Review 2898 : Monolyth – Seeds Of Perseverance

L’acharnement paye pour Monolyth.

En 2025 et suite à une campagne de financement participatif plus que réussie, Amaury Durand (chant), Julien Dijoux (guitare), Batt Cauchy (batterie), Larry Etienne (guitare, Serenius) et Crypp (basse, ex-Except One) sont fiers de nous présenter le quatrième album du groupe, Seeds Of Perseverance.

L’album débute avec The Harvest, une introduction assez lumineuse qui s’assombrit rapidement avec l’arrivée des percussions puis avec la saturation pour nous mener à Regenesis, première composition qui nous dévoile immédiatement ses racines Old School. Le son s’apaise un moment, accordant même une place au chant clair, puis il s’embrase à nouveau et nous donne envie de remuer le crâne pendant les solos, profitant d’un rythme assez soutenu pour s’autoriser un moment de flottement avant le final qui mène à l’énergique Prison Life et à son groove ravageur. Le titre sera sans aucun doute parfait pour les mouvements de foule, alternant les sonorités agressives avec les pointes de modernité accrocheuses, mais surtout les parties vocales d’Amaury qui se déchaîne avant de passer à Better Off Somewhere Else où les racines sont relativement plus calmes mais toutes aussi motivantes. Le morceau est relativement plus accessible, profitant tout de même de ses harmoniques qui rivalisent en quasi-permanence, mais Like Razor Blades viendra prendre le relai et proposer de magnifiques leads perçants, rendant la composition assez massive tout en proposant une énergie communicative. This Void Deep Inside nous propose une dualité saisissante entre violence et mélancolie, mais le break nous rappelle que le groupe maîtrise toujours aussi bien sa rage avant de nous accorder un moment de flottement avec l’introduction d’As My World Crumbles. Le retour de la saturation est tout aussi furieux que majestueux, teintant le reste du morceau de son atmosphère fédératrice avant de charger à nouveau sur A Wolf Among Us, composition beaucoup plus brute mais en même temps très travaillée qui n’hésitera pas à frapper juste. Time prend assez rapidement le relai et nous expose directement à sa férocité et à ses riffs saccadés, mais High & Low vient à nouveau apaiser les esprits avec sa touche vaporeuse qui temporise avant qu’Into Oblivion ne vienne nous écraser avec son blast dévastateur et sa rythmique épaisse. Le titre est malheureusement assez court, mais The Tearing prend le relai pour continuer à nous matraquer de son groove entre les refrains planants, mais également avec des leads tranchants, à l’inverse de Searching For… qui servira de nouveau moment de flottement mené par le vocaliste et une guitare très douce. Le son explose à nouveau dès que The Unexpected Flame débute, nous proposant une véritable dose vindicative de Death Mélodique de plus de cinq minutes avant de passer le flambeau à Perseverance où des touches Metalcore sont à l’oeuvre pour faire du dernier morceau de l’album l’un des plus diversifiés, mais aussi l’un des plus intenses.

Avec leur précédent album, Monolyth nous avait montré son évolution, et Seeds Of Perseverance confirme qu’elle leur sied à merveille ! Toujours ancré dans un Death Mélodique furieux, le groupe s’autorise également des influences plus modernes pour perfectionner son style accrocheur.

90/100

English version?

Quelques questions au groupe Monolyth pour la sortie de leur nouvel album Seeds of Perseverance.

