
Entrails sévit toujours.
Depuis sa renaissance en 2008, le groupe suédois formé en 1990 nous propose régulièrement des sorties de qualité, et c’est à nouveau avec le soutien de leur label Hammerheart Records que Jimmy Lundqvist (guitare), Arvid Borg (batterie) et Markus Svensson (guitare, Nuclear Salvation) nous présentent leurs nouvelles recrues, Benjamin Hjort Andersson (basse, Heretic Legion) et Julian Bellenox (chant, Nazghor, Sanghrial) grâce à leur nouvel album, Grip of Ancient Evil.

Le groupe fait appel au violon de Thomas von Wachenfeldt (Wombbath, Wachenfeldt, Hulkoff) pour donner à Grip Of Ancient Evil, son introduction, une touche mélancolique assez douce, mais le son s’assombrit avant de rejoindre Untreatable Decay où elle devient beaucoup plus agressive. Le son si caractéristique de la HM-2 résonne avec rage, prouvant en un rien de temps que le groupe conserve ses racines intactes, s’autorisant même des leads inquiétants entre deux vagues de violence alors que Skin ‘Em All s’oriente vers des tonalités plus malsaines et inquiétantes sans rogner sur sa puissance brute. Le morceau nous matraque en quasi-continu, en particulier sur le refrain avant de passer à l’enjouée Conquering the Unknown qui joue sur ses racines énergiques et qui se reflètent sur le solo avant de ralentir à nouveau pour donner à Hunt in the Shadows son atmosphère d’abord assez pesante, puis pour renforcer l’accélération inattendue aux senteurs Old School. Des harmoniques plus angoissantes apparaissent sur les refrains mais également sur la partie centrale pesante avant la nouvelle accélération qui mène au final puis à l’accrocheuse Fed to the Dead qui prend la suite sans temps mort et nous frappe avec ses riffs groovy. Le final majestueux surprendra mais reste dans une logique d’oppression un peu plus douce pour contraster avec Wings Of Death qui fonce à toute allure et reste dans ses sonorités abrasives avec des refrains fédérateurs renforcés par des choeurs, puis Graveyard Rising nous dévoile une rythmique parfaitement équilibrée. Le duo basse/batterie tient parfaitement les fondations pour laisser vocaliste et guitaristes s’exprimer tout en transcrivant une fureur palpable, puis le groupe accueille Per « Hellbutcher » Gustavsson (Hellbutcher, Nifelheim…) pour renforcer la section vocale de la longue Inner Demon, composition qui débute très lentement avec des leads très mélodieux. Le chant est largement plus macabre, et les orchestrations confirment ce positionnement musical avant la déferlante finale qui conduit à Insane Death où la guitare propose des touches entêtantes pour compléter une rythmique simple mais accrocheuse. L’album arrive déjà à sa composition finale, Consumed by Insects, où on retrouve bien évidemment la violence du groupe, mais aussi la guitare acoustique de Matte Klang qui nous permet de nous remettre de nos émotions entre deux vagues vindicatives et virulentes comme on les aime.
Les sorties régulières d’Entrails sont toujours de qualité pour les amateurs de Death Old School à la suédoise, et ce n’est pas Grip of Ancient Evil qui me fera mentir ! Les riffs sentent le sang et la mort, et l’ajout des invité leur permet de diversifier leur violence !
90/100