
Quelques questions à Jordan Bonnevialle, guitariste du groupe Deathawaits, le dernier jour du Hellfest Open Air 2025, par Raven.
Bonjour et tout d’abord merci de m’accorder de ton temps ! Comment te sens-tu ?
Jordan: Je me sens très mal. Très très très mal. On a joué vendredi donc là on décompresse et on accuse le coup aussi. C’est moitié-moitié. D’un côté, on a un peu plus de temps, d’autre côté on est éclatés quoi, mais c’est cool quand même.
Raven: Ouais, je confirme pour l’éclatage *rire* Surtout que tu m’as dit que vous étiez au camping, tu es avec d’autres membres du groupe ?
Jordan: On est tout le groupe sur le camping festivalier. Du coup on se baigne dans l’ambiance et ça finit tard et on est fatigué, c’est un week-end, on ne va pas faire ça tous les jours.
Raven: Oui, je confirme et heureusement.
Première vraie question : Comment pourrais-tu décrire le groupe Deathawaits sans jamais évoquer les étiquettes de style, comme Death, Slam, etc…?
Jordan: je dirais que c’est avant tout une expérience de live. On en parlait hier, parce qu’on a déjà fait une journée promo interview et c’est vrai qu’au-delà du style qu’on produit, il y a un côté très performance sur scène. On a même souvent des gens qui viennent soit bosser pour nous ou qui viennent au concert pour X ou Y raison et qui nous disent “vraiment, c’est pas ma came, moi j’étais pas trop Death Metal, mais j’ai passé un bon moment” parce que notre chanteur Flo c’est quelqu’un qui vit pour la scène; limite enregistrer, faire de la promo, ça l’ennui, mais par contre venir sur scène, ça c’est son kiff. Donc je dirais que c’est avant tout un groupe de scène. Et de toute façon, c’est notre passion donc je pense que ça transpire un peu sur scène.
Raven: Ça se voit sur ton visage, t’as des étoiles plein les yeux quand on parle.
Deathawaits a joué vendredi sur la HellStage, comment s’est passé le concert de ton point de vue ?
Jordan: De mon point de vue, c’est super, c’est un rêve pour des petits groupes comme nous d’avoir accès à ce genre d’événement, de faire partie de la fête, c’est déjà exceptionnel. La scène est très cool, le lieu est très très cool parce que ça joue dans la Hell City, donc tu as toutes les décos partout avec la gardienne des ténèbres au fond, qui est très belle. Et puis on a eu la chance aussi de jouer à 20h15, donc on a évité tout le cagnard, parce que la journée, les gens cherchent de l’ombre. Nous on joue à cette heure et ça s’est goupillé parfaitement. C’est le gros kif de pouvoir attaquer ton concert et dire “comment ça va Hellfest” ! Et ça, si on m’avait dit il y a 15 ans que je pourrais dire ça un jour dans ma vie, j’aurais été très content. Donc je ne boude pas mon plaisir. Après l’envers du décor c’est aussi une journée de dingue, le vendredi en termes de logistique, parce que évidemment tout est bouclé partout, il faut aller chercher le matos, le décharger, la Hell City c’est au milieu entre le camping et le site du festival donc je ne peux pas y aller en van, il y a toute une logistique très complexe, il faut tout stocker derrière. C’est vraiment la scène underground du Hellfest, donc c’est très cool pour ça. On a dû décoller à midi pour entamer notre logistique, et à 23H30, on a pu se poser sur une chaise et c’était cool.
Raven: Je ne pensais pas que c’était aussi long.
Jordan: On a tous des logistiques différentes. Nous c’est vrai qu’on a pas mal de matos, on parlait des expériences live tout à l’heure, on essaie de proposer un show lumière aussi avec des machines à fumée, des stroboscopes et tout pour pour rendre le truc un peu plus vivant. Donc c’est sûr qu’on on se met un peu la pression en termes d’organisation et c’est pas juste on pose dans notre ampli, on joue. C’est un choix qu’on a fait et qui nous coûte un peu parfois, mais qui aussi nous sert donc on tient là-dessus. Mais c’est pour ça qu’on a fini tard et puis tout le monde n’est pas du même endroit, on avait notre ingé son qui devait repartir. Il y a plein de trucs comme ça qui font que tu rajoutes des petites complexités partout, mais on l’a fait.