Bonjour et tout d’abord, merci de m’accorder de votre temps ! Sans utiliser une quelconque étiquette de style, telles que “Death Mélodique” ou autre, comment pourriez-vous décrire le groupe Monolyth ?
Monolyth : Salut ! Merci à toi de nous accorder du temps et l’opportunité de parler de notre nouvel album !
Amaury (chant) : Monolyth c’est avant tout une histoire de passion et d’aventure humaine. La musique est ce qui nous a réunis, mais maintenant qu’on se connaît, elle découle de ça et pas l’inverse, au point qu’elle devient presque secondaire. Plus les années passent et plus le groupe devient un collectif où les liens entre nous sont forts, et où tout le monde a sa place et son mot à dire. Pour le reste, même si les premières influences musicales sont à chercher du côté de cette étiquette qu’on ne citera pas, les goûts de chacun nous permettent d’enrichir notre musique. Mais les maîtres-mots ont toujours été la recherche de l’efficacité sans céder à la simplicité, un groove et un sens mélodique aussi accrocheur que possible, tout en se permettant de pousser les limites, du titre le plus posé au plus intense, avec des thèmes souvent introspectifs et universels dans lesquels tout le monde peut se retrouver et partager ses émotions.
Larry (guitare) : Il s’agit d’un groupe chimérique qui a trouvé son âme avec le temps entre des thématiques sociales et psychologiques fortes et personnelles, une passion pour la musique Metal (particulièrement du côté Suèdois), mais aussi et surtout, une aventure humaine profondément intime et là aussi personnelle.

D’où vient le nom Monolyth et comment le relies-tu personnellement à la musique du groupe ?
Amaury : C’était le nom d’une chanson, tout au début de l’histoire du groupe… en 2005, alors qu’on n’avait encore aucune idée de comment on voulait s’appeler. La chanson a disparu mais le nom est devenu celui du groupe.

Votre quatrième album, Seeds of Perseverance, sort fin septembre, comment vous sentez-vous au sein du groupe ? Avez-vous déjà eu des retours à son sujet ?
Amaury : C’est un album ambitieux comme jamais on n’en a réalisé auparavant. Il porte extrêmement bien son nom ! On s’est investi à fond sur tous les aspects et de toutes les façons possibles, et même si le processus a parfois pu être éprouvant, on est super fiers du résultat. Les quelques personnes à qui on l’a déjà partagé adorent. On n’attendait pas forcément après ce retour pour être convaincu qu’on tenait quelque chose d’énorme et de très solide, mais c’est toujours très gratifiant d’avoir eu cette confirmation.
Larry : C’est un album qui a été très gourmand, au sens où il nous a souvent demandé de sortir de notre zone de confort et donner de nous-même plus que de raison. Néanmoins, nous en sommes justement très fiers car nous avons relevé chaque défi qui se présentait face à nous et nous le voyons dans tout ce qui en a découlé. Majoritairement, les retours sont très bons, les gens semblent excités par l’album donc ça ne fait que nous motiver d’autant plus !

Comment résumerais-tu Seeds of Perseverance en trois mots ?
Amaury : “Persévérance”, déjà, bien évidemment ! Mais aussi “authenticité” et “accomplissement”. On a mis tellement de nous dans cet album, plus que jamais. Du souci du détail sur la composition à la réalisation de l’artwork, on a poussé au maximum. Ensuite, et je sais que c’est la même chose pour les autres à leur manière, dans leur cheminement, mais personnellement cet opus est le journal de bord de plusieurs années extrêmement chargées en émotions, en remises en questions, en quête de vérité, de développement, et chaque titre le transpire de la première à la dernière seconde.
Larry : Je dirais Ténacité, Dévotion et Évolution. C’est un projet très riche pour nous, autant humainement qu’artistiquement. Il porte en lui autant de stigmates de nous que de volontés envers notre public. Un souhait fort, brut, de soutenir, d’encourager, d’apaiser et d’enjouer nos auditeurs et spectateurs.
Crypp (basse) : S’il faut choisir 3 mots pour parler de Seeds of Perseverance, je choisis : Seeds – of – Perseverance ^^ Plus sérieusement le mot “espoir”, “confiance” et “persévérance” résument bien la volonté de cet album. Pour beaucoup, la musique nous accompagne à chaque instant que nous traversons dans nos vies, C’était important pour nous, d’inspirer de notre façon ces moments aussi bien pour nous que pour ceux qui l’écoutent.
Julien (guitare) : On se connaît depuis un moment toi et moi, et tu sais que ma seule réponse aurait été “Seeds – of – Perseverance”, mais Crypp est passé le premier haha. Je me vois donc dans l’obligation de répondre sérieusement… “Persévérance”, évidemment, sans quoi on ne serait pas là à en parler, “engagement”, tant envers ce projet que les uns envers les autres, et “sérénité” ou “aboutissement”, qui vont driver la suite de nos aventures musicales.

