
Le cinquième album d’Orbit Culture est prêt !
Intitulé Death Above Life, il est le premier que Niklas Karlsson (guitare/chant), Fredrik Lennartsson (basse), Richard Hansson (guitare) et Christopher Wallerstedt (batterie) sortent en collaboration avec Century Media Records.

Inferna frappe fort dès les premières secondes avec un Death Mélodique ultra-saccadé et un mix surpuissant qui met parfaitement en valeur la violence des riffs, mais également les refrains beaucoup plus majestueux boosté aux claviers. Le chant de Niklas passe du growl au chant clair intense avec une maîtrise impressionnante, mais c’est lors du groupe que l’on se rend compte de sa véritable puissance, alors que Bloodhound va d’abord placer sa rythmique en avant, s’assurant de véritables vagues de rage. Le phrasé est tout de même beaucoup plus haché et virulent, collant également aux passages dissonants, mais le titre va soudainement passer la main à Inside The Waves où l’on retrouve des éléments assez motivants, couplés à des harmoniques travaillées. Le flot du titre reste assez naturel, profitant de quelques accélérations comme lors de la moshpart entraînante qui finira par mener à The Tales Of War et son introduction théâtrale qui nous permet de respirer un instant avant d’absorber l’impact lorsque les guitares auront décidé de s’exprimer à nouveau. Les refrains sont un peu différents, couplant les deux chants du vocaliste et pavant la voie pour un solo assez épuré alors qu’Hydra viendra nous écraser avec un bloc de modernité des plus compacts, mais également des plus accrocheurs, et qui ne manquera sûrement pas de provoquer des moments de headbang tenaces. Le son est véritablement oppressant sur cette composition grâce aux éléments Industrial, en particulier sur le final qui fera place à Nerve et à son retour aux influences plus Old School du Death Mélodique, alternant l’allure pour entretenir une dynamique des plus furieuses. Je pressens à ce titre une bonne réception en live, tout comme pour le morceau éponyme Death Above Life qui compte également sur des éléments bruitistes, mais aussi aux leads tranchants qui hantent la rythmique groovy permanente. Le final à peine plus calme nous mène à The Storm qui prend la suite avec une introduction qui fait doucement monter la pression, et la libération n’en est que plus satisfaisante, tout comme les vagues qu’elle va créer vu que le groupe réutilisera souvent ce procédé tout au long du morceau. Le titre est cependant assez court, à l’inverse de l’explosive Neural Collapse qui offre des passages fédérateurs et des choeurs, mais aussi un moment de flottement assez rassurant avant de redevenir imposant, puis de laisser The Path I Walk nous proposer une touche de douceur avec son introduction mélancolique menée par le vocaliste qui la transformera en progression enivrante jusqu’à son climax, suivi du silence.
Avec sa réputation grandissante, Orbit Culture était attendu au tournant, et le moins que l’on puisse dire, c’est que Death Above Life est tout sauf décevant ! Le groupe nous prouve une fois de plus que sa puissance de feu est présente, tout en osant quelques parties plus risquées.
90/100

Quelques questions à Niklas Karlsson, guitariste/chanteur fondateur du groupe suédois de Death/Groove Metal Mélodique Orbit Culture.
Bonjour et tout d’abord, merci beaucoup de nous accorder un peu de ton temps ! Comment présenterais-tu le groupe Orbit Culture sans utiliser de sous-genre metal, comme “Death Metal Mélodique” ou “Groove Metal” ?
Niklas Karlsson (guitare/chant) : Merci beaucoup de m’accueillir. Honnêtement, je nous ai toujours considérés comme un groupe de Metal, tout simplement. C’était notre objectif depuis le début, car notre musique comporte beaucoup trop d’éléments issus de styles différents pour la classer dans une catégorie spécifique. Nous avons grandi dans une région très rurale de Suède, où il y a plus de silos que d’immeubles, donc je pense qu’on pourrait même qualifier notre son de “Metal de Fermiers”.
Te souviens-tu comment tu as trouvé le nom Orbit Culture, et comment le relies-tu à la musique que vous jouez ?