Raven: Vous l’avez fait, vous avez réussi et vous êtes content.
Dans quel état d’esprit es-tu monté sur scène ? Est-ce que tu avais des appréhensions, du stress ou de la joie ?
Jordan: C’est difficile à décrire… du stress forcément un peu, parce que les timings sont très serrés, tu ne fais pas le Hellfest tous les quatre matins, tu n’as pas envie de rater ta prestation, ni qu’il y ait un truc qui ne marche pas. Puis nous, on a un peu une poisse au niveau du matos de temps en temps, donc on avait vraiment ce truc de se dire “allez, là il faut qu’on branche, que ça marche tout de suite en arrivant”. Et comme je dis, c’est l’avantage et l’inconvénient, mais comme t’es un petit groupe… on a une équipe, mais on n’est pas encadré comme les pros peuvent l’être. Du coup, on est très occupé avant de monter sur scène, il faut qu’on pose ça ici, il faut qu’on pose ça là, et du coup ça limite presque le stress parce que t’es pas en train de regarder dans le vide en attendant que ce soit ton heure de jouer. T’es vraiment en train de de poser du matos à droite à gauche et au moment où t’attaque, c’est une espèce de libération, je te l’ai dit, j’ai même pas eu le temps d’être impatient. J’étais trop focus et on a eu la chance aussi pour la stage de jouer 45 minutes. Donc après, on avait le temps de se poser dans notre tête, c’est un set qu’on a l’habitude de faire sur 45 minutes, donc tu rentres dedans et tu peux profiter.
Raven: D’accord, c’est impressionnant !
Le Hellfest est le plus gros festival français de Metal, qu’est-ce que ça signifie pour Deathawaits d’y être présent ? Pas juste toi, mais tout le groupe.
Jordan: Comme je t’ai dit, c’est une consécration, moi ça fait 11 ans que je suis dans le groupe donc c’est déjà une consécration. Flo (chant) est un des membres originels, le seul membre originel qui reste, lui ça fait 23 ans qu’il fait ça. Donc pouvoir te dire “le projet que j’ai créé dans ma chambre de gosse, d’adolescent, en mettant des annonces sur le mur de l’école de musique, c’est ce projet-là avec lequel j’ai pu accéder à ce genre d’événement”… Et comme je l’ai dit, nous on est un groupe habitué de toutes sortes de salles : des petites, des grosses, des moyennes et c’est pas tous les jours qu’on joue sur les méga événements comme ça. Comme tu disais, un des plus gros en termes de déco, c’est clairement le meilleur pour moi. Et faire partie de cette ambiance-là… C’est pour ça que je te parlais de la Hell City, jouer au milieu de la Hell City, c’est assez incroyable. Quand tu regardes les photos, l’ambiance de ce qu’ y a autour, c’est c’est unique quand même je trouve.
Raven: Ça va de belles photos accrochées sur les murs.
Jordan : Exactement, on va pouvoir refaire notre salon avec les gardiens des ténèbres qui vous regardent.
Comment vous êtes-vous préparés pour ce show ? Il y a des membres qui habitent loin, qu’est ce que ça a donné ?
Jordan: Effectivement, on est un peu éloignés parce qu’on est dans la Drôme, dans le 42, dans le 43… on en a un dans le Doubs maintenant à Besançon. Donc la logistique est toujours très complexe mais on a fait un week-end de résidence. Et puis on avait aussi un set identique à ce qu’on fait depuis six mois, donc on était prêts. On n’est pas arrivé en se disant “ah mon dieu, on va tout redécouvrir au Hellfest”, on était quand même assez bien préparé et ça s’est vu parce qu’on a déroulé notre notre show habituel, on a on a fait la même performance que d’habitude. J’allais même te dire en mieux parce qu’on était motivés, en plein cagnard, en sueur, en sang et ça faisait vivre le truc. Mais ça fait partie de l’expérience live au final, on se dit “putain je je pète de chaud, où est-ce qu’on en est”, mais c’est l’expérience, C’est sûr que la chaleur fait partie de l’expérience de ce week-end. Le live du Hellfest, on s’en souviendra quoi qu’il arrive.
Depuis la sortie du dernier album, il y a 3 ans, le groupe a sorti cinq singles. Est-ce que vous êtes déjà sur la suite ? Qu’est-ce que tu peux nous en dire ?
