Review 2849 : Castrator – Coronation of the Grotesque

Deuxième opération pour Castrator.

Trois ans après leur premier album studio, le groupe composé de Robin Mazen (basse, Gruesome), Carolina Perez (batterie, Hypoxia) et Clarissa Badini (chant, Tartarus, Vicious Blade) recrute Sara Loerlein (guitare, The Breathing Process) pour sortir Coronation of the Grotesque, son deuxième album, chez Dark Descent Records. Il est à nouveau illustré par Jon Zig (Abominable Putridity, Gorgasm, Deeds of Flesh, Defeated Sanity, Devourment, Dying Fetus…).

Fragments of Defiance ne perd pas une seule seconde et nous moleste sans ménagement en s’adaptant aux codes du Brutal Death, que ce soit concernant sa rythmique sauvage aux leads furieux ou les hurlements de Clarissa, qu’elle gère autant dans les graves caverneux que les aigus plus sauvages. Le titre passe assez vite, tout comme le virulent I Am Eunuch qui nous ramène très vite à une violence déchaînée en restant dans des tonalités Old School complexes qui nous projettent vers Covenant of Deceit, signant le premier moment de répit avec son sample introductif. Il est évidemment de courte durée, puisque les riffs effrénés reviennent nous frapper de toute leur force, laissant tout de même quelques passages dissonants rythmer l’assaut vers Mortem Opeterie où les riffs solides s’enchaînent pour continuer dans cet océan d’agressivité. Le titre est également assez court, tout comme Remnants of Chaos qui lui emboîte le pas et propose une approche assez hachée, que ce soit dans la vitesse ou la lourdeur, mais Deviant Miscreant prend sa place et accélère à nouveau la cadence pour permettre au blast de s’exprimer pleinement sous des riffs dissonants. On notera également des passages groovy avant que Psalm of the Beguiled ne prenne sa place pour s’adonner à son propre massacre, laissant la vocaliste nous montrer l’étendue de sa férocité sur une rythmique écrasante aux nombreuses parties lead. Retour des patterns accrocheurs sur Blood Bind’s Curse, le morceau suivant, qui va déverser une nouvelle dose de moments hautement fédérateurs, comme le final qui ralentit, puis le groupe nous offre à nouveau quelques secondes de pause sur le sample de Discordant Rumination avant de lâcher les rênes pour nous briser la nuque. On remarque que les guitares sont mises en avant sur ce morceau avant la ralenti final, mais c’est avec Metal Command, reprise du titan américain du Thrash Metal Exodus, que le groupe referme son album avec une énergie plus que communicative, et qui respecte à la lettre la composition quarantenaire !

Reprenant les clichés du Brutal Death avec une touche féministe, Castrator s’impose dans la scène avec un son extrêmement puissant ! Coronation of the Grotesque se range sur la même étagère que les classiques du genre.

90/100

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