Comment s’est passé le processus de composition de l’album Seeds of Perseverance ? Avez-vous remarqué des changements par rapport à vos précédentes productions ?
Larry : Cet album a eu, pendant des années, une construction latente qui a changé au fur et à mesure des changements de line-up et des événements. Puis avec le dernier changement en date, mon arrivée puis celle de Crypp au sein du groupe, un point identitaire important est survenu : qu’est ce que Monolyth en 2025 ? Si Monolyth se définit par nous cinq, allant du nouveau venu jusqu’à un des membres fondateurs, quelle forme notre musique prendrait-elle en réponse à cela ? Il y eut de très longues discussions, des recherches, des interrogations, avant d’en arriver à un équilibre, une compréhension, nécessaire et complexe. Cela s’est reflété dans la réécriture de l’album : Tous les moindres détails ont été réfléchis et actualisés. De nouveaux morceaux sont nés, d’autres ont été adaptés, certains ont été abandonnés, etc… Nous avons utilisé de nouvelles techniques de composition mais aussi d’échange entre nous. C’est un album de renaissance, selon moi, de réappropriation. L’objectif était clair : que Seeds of Perseverance soit un album collectif qui comporte notre richesse commune, particulièrement dans nos différences individuelles, tout en restant particulièrement attentif sur la cohérence du projet. C’est ce mélange subtil entre richesse, variété, cohérence et fidélité qui fait de cet album une pièce unique dans l’histoire du groupe.
Crypp : La composition de ce nouvel album a été un incroyable liant du groupe avec la stabilisation de son line-up et un projet aussi important et intime qu’un nouvel album. L’intégration de Larry (ex-Serenius) à la guitare et moi-même (ex-Except One, ex-Explicit Human Porn) à la basse a permis d’apporter de nouvelles sensibilités et approche de la musique. Depuis le dernier album, Monolyth avait un placard à compositions qui débordait, de nombreux moments que chaque musicien a traversé traduits en morceaux. Mais également la volonté de proposer quelque chose de nouveau. Dès le lancement du projet, ce fut un travail collaboratif avec un mot d’ordre important : “Faire du Monolyth, car Monolyth c’est nous”. Chaque musicien s’est appliqué de sorte que chaque note, chaque riff, chaque break soit ce qu’il y a au fond de lui et non un truc qui marche bien chez les autres. Seeds of Perseverance s’inscrit vraiment dans quelque chose de personnel, d’intime que le groupe partage, non comme une œuvre qui “doit” marcher, mais comme une “œuvre qui parle a ceux qui s’y reconnaissent”. Mais une nouvelle étape / aventure par rapport à nos précédentes productions a été le travail en studio d’enregistrement avec le talentueux Thibault Bernard du CONVULSOUND STUDIO (Kamizol-K, Vertex, etc…), qui a enregistré, mixé et masterisé l’album. Loin des anciennes, longues et complexes sessions d’enregistrement en autoproduction, son oreille, son expérience et ses conseils tout au long de cette étape inédite pour le groupe nous a permis de pousser notre univers sonore. Par le passé, le groupe faisait une bonne partie du boulot par ses propres moyens. Cette fois-ci, travailler avec un professionnel expérimenté a permis de prendre de la hauteur sur chaque morceau. Ce fut un plaisir de bosser avec lui (et d’éprouver aussi bien sa patience que sa sérénité haha) et nous sommes fiers du résultat de cette collaboration !

