Review 2797 : Tassi – Idamon Novasah-Liva

Tassi rêve à nouveau.

A présent signé chez Dusktone, le musicien chinois Dryad (Bliss-Illusion) dévoile en 2025 son sixième album, Idamon Novasah-Liva.

L’album est composé de sept morceaux, que l’on pourrait traduire par “pensées étranges”, et qui forment un chemin onirique sombre au sein duquel nous attendent rapidement quelques murmures, choeurs et autres claviers vaporeux. On se laisse facilement hypnotiser par la voix claire du musicien lors des passages les plus doux, comme sur l’introduction du premier morceau, puis les influences Prog/Shoegaze interviennent pour rythmer un peu notre marche jusqu’à une cassure qui propose des tons un peu plus inquiétants. L’ensemble reste calme, même lorsque les quelques phrases apparaissent pour faire le lien avec le deuxième titre tout en s’enterrant dans une mélancolie évidente, puis ce sont les pleurs et cris de douleur qui nous hantent, faisant s’embraser la rythmique avec une noirceur lancinante, laissant le Black Metal teinter l’atmosphère tout en nous laissant quelques instants de pause avant d’aller affronter un son pesant sur la troisième partie. Le son est partagé entre une infinie tendresse liée aux racines brumeuses, et à la terreur des cris qui sont amenés à se transformer en paroles rassurantes façon Screamo, mais la quatrième composition nous confronte à des racines Old School beaucoup plus brutes, que le musicien saupoudre de claviers entêtants. Bien que relativement différent des autres titres, notamment par sa froideur et son agressivité, il conserve sa dualité si caractéristique et fascinante avant de prendre fin pour laisser le cinquième mouvement nous déverser son désespoir saisissant suivi d’une violence viscérale complétée par une approche minimaliste, claire ou saturée. Si l’instrumentale prend des aspects majestueux, les cris s’intensifient et se noient dans la peine avant de céder leur place à la sixième partie, co-nommée “Oiseau triste”, qui laisse le chant occuper le rôle principal, soutenu par quelques notes de guitare avant que les autres instruments n’entrent en jeu. La rage reprendra le dessus un moment, mais c’est à nouveau avec douceur que le morceau se poursuit, permettant au chanteur de se laisser submerger par ses émotions avant d’entamer le septième et dernier titre dans la quiétude, mais aussi et surtout de le finir grâce à des hurlements cinglants et une rythmique simple en arrière-plan avant de nous laisser contempler le silence.

Une fois de plus, Tassi fait preuve d’une versatilité cohérente grâce à des riffs aériens que le musicien teinte soit de douceur, soit de noirceur. Idamon Novasah-Liva transporte notre esprit aux confins de ses influences, et passe sans mal du Shoegaze réconfortant au DSBM glacial.

90/100

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