraste plus qu’évident.
Chaque nouvelle sortie de Cryptopsy est une excellente nouvelle pour le monde du Brutal/Tech Death, et An Insatiable Violence n’est pas en reste ! Les fans du groupe savent déjà qu’ils seront conquis, et ceux qui ne le sont pas encore le seront tôt ou tard.
95/100