Le son du groupe est un mélange entre Death Mélodique et influences plus modernes, voire presque Metalcore parfois, comment arrivez-vous à créer votre propre touche ?
Amaury : Et on pourrait y rajouter des influences, Néo Metal, Thrash, Prog, Djent, le reste se fait tout seul ou… presque.
Larry : Notre “patte” est là aussi un mélange. Entre les riffs et mélodies, les messages délivrés au travers des textes, le jeu scénique, notre contenu en ligne, tout est dirigé vers le fait de toucher le public et qu’il se sente compris, soutenu et aimé. Certes, nous avons nos volontés musicales, avec autant de riffs “rentre-dedans” que de moments épiques, mais nous espérons que Monolyth puisse se définir par plus qu’une étiquette de genre musical, et que notre âme saura être perçue à travers nos différentes facettes.

Quels groupes pourriez-vous citer comme vos influences ? Comment ont-elles évolué à travers le temps pour donner votre mixture actuelle ?
Larry : Les racines du groupe se plongent dans le Metal suèdois avec des groupes tels que In Flames ou encore Soilwork, c’est indéniable. Cependant, ce nouvel album visant à ce que Monolyth intègre l’ADN de chacun de ses membres et créer une équipe unie, de nouveaux satellites gravitent autour de cette influence première. On peut citer en vrac Gojira, Unlucky Morpheus, Limp Bizkit ou même Shaka Ponk. Des extraits de saveur qui ne sont pas le goût principal mais qui nous ont permis d’enrichir notre recette, tout en s’assurant à chaque étape que notre produit était cohérent et digeste.
Amaury : D’ailleurs, même les groupes qui ont influencé nos premiers morceaux ont évolué, vers des courants parfois plus Prog, plus moderne, etc, et leur évolution est inspirante, elle nous a donné l’envie d’explorer nous aussi.
Julien : Dans le cadre de Monolyth, mes influences se situent très clairement dans le Death mélodique suédois, entre In Flames et Dark Tranquillity toutes périodes confondues, At the Gates pour le côté plus brut, The Haunted pour la bagarre Thrashy. Si je suis le mec aux influences les plus vastes dans ce groupe (au moment où je te réponds je viens d’enchaîner les Beastie Boys, Metallica, Frozen Shadows et Gardenian…), je ne suis, paradoxalement, pas forcément celui qui va amener le plus d’expérimentations. Je suis un mec à l’ancienne moi, on a dit qu’on fait du Thrash/Death Mélodique, y a des codes, je m’y tiens, c’est comme au bowling, c’est homologué !

Comment avez-vous décidé des thématiques abordées dans les morceaux ? Comment avez-vous choisi les titres à dévoiler pour présenter l’album ?
Larry : Les thèmes des chansons de Monolyth ont toujours été introspectifs et intimistes. C’est Amaury qui est à la plume depuis maintenant plus de 18 ans. C’est donc lui qui a géré cette recherche de sujets et de la façon de les aborder. Principalement, l’album aborde les relations, le lien aux autres, les tourments et l’apaisement, le solutionnement. Au cours de la production de l’album, une progression thématique s’est dessinée. Vous pourrez donc déceler que les morceaux, sans être forcément liés, ont un “pot commun”, qu’ils appartiennent au même univers.
Amaury : J’écris toujours quand je suis sous l’effet d’une émotion forte, peu importe laquelle. Il en ressort donc des sujets assez personnels, mais que je dépouille de tout ce qui pourrait empêcher ceux qui nous écoutent de se les approprier. J’y parle de mes doutes, de mes déceptions, de mes problèmes d’addictions, de mon envie d’être heureux, de me trouver et me sentir libre, fier de qui je suis et de ce que j’accomplis dans ma vie. Des thèmes plutôt universels. Pour le choix des titres mis en avant, c’est encore une fois une réflexion collective. On a échangé nos avis sur les titres, leurs singularités, leurs thèmes, mélodies, etc… Certains morceaux sont déjà sélectionnés par avance pour des idées de clips à venir, d’autres contenus. Vous verrez en temps voulu héhé.
Crypp : Un album ce n’est pas un single, car chaque morceau s’inscrit dans une émotion pour un projet plus grand qu’un son que tu écoutes une fois sur une playlist d’un site de streaming. Un album ce n’est pas un EP, car il y a tout le temps pour mettre en place toute la subtilité de ce qu’on a à dire. Du coup, Seeds of Perseverance est une photo, une émotion intemporelle d’un moment que tous les membres du groupe vivent et partagent.

