Plus de quarante années de Thrash pour Sodom !
Formé en 1982 par Tom Angelripper (basse/chant, Onkel Tom Angelripper, ex-Bassinvaders), le groupe signe avec Frank Blackfire (guitare, Frank Blackfire, Assassin, ex-Kreator), Yorck Segatz (guitare, Neck Cemetery, Rotten Casket) et Toni Merkel (batterie, Big End Bolt, Frank Blackfire, Sabiendas) son dix-huitième album, The Arsonist.
L’album débute avec The Arsonist, introduction éponyme assez mystérieuse où le climat conflictuel de l’illustration de Zbigniew Bielak (Behemoth, Darkthrone, Vader, Watain…) est mis en avant et qui débouche sur Battle Of Harvest Moon, première vague de riffs énergiques surmontés des parties vocales solides d’Angelripper. Le mix Old School est parfaitement respecté, permettant aux leads criards de rejoindre le mélange, mais aussi de placer des parties plus lentes pour temporiser avant de marcher vers Trigger Discipline qui nous offre un court moment de calme avant que la déferlante ne reprenne. La rythmique accélère d’un coup, proposant une approche agressive tout en restant groovy et accrocheuse en permanence, puis c’est à The Spirits That I Called de nous matraquer avec un blast menaçant couplé à des riffs tranchants. Le titre aurait sans aucun mal pu être écrit il à la fin des années 80 tant il sent le Thrash, laissant la fureur des parties vocales nous contaminer jusqu’à enchaîner avec Witchhunter qui reprend sensiblement les mêmes éléments pour assurer une continuité ravageuse. Les leads reviennent apporter cette touche cinglante avant de revenir à un groove entêtant sur Scavenger, combiné à quelques touches plus sombres, presque même intrigantes sur les refrains où le vocaliste se montre le plus intense. On continue avec la même rage sur Gun Without Groom qui reprend les bases du Thrash à une allure effrénée, relançant régulièrement la machine lorsqu’elle semble ralentir, puis avec Taphephobia qui tisse également quelques harmoniques dissonantes dans son avancée enjouée qui n’oublie pas de frapper en continu. Le groupe reste sur un rythme relativement similaire pour Sane Insanity, mais la base virulente ne se prive pas pour laisser les guitares céder à la folie pour accompagner la charge vers A.W.T.F où une voix samplée nous accueille et temporise l’arrivée de cette vague de puissance brute au sein de laquelle se cachent des mélodies perçantes. Le groupe ne faiblit pas lorsque Twilight Void frappe sans prévenir, mais s’autorisera des moments plus lents et macabres avec Obliteration Of The Aeons, composition assez contrastée qui débouche sur Return To God In Parts où le groupe s’autorise un dernier assaut autant avec des riffs directs qu’avec des guitares chaotiques avant l’accélération finale.
Même après tout ce temps, Sodom sait parfaitement comment tailler ses riffs pour faire du Thrash pur et dur, faisant de The Arsonist une vraie réussite. Les amateurs seront unanimes : l’album fait honneur à la réputation du groupe.
85/100
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