
Inhuman Condition exécute son nouveau plan.
Deux ans après son dernier EP, le groupe mené par Terry Butler (basse, Obituary, Left to Die, ex-Death, ex-Six Feet Under), Taylor Nordberg (guitare/chant, Deicide, Goregäng, Ribspreader) et Jeramie Kling (batterie, Ribspreader, Eye of Purgatory, The Absence, ex-Venom Inc…, ex-Ex Deo) coopère avec High Roller Records et Listenable Insanity Records pour la sortie de son troisième album, Mind Trap.

L’album débute immédiatement avec Severely Lifeless qui nous propose des riffs groovy et accrocheurs accompagné de parties vocales solides, permettant au groupe de délier nos nuques sans attendre, plaçant également quelques leads perçants ça et là. On sent facilement toute la puissance de leurs influences Old School qui vont finalement accélérer sur Face For Later en devenant très saccadées tout en restant à naviguer entre Death lourd et Thrash tranchant, le tout lié par une batterie très efficace. On enchaîne avec GodShip qui se montre assez pesant, permettant aux harmoniques de sortir de l’épaisse rythmique qui se plaît à accélérer sans prévenir, puis The Betterment Plan nous offre un très court moment de répit avant de lancer son premier assaut entraînant. Le morceau reste assez constant dans son agressivité, puis Mind – Tool – Weapon repart avec une approche assez dissonante et inquiétante, suivie par les habituels embrasements qui ponctuent ses vagues de rage et nous emportent vers Chaos Engine, où on retrouve les saccades brutes pour encore plus de vivacité. Le morceau sent bon la nostalgie du début des années 90, mais le mix le magnifie en lui offrant une force de frappe à la hauteur de ses ambitions avant de nous faire basculer dans l’angoisse pendant l’introduction mystérieuse de Recollections Of The Future, avant d’une fois de plus accélérer. Bien qu’ils aient atteint leur vitesse de croisière, les musiciens nous offriront une partie encore plus virulente avant de nous frapper à nouveau pour nous guider vers Obscurer qui se veut assez entêtant sur certains passages et place même des effluves de groove assez accessibles. Quelques éléments plus travaillés viennent renforcer la composition, puis c’est avec des influences Heavy assez simples mais vives que Science Of Discontent vient refermer l’album, s’embrasant à volonté et plaçant ses leads de manière à maximiser la violence.
Bien qu’un peu court, Mind Trap permet à Inhuman Condition de revenir dans la course avec une collection de nouveaux riffs Old School bien pensés et agressifs comme on les aime, et qui vont résonner cet été !
85/100