Niklas : Honnêtement, c’est l’histoire la plus banale qui soit. Pendant les six premiers mois, nous n’arrivions pas à trouver de nom, malgré tous nos efforts, alors nous avons fini par utiliser un générateur de noms de groupe en ligne. C’est ainsi qu’Orbit Culture est né. Aujourd’hui, ce nom a beaucoup plus de sens : il est lié à tous les albums et EP que nous avons créés, et nous avons désormais l’impression que c’est lui qui s’est adapté à nous, et non l’inverse.
Orbit Culture sortira son nouvel album Death Above Life dans quelques semaines. Comment te sens-tu à ce sujet ? Avez-vous déjà reçu des retours ?
Niklas : Nous sommes ravis. Le chemin a été long jusqu’à cette sortie et la tournée à venir, et nous sommes très impatients de pouvoir enfin le sortir. Nous avons déjà commencé à écrire de nouveaux morceaux, mais pour l’instant, notre seule priorité est de faire connaître Death Above Life à travers le monde et de le jouer partout où nous le pouvons.
Comment résumerais-tu l’identité de Death Above Life en seulement trois mots ?
Niklas : Rage. Vengeance. Acceptation.
La composition du groupe est stable depuis des années maintenant, comment se déroule le processus de création au sein du groupe ? As-tu remarqué des changements entre aujourd’hui et les précédents albums ?
Niklas : Le processus est toujours à peu près le même. J’ai un énorme projet Cubase dans lequel je collecte toutes les idées d’Orbit Culture depuis des années. C’est comme un journal musical à ce stade, et l’écriture est devenue un exutoire très thérapeutique pour moi. Le fait d’avoir tout dans le même projet permet de voir facilement ce qui va bien ensemble. La grande différence cette fois-ci, c’est que Christopher a écrit et enregistré toutes ses parties de batterie lui-même, et Fredrik a fait de même avec ses parties de basse. Cela a donné à l’album une dynamique différente, ce qui était un changement vraiment cool.
Le son d’Orbit Culture est basé sur le Death Metal Mélodique suédois avec beaucoup d’éléments groovy. Quels groupes citerais-tu comme vos principales influences ? Comment parvenez-vous à créer votre propre son au fil du temps ?
Niklas : Orbit Culture est vraiment un mélange de différentes influences. La colonne vertébrale vient de groupes comme Metallica et Gojira, en particulier dans la façon dont ils structurent leurs chansons, mais il y a aussi une certaine énergie de Static-X. Au fil du temps, toutes ces inspirations se sont mélangées pour former quelque chose qui nous est propre.
Où trouvez-vous votre inspiration pour créer votre musique et vos paroles ? Y a-t-il un concept derrière Death Above Life ?
Niklas : Ce n’était pas destiné à être un album conceptuel à part entière, mais nous essayons toujours de garder un fil rouge tout au long de l’album. Les paroles tournent autour de thèmes que nous avons toujours explorés – les luttes mentales, la dépendance, les conflits intérieurs – mais chaque album les aborde différemment. Nija s’appuyait davantage sur des métaphores, Descent était raconté d’un point de vue motivé par la folie, et Death Above Life combine ces approches avec une couche supplémentaire de rage.
Avez-vous une chanson préférée sur Death Above Life ? Ou peut-être celle qui a été la plus difficile à réaliser pour l’album.
Niklas : Ma préférée est la dernière piste, The Path I Walk. Au départ, elle ressemblait davantage à une bande originale de film, mais une fois les paroles écrites, nous avons su qu’il s’agissait toujours d’une chanson d’Orbit Culture, même sans guitares distordues, basse ou batterie. Elle nous semblait parfaite, et je suis fier que nous l’ayons incluse dans l’album.
Penses-tu avoir progressé en tant que musicien/compositeur avec ce nouvel album ?
Niklas : Absolument. Sur nos albums précédents, nous avions recours à beaucoup d’éditions pour créer un son plus mécanique. Il n’était pas toujours nécessaire de jouer le riff à la perfection, car on pouvait couper et coller des notes individuelles. Pour Death Above Life, nous voulions conserver l’élément humain intact : les imperfections, la brutalité, tout en restant précis et rigoureux. Cela signifiait que nous devions apprendre correctement chaque partie, ce qui nous a rendus beaucoup plus affûtés en tant que musiciens. L’avantage, c’est que lorsque nous répétons maintenant, les chansons sont déjà dans nos mains et dans notre mémoire musculaire.
Death Above Life est le premier album que vous sortez sous le label Century Media Records. Comment cette collaboration a-t-elle commencé et comment se passe le travail avec eux ?
