Quinze années de Creeping Fear célébrées par un troisième album.

Quatre ans après leur dernière sortie, Clément (guitare/chant), Gabriel H. (guitare), Paul (basse) et Hector HellGZ (batterie) révèlent Realm of The Impaled avec le soutien de leur label de toujours, Dolorem Records.

L’album s’ouvre sur A Path to Obscurity, titre introductif assez inquiétant où quelques percussions accélèrent, suivies de hurlements samplés, jusqu’à Dismembered And Thrown Into Black Flames, premier morceau où la brutalité est de mise. Si le morceau débute à toute allure, il n’hésite pas à ralentir pour déverser sa lourdeur avant de s’enflammer à nouveau pour proposer un peu plus de complexité tout en restant très accrocheur, mais il passe assez vite le relai à Demonic Ascent où la noirceur et la dissonance nous accueillent. Elles sont bien évidemment rapidement écrasées par des riffs et parties vocales puissantes, préférant d’abord un tempo modéré et un son pesant avant de laisser la batterie s’emballer pour alimenter des passages saccadés, puis le groupe enchaîne avec Realm Of The Impaled qui reste dans ce spectre Old School dévastateur où le vocaliste se déchaîne. On retrouve également quelques harmoniques perçantes, mais aussi ce solo tranchant qui colle parfaitement à l’atmosphère agressive du titre, tout comme sur Torture Wheel, le morceau suivant, qui propose une rythmique très épaisse. Une fois de plus, c’est dans l’accélération que le groupe se montre le plus sauvage, mais la lenteur lui sied également à la perfection pour développer le son abrasif avant de passer au français pour Et ils se Couvrirent de Gloire, composition vindicative qui prend également le rôle d’hommage de guerre. La fureur est bien entendu de mise à chaque instant, alors que Feast of Violence débute avec une certaine retenue tout en étant déjà très solide, mais le groupe ne manquera pas de le faire devenir encore plus écrasant avant de laisser place à Obscene Sacrifice et à ses leads malsains. Une fois l’introduction passée, le titre explose et nous piétine à son tour par vagues de puissance brute avant de passer à Cursed Endeavor, dernière composition dont l’atmosphère est rapidement plus étouffante, et qui ne se prive pas pour déverser toute sa rage grâce à une rythmique qui ne ralentit que pour devenir plus imposante avant la charge finale.

Creeping Fear porte haut l’étendard du Death Metal Old School français, s’inspirant à la fois de l’intégralité de la scène pour créer des riffs directs et sans concession. Ce ne sera pas une surprise si Realm of The Impaled atterrit dans le haut des classements…

95/100

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