Je sais que c’est une question difficile, mais est-ce que tu as un morceau préféré sur cet album ? Ou celui qui t’a semblé le plus naturel à composer ?
Amaury : On est tous extrêmement attachés à tous les titres de l’album. Personnellement, j’ai bien du mal à imaginer ne pas en jouer un en concerts, c’est d’ailleurs le chantier qu’on a réglé tout récemment et ç’a été une torture, qu’on les considère d’un côté personnel ou pour ce qu’ils pourraient apporter dans un set du groupe ! Maintenant, si on devait nommer un titre qu’il a été facile de composer, je dirais Into Oblivion. Des idées de riffs ont été rassemblées, la suite a été écrite dans l’émulsion du moment, et la version finale est sortie très vite et sans qu’on ait eu l’impression qu’il fallait y revenir.
Larry : J’ai forcément une histoire personnelle avec As My World Crumbles dû à son processus de composition, mais je n’aime pas la mettre au-dessus des autres titres. C’est juste un petit rapport personnel.
Julien : en termes de fierté personnelle, sans pour autant dire que c’est mon titre préféré, il y a Perseverance, mon bébé sur cet album. Une grosse pièce avec une belle progression, un refrain catchy et un finish sous une forme inédite pour Monolyth qui vient complètement contredire ce que je disais plus haut sur mon apport en termes d’expérimentations haha. En dehors de ça, chaque titre a ses moments de grâce, ces petits trucs qui rendent chaque chanson unique, et j’aurais du mal à en faire un classement…

Seeds of Perseverance sort après une campagne de financement participatif sur le site Ulule, comment avez-vous pris cette décision ? Avez-vous tenté de contacter des labels, ou souhaitiez-vous absolument rester indépendants ?
Larry : Ce qu’on appelle le “Projet Seeds”, qui correspond à ce nouvel album et tout ce qui gravite autour, a été caractérisé dès la première seconde par l’ambition. Celle d’être plus, de donner plus, de pouvoir plus. Nous nous sommes donc dit que le soutien et l’énergie de notre public nous pousserait encore plus loin. Néanmoins, nous ne voulions pas faire cela sans valeur ajoutée. C’est pour ça que nous avons travaillé sur un merchandising en partie exclusif à cette campagne.
Crypp : Batt, qui est une monstrueuse machine à rythme derrière ses fûts, est également et surtout un véritable et talentueux humain dans son art (CHEH l’IA !). Il a amené pour ce nouvel album tout un univers qui représente parfaitement l’univers du nouveau line-up du groupe. Nous avons donc décidé d’immortaliser ce travail avec un merch limité et exclusif en préparation de la sortie de l’album. L’idée était de partager avec ceux qui nous soutiennent, les premières briques de ce nouvel album et de tout ce qu’il y aura après. Bien sûr, à la sortie de Seeds of Perseverance, il y aura une tonne de merch’ à se procurer, et le merch’ habituel pour la suite … et très certainement d’autres “oeuvres uniques” à s’arracher ! Nous discutons avec des labels et autres professionnels depuis un moment, et réfléchissons de plus en plus à cette solution pour vivre et offrir davantage notre passion. Maintenant, Monolyth a tout pour aller plus loin, et cela se fera autant avec l’aide de professionnels du métier que des fans qui nous soutiennent à chaque instant.