Jordan: En 2022, on sort l’album des 20 ans, donc c’est l’album appelé XX et on lui avait vraiment fait un gros package de merch dans tous les sens et derrière on avait un peu cette envie… c’est le lot des petits groupes, mais des gros aussi de continuer d’exister, de ne pas s’endormir. Du coup j’ai dit aux gars “moi l’idée, c’est de continuer d’exister”. En plus aujourd’hui avec les plateformes de Spotify et compagnie, il faut exister régulièrement. Donc sortir des singles de temps en temps, on est parti sur un site en fait, on a sorti un EP en 2023 de deux titres, un EP en 2024 de deux titres. Voracious Instinct pour 2023 et Hybrids en 2024. Ça nous permet de répartir des sorties à peu près tous les six mois. C’est pour coller aux exigences du nouveau marché du streaming. Mais on n’oublie pas le l’idée de sortir quand même une belle bête à la fin, avec un album, un artwork, du physique. Et le plan, c’est que sur trois ans, on ait sorti l’album, et que d’ici l’année prochaine, on puisse rajouter quelques titres à la collection et finir le concept qu’on a avancé sur ces deux EPs.
Raven: A propos du physique je vois qu’il y a beaucoup de groupes qui sortent des vinyles. Perso j’ai pas de platine, mais est-ce que vous allez faire quelque chose comme ça ?
Jordan: Oui le vinyle on nous l’a beaucoup réclamé mais on ne l’a toujours pas fait parce que les contacts sont durs à trouver et quand t’es dans la sortie de l’album, tu ne penses pas forcément toujours à tout. On a toujours beaucoup de CDs, ça se vend de moins en moins, tout le monde le dit. Même moi j’ai j’étais un gros collectionneur, j’avais ma voiture avec ma petite pochette à CDs, j’ai changé de voiture et il n’y a quasiment plus de poste avec lecteur CD. Et si t’as pas un truc organisé chez toi pour pouvoir écouter les CDs, les vinyles, ça devient compliqué. Le vinyle, l’avantage qu’il a je trouve, et c’est ce qui fait son revival, c’est le côté objet déco. Objet de collection, la pochette est en grand, c’est imprimé plus grand. La pochette de l’album se détériore vite, si les digipack s’usent vite, les les cristal, ça se casse… Alors que le vinyle monte, tu as une belle pochette cartonnée qui est quand même plus grande donc moi je comprends l’attrait du collectionneur pour le pour le vinyle, donc oui, prochaine sortie, on fera moins de CDs, plus de vinyles, Que ce soit sur l’album XX
Que ce soit sur l’album XX, ou les singles, vous avez souvent des chanteurs invités, tous avec une renommée internationale. Est-ce que vous comptez faire à nouveau appel à des invités pour vos prochaines productions ?
Jordan: On essayait en fait en 2022 surtout de se dire que c’est l’album des 20 ans, on se fait plaisir et tous les chanteurs qu’on a ramenés ont tous une histoire particulière avec le groupe, plus ou moins proche. On n’est pas grands potes avec tout le monde, mais on on les a contactés en disant “écoutez, nous on fait nos 20 ans, ça fait partie de l’histoire du groupe euh est-ce que ça vous branche?”. Et ils ont tous répondu à l’appel évidemment, donc c’était hyper cool. Et quand c’est venu le l’heure de faire des EP on s’est dit qu’on qu’on voulait continuer, on en fera moins dans tous les cas, mais on continue un peu parce que ça donne des coups de pouce au groupe. Le fait d’avoir… on ne remercie jamais assez, mais Julien Truchan qui vient nous aider sur l’album des 20 ans et faire un titre avec nous, qui est venu le faire en live avec nous au Panic Fest ou au Muscadeath, au final ce sont des coups de pouce pour des petits groupes comme nous, c’est important. Si on a la possibilité de le faire, on le fait. Et c’est la partie, j’allais dire “un peu promo” qui nous aide, mais d’un point de vue kiff personnel, c’est super cool d’avoir des stars et des artistes qu’on apprécie qui chantent avec nous. Et puis ce que j’aime bien moi aussi là-dedans, c’est qu’en fait on on a toujours une petite compo un peu adaptée aux guests. On a notre patte, mais on va dire “tiens, ce morceau, c’est le morceau où on va accueillir tel guest”, et du coup, il va avoir une petite touche, qui va qui va le rendre unique dans notre discographie. Et par exemple, on a Renato Di Folco de Drop Dead Chaos qui est venu chanter sur un de nos titres de XX. Lui, il chante un peu à la Pantera, il a aussi une belle voix claire. On a fait une partie claire, c’est la seule chanson de la discographie où il y a du chant clair et on ne l’aurait pas fait clairement si on n’avait pas eu un guest de cette renommée. Donc ça fait le set !