Niklas : Tout se passe très bien. Lorsque notre dernier contrat a pris fin, nous pensions sincèrement continuer de manière indépendante. Nous en avions assez que d’autres prennent des décisions à notre place concernant notre musique, ce qui était très frustrant. Plusieurs labels nous ont contactés, mais Century Media s’est vraiment montré dévoué : ils sont venus à plusieurs concerts et ont continué à manifester un intérêt sincère. Au début, nous étions très méfiants et ne voulions même pas parler affaires, mais une fois que nous avons appris à les connaître, le courant est passé. Ils étaient déterminés à nous laisser une liberté créative totale, et c’est ce qui a fait pencher la balance.
Je vous ai vus en première partie d’In Flames au Bataclan à Paris en 2022, as-tu encore des souvenirs de ce concert et de toute la tournée ? Comment vis-tu un concert d’Orbit Culture, avez-vous des rituels avant ou après les concerts ?
Niklas : Absolument, c’était un super concert, même si malheureusement, LiveNation a raté l’heure d’ouverture des portes, donc beaucoup de gens sont arrivés en retard. Mais ceux qui ont pu venir étaient fantastiques et nous ont réservé un accueil incroyable. Quant aux rituels, avant les concerts, nous mettons de la musique énergisante à fond, que ce soit du deathcore brutal ou de l’EDM sucrée, peu importe tant que ça nous motive. Après le concert, nous nous effondrons généralement sur les canapés de la loge et discutons du set : ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas fonctionné et comment s’améliorer pour le lendemain.
Dans quelques semaines, Orbit Culture repartira en tournée avec Gaerea et Atlas. Comment vous préparez-vous pour cette tournée ? Que ressentez-vous à l’idée de revenir au Bataclan en tant que tête d’affiche ?
Niklas : Ça va être incroyable. J’ai vraiment appris à aimer Paris au fil des ans, et revenir en tant que tête d’affiche me semble irréel. La présence de Gaerea et Atlas rend le tout encore plus fort. Ça va être une soirée d’enfer pour les fans.
Y a-t-il des artistes avec lesquels vous aimeriez collaborer ? Que ce soit pour une chanson, un album, une pochette…
Niklas : Si Hans Zimmer pouvait ajouter quelques accords et mélodies à un morceau d’Orbit Culture, ce serait absolument génial.
Quelle est la prochaine étape pour Orbit Culture ? Avez-vous déjà des projets pour l’année prochaine ?
Niklas : Nous sommes sur le point de partir en tournée dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, mais juste avant cela, nous allons enfin donner notre tout premier concert au Japon, ce qui nous réjouit énormément. Ensuite, le mois de décembre sera un peu plus calme, ce qui nous permettra de recharger nos batteries avant de partir aux États-Unis (je ne peux pas en dire plus pour l’instant). Et l’été prochain est déjà bien rempli avec les festivals Wacken, Bloodstock, Summer Breeze, et bien d’autres encore. Ça va être une grande année.
As-tu déjà entendu parler de la scène Metal française ? Y a-t-il des groupes que tu connais et que tu aimes ?
Niklas : Gojira. C’est l’un de mes groupes préférés de tous les temps, et c’est grâce à eux que j’ai découvert le Metal français. Au-delà de ça, j’avoue que je ne connais pas très bien le reste de la scène.
Si je te demandais de créer une affiche de rêve avec Orbit Culture en tête d’affiche et trois autres groupes pour célébrer la sortie de Death Above Life, quels groupes aimerais-tu voir jouer ? Même les réponses irréalistes sont acceptées.
Niklas : Torghumor (première partie), Atlas (première partie), Humanity’s Last Breath (première partie), Cypecore (première partie), Gaerea (première partie), Static-X (co-tête d’affiche).
Dernière question amusante : à quel plat comparerais-tu la musique d’Orbit Culture ?
Niklas : Des tacos. Un peu de tout mélangé ensemble, désordonné mais délicieux.
C’était ma dernière question, merci beaucoup pour ton temps et pour votre musique, je te laisse le mot de la fin !
Niklas : Merci d’avoir pris le temps et d’avoir soutenu notre musique. Nous sommes plus qu’enthousiastes à l’idée d’enfin présenter Death Above Life au monde entier et de rencontrer tout le monde sur la route. Nous espérons vous voir bientôt !