Iku-Turso revient à l’état sauvage.

Avec leur nouvel EP Wolfheart, Sovereign (guitare/basse/chant, Korpituli, Nachtvrucht, Wrathage…), F. (claviers/chant clair, Wrathage, live pour Ancient et Order of Nosferat…), Lafawijn (chant, Nachtvrucht, Salacious Gods, Terdor) et Anzillu (batterie, Curse upon a Prayer, From the Void, Nachtvrucht, Order of Nosferat, Sarastus…) renouvellent leur partenariat avec Purity Through Fire et Korpituli Productions.

Pagan Beasts ouvre cet EP avec une touche de mélancolie doublée de froideur, mais les grognements ne tardent pas à rejoindre la marche, parfois soutenus par des choeurs morbides qui contribuent à l’atmosphère oppressante. Les claviers assurent le contraste en développant leurs sonorités majestueuses en arrière-plan, mais la composition deviendra plus imposante en puisant dans ses racines Pagan qui n’hésitent pas à ralentir notre progression pour nous proposer des moments enivrants avant de reprendre son allure militaire qui rejoint la virulente Gales Of Hail. Ce titre violent est lui aussi parcouru par quelques choeurs qui n’entachent en rien sa fureur, maintenant un son accrocheur en permanence qui ne se prive pas d’accélérer de temps à autre avant de sombrer dans la dissonance sur Grizzled Skies qui prend la suite avec un son plaintif et lancinant. Le chant se montre également très différent, teinté par des influences DSBM déchirantes qui nous font plonger dans sa noirceur avant de nous faire à nouveau subir leur course effrénée un moment, puis de revenir à ses tonalités désolées pour finalement déboucher sur la courte ??Midwinter, légèrement plus enjouée, sur laquelle les musiciens restent dans les tonalités Old School parfois agressives. Le titre aurait mérité de durer un peu plus longtemps, mais il est suivi de Beyond the Great Vast Forest, reprise de la légende norvégienne Emperor, composition à laquelle le groupe rend hommage en magnifiant les riffs grâce à des claviers lumineux et des vociférations sauvages.

Pas de doute, Iku-Turso sait y faire avec ses racines Old School ! Bien qu’il soit un peu court, Wolfheart nous transporte dans les paysages enneigés de la Finlande pour une rapide traversée des ténèbres, avec en prime une surprise finale.

85/100

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