Raven: Ouais, ça rajoute un petit truc en plus, tu viens de répondre à la question que je l’ai posée sur l’apport des invités.
Jordan: Parfait exactement, j’aime bien les gens comme toi.
Vous êtes signés sur le label Metal East Productions, comment se passe la collaboration ?
Jordan : Ça se passe bien, c’est un c’est un label de distribution donc qui a fait le taf de distribution super bien, mais c’est pareil les groupes de notre envergure, on s’est tous déjà confrontés à des labels foireux de n’importe où sur la planète qui te promettent ceci cela et qui en font pas la moitié. Et là c’est une structure qui est montée par des copains de Deficiency. Laurent, quand il a lancé ce projet, moi j’ai dit “c’est quelqu’un qui connaît les problématiques des groupes comme nous”. Donc il sait ce que ça représente, ce dont on a besoin. Et puis c’est un pote donc pour collaborer, c’était beaucoup plus simple. Après, on n’a rien de signé pour la suite, on est un peu dans le flou pour le moment, comme on fait des sorties digitales j’ai envie de dire que c’est moins important puisqu’il s’occupe de la distribution physique. On se reposera la question en courant 2026 quand il faudra embrayer un peu plus.
Le groupe est actif depuis 2002. Est-ce que t’as perçu une évolution de la scène, que ce soit au niveau local, national, international des changements ?
Jordan : Moi, ça fait 11 ans que je suis dans Deathawaits, ça fait quand même un petit un petit paquet d’années, Florian répondrait peut-être mieux à cette question parce que vraiment lui avec les 10 ans de plus qu’il a de carrière, il en a vu des évolutions. Je dirais que l’évolution qui me frappe aujourd’hui, c’est de voir la quantité de bons groupes qui existent. Et quand on est passé sur la Hellstage, quand on a fini le concert ou quand on a annoncé la date, il y a plein de monde qui me disent “ah ouais, vous méritez, c’est super avec le travail que vous faites”. Moi je suis là en train de dire “c’est vrai, je suis content, je ne boude pas mon plaisir et je trouve qu’on l’a mérité”, mais des groupes qui méritent de jouer sur cette scène, j’en connais vraiment une énormité, une immensité. Je te parlais de Deficiency, eux ils ont déjà joué pour le coup, mais des groupes comme ça, il y en a des tas. Tous les groupes de copains avec qui on fait toujours des dates en France un peu à droite à gauche. Ces groupes-là ont des qualités de fou. Des groupes qui techniquement sont au point, des compos qui sont intéressantes et vraiment des groupes qui méritent de percer et de taper plus haut sur les sur les festivals, j’en connais plein. Je dirais que c’est surtout ça l’évolution. Je trouve qu’il y a une quantité de bons groupes et ça tire vers l’eau, la scène est tellement dynamique en ce moment, tu vois avec les locomotives. Landmvrks, Gojira et compagnie et Rise of the Northstar ou ce genre de groupe, j’ai l’impression que tout est tiré vers le haut, il y a des festivals qui fleurissent un peu partout en France. Ça montre qu’il y a du dynamisme. Et après le revers de la médaille, pour moi, c’est la saturation du marché et on en fait partie, c’est de se dire bah en fait il y a une énormité de petits groupes donc forcément avoir le spot sur la Altar pour ouvrir, en fait il y a… j’allais dire 15 groupes, 20 groupes, 100 groupes, 200 groupes qui demandent le même spot. Qu’est-ce qui fait que toi tu vas réussir à l’avoir ou pas l’avoir ? C’est là où ça devient compliqué. Et quand j’ai attaqué mes premiers groupes, les enregistrements, c’était la croix et la bannière d’un point de vue matos, c’était compliqué, ça coûtait très cher. Aujourd’hui, t’achètes un bon PC, tous les musiciens que je connais font de la musique assistée par ordinateur, ils sont capables de composer un morceau, de le sortir en un claquement de doigt, et le foutent sur Spotify. Donc comme ça a démocratisé un petit peu les moyens de production, au final il y a plus de trucs qui sortent. Tout le monde peut sortir son truc et c’est d’un côté une bonne chose parce qu’il y a plein de trucs qui sortent bien et d’un côté, ça sature aussi le marché.
