
Les tristes sires de Paradise Lost sont de retour.
L’année 2025 marque pour Nick Holmes (chant, Bloodbath, Host), Greg Mackintosh (guitare/claviers, Strigoi, Host, ex-Vallenfyre), Steve Edmondson (basse) et Aaron Aedy (guitare) non seulement le retour du batteur Jeff Singer (Kill II This, ex-Blaze Bayley, ex-My Dying Bride…), mais aussi la sortie de leur dix-huitième album, Ascension.

L’album débute avec la déjà bien connue Serpent On The Cross qui hante déjà nos esprits, ne serait-ce qu’avec son introduction très progressive à laquelle s’ajoute finalement ce grognement de Nick, annonçant l’éruption. Le morceau finira par devenir plus féroce, empruntant au Heavy Metal tout en conservant sa mélancolie et ses passages imposants avant de passer à la lancinante Tyrants Serenade qui accueille quelques parties de ce chant clair si solennel qui s’intensifiera et se mêlera à la saturation. On notera quelques effets qui contribuent à rendre le morceau assez froid avant de finalement passer à Salvation, longue composition qui débute avec quelques oiseaux et des mélodies dissonantes mais aériennes qui appellent une base assez douce avant de finalement faire revenir les parties vocales brutes. Les refrains restent en tête, mais le groupe nous surprendra avec un break sur lequel je jurerai entendre A.A. Nemtheanga (Primordial, Dread Sovereign), puis ils reviennent à leur entêtante morosité sur Silence Like The Grave qui deviendra rapidement plus tranchante. La rythmique énergique contraste avec les titres précédents, mais également avec les leads persistants qui sévissent avant que Lay A Wreath Upon The World ne vienne prendre leur place, d’abord en acoustique puis en duo avec le vocaliste et enfin avec l’habituelle saturation pesante qui progresse lentement. Diluvium prend la suite, adoptant à nouveau une recette assez brute qui fera place à un riffing très saccadé pendant que la guitare lead s’emballe, créant un véritable clivage avec les premiers instants de Savage Days, très apaisés. La quiétude ne sera que de courte durée, puisque la saturation reviendra embellir et alourdir le morceau tout en conservant son esprit d’origine avant de nous abandonner à l’hypnotique Sirens et à ses touches presque enjouées qui viennent redonner une dose de vitalité presque Thrash au Doom des anglais. La lenteur reprendra par moments ses droits avant que Deceivers ne lui emboîte le pas en piochant à nouveau dans des tonalités motivantes teintées d’une certaine noirceur, alternant chant clair et saturé pendant que nous nous dirigeons droit vers The Precipice, dont l’introduction reste assez minimaliste. Il deviendra assez majestueux puis assez agressif, respectant toutefois une approche Old School avec une longue partie lead vers la fin, puis This Stark Town viendra proposer ses tonalités lumineuses qui ensorcellent notre esprit et nous captivent aisément. Les influences semblent un peu plus diversifiées sur ce titre qui se brise en son centre avant de reprendre en rejoignant A Life Unknown où l’on retrouve d’abord un semblant de quiétude avant de se laisser embarquer dans cette nouvelle vague enivrante jusqu’à la fin de l’album.
L’évolution sonore de Paradise Lost prend un nouveau tournant avec Ascension, qui fait autant la part belle à leurs influences Gothiques qu’à un Doom/Death assez mélodieux. Le groupe ne peut que gagner de nouveaux dans avec cet album.
90/100