Nouvelle transmission pour Mütterlein.
En 2025, le projet mené par la musicienne Marion Leclercq (Eitrin, ex-Overmars) signé chez Debemur Morti Productions nous offre son troisième album, Amidst the Flames, May Our Organs Resound.
Treha Sektori, le projet de Dehn Sora, a écrit et joué les deux morceaux nommés Memorial.
Anarcha nous accueille avec des sonorités Industrial sombres et accrocheuses qui finissent par devenir également assez inquiétantes grâce aux parties plus aériennes qui s’y greffent avant de faire place à de nouveaux éléments plus pesants encore sur Concrete Black. On retrouve des cymbales lancinantes et assez distantes, mais aussi des percussions qui complètent les claviers, créant des touches Aggrotech oppressantes qui serviront de base aux parties vocales brutes. Ce moment plus lourd finira par nous hypnotiser avant de revenir à sa simplicité originelle, puis de notes mystiques nous emportent jusqu’à Wounded Grace où l’approche est relativement similaire, nous immergeant lentement dans le mystère avant de nous révéler sa véritable noirceur toujours aussi virulente, avec pointe d’agressivité supplémentaire côté batterie. La froideur du moment est compensée par des claviers assez chaleureux en arrière-plan, témoignage d’une dualité intrigante suivie par celle de Memorial One où la musicienne ne nous laisse pas le temps de réfléchir avant de nous plonger dans sa dissonance envoûtante pendant un long moment avant d’introduire des éléments nouveaux. Certains sont plus brumeux, mais Division of Pain prend le relai pour nous noyer à nouveau dans son torrent d’intensité d’abord assez chaotique puis qui s’apaise pour nous laisser un moment de répit avant de faire resurgir très lentement les éléments qui le composent. Le son se brise, puis Ivory Claws prend sa place, tissant sa propre toile de ténèbres faite de nappes de claviers et de percussions, mais aussi d’éléments plus angoissants comme le chant et les notes cristallines. La rythmique s’intensifie d’un seul coup et emporte notre esprit dans sa danse avant de s’apaiser pour laisser Memorial Two la remplacer avec des tonalités ritualistiques enivrantes un peu plus douces, refermant l’album sans trop nous secouer.
Mütterlein propose sur Amidst the Flames, May Our Organs Resound une expérience assez inhabituelle, mêlant beaucoup d’éléments différents et complémentaires pour former une seule boule ténébreuse, mais qui saura nous accueillir.
85/100
One thought on “Review 2788 : Mütterlein – Amidst the Flames, May Our Organs Resound”