Review 2938 : Biohazard – Divided We Fall

Nouveau cri d’alerte pour Biohazard !

A l’aube de ses quarante ans, le groupe légendaire du Hardcore venu de Brooklyn composé d’Evan Seinfeld (chant/basse), Billy Graziadei (chant/guitare), Bobby Hambel (guitare) et Danny Schuler (batterie) dévoile son dixième album, Divided We Fall, sur le label BLKIIBLK.

On démarre sur un premier titre au message simple : Fuck the System. Les riffs vindicatifs soutenu par les deux vocalistes ne tardent pas à nous rentrer dedans, et il n’y a aucun doute sur le fait qu’ils feront immédiatement remuer les fans du groupe dans la plus pure tradition du NYHC avec ses moshparts efficaces tout comme sur Forsaken qui suit une direction assez similaire. L’énergie communicative et fédératrice agit en permanence, se transformant par moments en véritable rage doublée de choeurs, puis un solo criard nous emporte sur Eyes on Six qui prend la suite avec une introduction assez calme qui ne dure évidemment pas et laisse place à une agressivité évidente. Le titre est parfois un peu plus lent mais tout aussi accrocheur, puis on reste dans cette optique de lenteur contrôlée mais remuante pour Death of Me et ses riffs simples, mais lourds et étouffants mais qui auront tôt fait de semer la zizanie dans le pit. On reprend de la vitesse avec Word to the Wise qui reprend ses racines Old School sauvages sur un blast motivant, mais qui sait également placer des passages plus calmes pour temporiser tout en faisant monter la pression avant d’exploser, puis The Fight to be Free accentue le groove naturel des riffs pour rester dans ce climat d’émulation permanent. Le morceau semble également très prometteur pour les prochains concerts, tout comme War Inside Me qui réveille les racines du groupe, réveillant même les traces de Hip-Hop qui subsistent et qui se marient à merveille avec sa saturation violente tout comme sur S.I.T.F.O.A. qui prend immédiatement la suite avec la même direction musicale, accentuant le chant clair et les choeurs. On se sent renvoyé à la fin des années 80, lorsque le groupe faisait ses armes dans la scène locale avec une motivation sans faille, puis on retourne aux riffs plus rapides avec Tear Down the Walls, titre plus agressif dont le break en veut littéralement à notre nuque tant il donne envie de headbanguer, puis on repart à pleine vitesse vers I Will Overcome qui reste aussi dans cette optique de rapidité abrasive grâce à des harmoniques dissonantes qui interviennent dans cette incitation au mosh. La fin de l’album se dessine déjà avec Warriors, titre lui aussi ouvertement dans cette approche vive et saccadée aux quelques passages bien lourds, mais qui va permettre au groupe de sauter partout sur scène avant de nous infliger le coup de grâce.

Je n’ai jamais aimé le Hardcore pur jus, mais j’ai toujours respecté ses pionniers et légendes tels que Biohazard. Sachant cela, j’ai plongé tête la première dans Divided We Fall, qui a retenu mon attention du début à la fin avec un rythme incroyablement accrocheur ! Peut-être oserais-je me risquer au passage au live…

90/100

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