Je vous ai vus jouer au Glazart le 10 avril en compagnie de Destinity et Nightragecomment vous êtes-vous préparés pour cette petite tournée ? Avez-vous un rituel, ou des petites habitudes avant de monter sur scène ?
Larry : A dire vrai, c’est une tournée qui est tombée entre deux gros travaux en rapport avec le Projet Seeds. Il a rapidement fallu nous remettre dans le bon état d’esprit et de travail afin de l’assurer. Cependant, nous avons été très heureux de partager autant les scènes que des moments de vie avec ces deux groupes qui ont une grosse signification pour nous.

Avant les concerts, chacun a son petit rituel, tant musculaire que musical. On se détend, on se rappelle les spécificités prévues sur scènes et surtout, on se dit qu’on s’aime et on ressent notre esprit d’équipe et d’unicité.
Julien : cette tournée était dans les tuyaux depuis quasiment un an. Mick (de Destinity) nous avait proposé de rejoindre l’affiche lorsque nous avions joué ensemble à Châteauroux en mars 2024, et nous avions accepté parce que des plans comme ça ne tombent pas du ciel toutes les semaines et qu’il y a dans Monolyth des fans des deux groupes en question. À l’époque, nous pensions sortir l’album en avril 2025 et le timing était donc optimal ! Et puis… bah on s’est repenché sur l’approche de cet album, on l’a réécrit en grosse partie, et les délais étaient impossibles à tenir. En ressort une tournée intense sous tous points de vue ! Avant de monter sur scène, un dernier petit tour au merch pour vérifier que tout est en place, un coup d’accordeur, un check du matos, un passage au bar pour prendre de quoi s’hydrater pendant le set, le câlin aux copains, et GO !

Quels sont les prochains projets pour Monolyth ?
Larry : L’album à venir est évidemment une étape décisive pour nous. En découlera beaucoup de contenu qui viendra étoffer l’univers graphique et thématique que Seeds of Perseverance dépeint. Nous souhaitons proposer une expérience enrichie, sur scène comme sur les réseaux, afin que vous puissiez vivre cet univers autant que nous le souhaitons. Quant à la suite… Disons que le silence ne représente aucune vacuité.
Crypp : Cet album annonce un tournant pour le groupe. Le line-up court dans la même direction artistique et souhaite le faire partager au plus grand nombre, essentiellement sur scène, car c’est là ou le groupe s’exprime le mieux. On travaille beaucoup pour proposer une expérience live puissante et sincère pour ces prochaines dates. Un vrai travail personnel, en répétition et en résidence est exécuté dans ce sens. Et niveau booking, nous nous plaçons partout où nous pouvons partager dans de bonnes conditions tout ce travail et cette énergie. Je nous souhaite le maximum de dates pour s’éclater sur scène et avec le public ainsi que partager cette passion dans laquelle nous investissons tant de tous les cinq. Il y a eu le clip Better of Somewhere Else sorti le 19 mai dernier, en même temps que le single que vous pouvez retrouver sur toutes les plateformes de streaming et faire découvrir à ceux qui ne l’ont pas encore vu et écouté. Mais d’autres suivront très prochainement pour illustrer Seeds Of Perseverance et tout l’univers émotionnel, musical et graphique de Monolyth. Ensuite l’idée c’est de ne pas attendre aussi longtemps pour un nouvel album, car on a toujours plein d’idées pour vous faire headbanger !

Est-ce qu’il y a des musiciens ou artistes avec lesquels vous souhaiteriez collaborer dans le futur ?
Julien : Oui. On reste de grands gamins qui rêvent d’un featuring avec l’une de leurs idoles… À vrai dire, on en a contacté quatre pour Seeds of Perseverance. Deux ne nous ont jamais répondu, et pour les deux autres le timing n’était pas bon.

