
Le fléau Dawn of Ashes court toujours.
Signé chez Metropolis Records, c’est son onzième album, Infecting the Scars que nous présente le musicien américain relocalisé au Danemark Kristof Bathory (chant), désireux de retourner aux sources de son projet.

Intro – Made in Hell nous accueille avec des tonalités Industrial sombres rapidement complétées par des murmures qui les rendent inquiétantes, progressant régulièrement dans cet univers brumeux jusqu’à Infecting the Scars. Une pointe de mélancolie apparaît grâce aux claviers, mais le chant torturé nous rappelle bien vite que le projet est également animé par la violence, créant un combo entêtant aux volutes oniriques qui nous hante avant de disparaître pour rejoindre Bone Saw. Le groupe collabore avec le duo Alien Vampires, proposant un mélange aux mélodies plus insistantes, plus oppressantes, et qui collent parfaitement à la noirceur qui finira par rejoindre Visceral Rage où la rythmique s’emballe un peu plus, notamment au niveau des percussions. On notera également des touches très aériennes et libre sur ce morceau, à l’inverse d’Hypertensive Crisis qui se montre bien plus martiale et brute, proposant un rythme assez rapide et entraînant qui nous confirme que les influences Aggrotech sont mises à bon escient. Les frappes ralentissent parfois, mais l’approche est plus enjouée pour Coma Maker, le plus long morceau de l’album, qui est également le plus lancinant et qui permet aux cris de Kristof d’évoluer dans un paysage musical apocalyptique. Masochism prend la suite avec des patterns nettement plus virulents et des percussions plus présentes, puis c’est avec Faith Desecration que l’angoisse renaît grâce aux voix samplées, complétées par cette base accrocheuse qui aura tôt fait de nous faire remuer en rythme. On continue avec le mystérieux Throne of Misanthropy qui se révèle finalement assez doux, tirant profit de la noirceur des motifs répétitifs du clavier pour nous hypnotiser et frapper régulièrement sous les hurlements, mais le groupe annonce déjà la fin de l’album avec Outro – Existential Despair, dernière composition où les voix samplées et autres machines nous captivent une dernière fois, mais de manière beaucoup plus pessimiste et pesante.
Le retour aux sources de Dawn of Ashes semblait évident, et on retrouve avec plaisir la noirceur étouffante des débuts du groupe. Infecting the Scars est un fléau malsain qui ne demande qu’à se répandre, et m’est d’avis que la propagation est proche.
85/100