
L’aventure continue pour Suotana !
Deux ans après le premier volet, le groupe composé de Ville Rautio (guitare), Pasi Portaankorva (guitare), Rauli Juopperi (batterie), Tommi Neitola (claviers), Tuomo Marttinen (chant) et Rauli Alaruikka (basse, Iku-Turso) dévoile Ounas II, toujours chez Reaper Entertainment.

L’album débute par The Flood (In Memoriam) où nous semblons progresser sous l’eau, accompagnés par un carillon avant que les tonalités majestueuses des claviers n’entrent en jeu, rejoignant finalement une guitare avant que Foreverland n’ouvre la voie pour le groupe entier. On retrouve les riffs effrénés et les rugissements de Tuomo qui mènent la marche saccadée remplie de leads et sonorités épiques soutenues par le claviériste qui répond aux guitaristes avant d’accélérer sur la virulente Winter Visions qui propose des tonalités beaucoup plus acérées. Les racines finlandaises sont plus qu’évidentes sur ce morceau, que ce soit dans la froideur de la rythmique ou dans les mélodies entêtantes aux touches Folk, mais aussi dans les vagues de rage qui ponctuent notre route jusqu’à l’imposante Twilight Stream. L’introduction passée, le morceau reste dans des tonalités similaires entre agressivité et passages théâtraux pendant lesquels on se sent totalement happés par le son des musiciens pendant que la batterie reste toujours aussi efficace, mais le rythme ralentit sur The Crowned King of Ancient Forest qui prend la suite et propose une entrée hypnotique. Les premiers grognements sont relativement angoissants, mais le groupe reprend ses habitudes et nous emporte à nouveau avec lui, offrant toutefois des tonalités plus sombres et même une touche de mélancolie couplée à ses éléments symphoniques avant de revenir à des sonorités plus joyeuses sur 1473 Ounas. La très longue composition renforce le côté épique déjà très présent sur la première partie plutôt dirigée vers l’agressivité avant un break apaisant avant de relancer la machine à pleine vitesse pour rencontrer Zoe Marie Federoff-Smerda (ex-Cradle of Filth) qui donne une touche de douceur au morceau avant un final dantesque suivi par une reprise, la bien connue Hatebreeder de leurs regrettés compatriotes Children of Bodom, et qui sied comme un gant au côté le plus sauvage et déchaîné de leur univers. Un véritable plaisir d’entendre ce riffs déjà légendaire pour clore l’album !
Avec Ounas II, Suotana frappe très fort ! Si le premier chapitre avait déjà largement séduit, le deuxième confirme la maîtrise du groupe, autant pour la rage pure que pour son atmosphère imposante et glaciale qui résonnera bientôt largement à travers l’Europe !
95/100