Review 2818 : Re-Buried – Flesh Mourning

Re-Buried est déjà de retour.

A peine deux ans après son premier opus, le groupe signé chez Translation Loss Records composé de Eddie Bingaman (guitare, ex-A City Screams in Terror), Clayton Wolff (basse, ex-Un, ex-A City Screams in Terror), Alex Bytnar (batterie, Un, Wounded Giant, ex-Anubis Rising), Paul Richards (guitare) et Chris Pinto (chant, Fórn) nous dévoile Flesh Mourning, son deuxième album, avec la collaboration d’Iron Fortress Records.

Obitual Illusion propose un son lent, crasseux et pesant aux harmoniques dérangeantes et parties vocales brutes dans un style Death/Doom macabre qui nous replonge sans mal dans cet univers violent et gras. Quelques éruptions plus énergiques ponctuent la composition, comme des passages à la double pédale ou au blast avant que Jagged Psyche ne prenne le relai avec des patterns plus énergiques et agressifs tout en alimentant ses leads malsains avant de laisser le groove sombre de Rotted Back to Life nous faire remuer le crâne. Le titre reste accrocheur lorsque la rythmique s’enflamme, déversant des sonorités plus vives et putrides à un rythme assez soutenu avant de nous accorder un moment de flottement grâce au sample de Chainsaw Ritual qui présente merveilleusement bien les riffs sanglants et saccadés auxquels nous sommes exposés. La rythmique nous matraque à différentes allures tout en restant ancrée dans cette touche Old School aux cris rauques, puis Flesh Mourning prend le relai en accélérant nettement son carnage pour emprunter au Brutal Death quelques riffs ravageurs. Le titre éponyme prendra fin avec un râle d’agonie suivi par Pestilence Fog qui relance la machine en proposant un son solide et abrasif assez régulier sur lequel le vocaliste propose une performance puissante, mais aussi un solo bien étrange lors de ses derniers instants. Reprise des activités avec la dérangeante Putridity in Existence qui place d’abord des riffs très lents façon Funeral Doom, puis qui reprend du poil de la bête avec des pointes de dissonance assumées dans une approche plus agressive avant de s’essouffler, laissant Cold Blood refermer l’album avec une pointe de mélancolie, mais surtout un son beaucoup plus calme et aérien.

L’essai est transformé pour Re-Buried, qui s’inspire ouvertement de la scène Death/Doom et qui régurgite ses riffs avec une fidélité exemplaire. Flesh Mourning sera votre album de chevet si vous appréciez le style !

85/100

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