Pensez-vous vous être améliorés en tant que musicien avec cet album ?
Amaury : On essaie toujours de “monter la barre” individuellement et collectivement, évidemment ! Mais là où le groupe a le plus progressé, c’est dans l’identification du résultat recherché, dans la discussion, l’écoute de chacun, dans l’intérêt du projet.
Larry : Au-delà du niveau technique personnel, je pense m’être amélioré dans mon rapport aux autres artistes du groupe. C’est aussi ça qui fait que Seeds of Perseverance peut prétendre à la richesse qu’il a, le résultat de très longues discussions, débats, recherches et écoutes.
Crypp : Il faudrait poser la question à chaque musicien… Mais avec le temps, l’expérience de la composition, des répétitions, des scènes, surtout pour un nouveau line-up avec autant d’expérience. Travailler ensemble, y compris dans des styles ou des techniques qui ne sont pas toujours les siennes. A défaut de parler pour chaque musicien, Monolyth s’est surtout amélioré dans sa maturité musicale, dans ce que chacun pouvait apporter et comment le rassembler dans un morceau et le jouer ensemble. Seeds Of Perseverance a été l’occasion pour chaque musicien de comprendre (parfois découvrir) les autres, d’apporter sa technique et son expression pour un projet commun. Et je pense que même si techniquement chaque musicien à pu s’améliorer dans son jeu ou dans son expression, il y a surtout un effort de chacun pour faire un truc démentiel en commun.

Avec quels groupes rêves-tu de jouer ? Je te laisse imaginer ta date de rêve avec Monolyth en ouverture, et trois autres groupes.
Amaury : Pas forcément l’artiste le plus raccord, mais faites-nous ouvrir pour Devin Townsend et je peux clamser dès que je descends des planches…
Larry : Okay alors si je dois répondre juste pour moi et en gardant une certaine cohérence avec le style de Monolyth… Je dirais Gojira, Gorod et Novelists ? Histoire de rester bien chauvin, hahaha !
Julien : La question piège… Je rêve de partager la scène avec les patrons du genre, que ce soit In FlamesDark Tranquillity, Soilwork, ou encore Hypocrisy, même si nos styles sont très différents… Mais je ne cracherais pas sur une place avec Architects, par exemple. Et plus proche de nous, tous les boss de fin établis ou en devenir, genre Landmvrks, Novelists, Ashen, et rejouer avec des amis comme Destinity, Deficiency, When Reasons Collapse, Ianwill

Dernière question : à quel plat pourrais-tu comparer la musique de Monolyth ?
Amaury : Trop d’idées en tête… du coup un buffet à volonté, riche, varié, et finement préparé… J’ai le droit de dire ça ?
Larry : Un bon curry : chaud, épicé, réconfortant, épais.
Julien : Un rougail saucisse (vegan, n’en déplaise aux puristes) préparé longuement, selon la tradition, qu’on digèrerait à l’aide d’un ti punch en se laissant porter par la beauté des paysages… (oui, je suis originaire de la Réunion et je voudrais y retourner, tu vas faire quoi ?!)
Crypp : Un riz basmati parfumé avec des pommes de terres Vindaloo (Je n’ai pas d’équivalent occidental pour cette merveille gustative).

C’était donc ma dernière question, je vous remercie pour votre disponibilité, et je vous laisse les mots de la fin !
Amaury : Merci à Acta Infernalis pour l’intérêt porté à notre actu et cet album, on est impatients de lâcher ce monstre, et de le partager avec le max de gens possible, jouer partout et kiffer tous ensemble.
Crypp : Merci à toi. C’est toujours un plaisir de te croiser en concert et de voir tes nombreuses (Très nombreuses xD) contributions à la scène Metal. Merci. On en profite pour remercier tous les médias, les associations, les bénévoles, les organisateurs qui permettent à cette passion d’être partagée. Vous êtes incroyables. Ainsi qu’un énorme merci à toutes les personnes qui nous soutiennent depuis le début ou même depuis peu. Et à tous ceux qui vivent et partagent cette passion qui nous anime.

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