Je vois. Avec quels groupes rêves-tu de jouer ? Je te laisse imaginer une date pour la sortie du prochain album de Deathawaits en ouverture, et trois autres groupes
Jordan : C’est compliqué, parce qu’en fait les influences dans le groupe sont déjà très diverses et on a du mal d’ailleurs à coller une étiquette à Death souvent parce que quand c’est du Death Metal, tu dis Death Metal, mais ça veut tout dire et rien dire. Dans le Death Metal et les groupes que j’adore depuis toujours ou les groupes qui seraient vraiment bien pour du Death, c’est pas c’est pas exactement pareil.
Raven : Là, c’est avec quel groupe rêves-tu de jouer on va dire, fais-toi plaisir.
Jordan : Mon artiste préféré dans la scène Metal depuis le début, c’est Trivium. Donc moi, ça serait vraiment mon kif de jouer avec Trivium, d’ailleurs on l’a souvent dit sur l’album de 2019. Ce qui n’est pas très Death Metal, plutôt Thrash ou Metalcore. Donc ça serait vraiment mon kiff, après je suis pas mal sur du Deathcore en ce moment, un truc un peu Metal moderne. J’aime bien ten56 en ce moment, je trouve que c’est la claque. C’est pas trop ton truc, mais pour nous, je trouve qu’ils font une musique qui me parle moi en ce moment. Je ne dis pas que c’est pas bien hein, je dis juste pour moi, c’est pas forcément ton truc. Et qui est-ce que je pourrais rajouter en troisième groupe… Thy Art Is Murder pour la série vraiment gras, la touche vocale qui fait plaisir. Mais après, le groupe a déjà joué avec pas mal de têtes d’affiche intéressantes. Flo dit tout le temps en interview qu’il a déjà joué avec tous les artistes ! Aborted, Sepultura… Tu vois quand t’as déjà fait ça déjà, tu te dis “ah ouais, moi j’ai joué avec The Black Dahlia Murder”, je crois que c’était en 2017 quand on nous a appelé pour cette date, j’étais quand même fou parce que c’est un de mes groupes préférés.
Raven : C’est déjà bien, et je vois à ton grand sourire que t’es content !
Maintenant que vous avez joué et donc en tant que festivalier, est-ce que vous avez vu des groupes pendant le week-end? Quels ont été vos coups de cœur du fest?
Jordan : On a vu nos groupes jeudi, ensuite vendredi c’était l’enfer, on n’a pas vu un concert. Hier, c’est la journée quand même assez Hard Rock, donc on n’a pas vu non plus énormément de trucs. Puis hier, on a vraiment accusé le coup. Nous, on était ensemble en plus, avec les gens du groupe, on a vu Kim Dracula jeudi. Et en fait, c’est tellement improbable que c’est frais, tu vois?J’ai trouvé ça très cool. Qu’est-ce qu’on a vu d’autre? On avait vu Fit For An Autopsy, après on a fait Electric Callboy, Rise of the Northstar évidemment, c’était le feu ! Rise of the Northstar ont fait un peu comme Landmvrks l’année dernière, tu te retrouves à remplacer le spot du jeudi en Mainstage et tout casser. Donc vraiment impressionnant et puis dans dans Rise, il y a des Stéphanois qui sont rentrés dans le groupe, de chez nous ! C’était super de voir des mecs avec qui t’as joué ou avec qui t’étais en soirée, se retrouver sur une mainstage comme ça, c’était vraiment impressionnant. Après ouais, je t’ai dit samedi, on n’a pas eu grand-chose. Aujourd’hui, on a un petit programme quand même, hier, on a vu aussi un peu de Hardcore, un peu de Terror, Nasty, c’est cool et du Prog aussi hier soir, on a fait Leprous, moi j’aime beaucoup. Gros concert.
Dernière question, une question piège : à quel plat pourrais-tu comparer la musique de Deathawaits ?
Jordan : Très drôle, j’ai même pas anticipé !
Raven : Je sais, c’est pour ça qu’on la pose.
Jordan : Je vais faire la ref du Hellfest, c’est le sandwich raclette avec les duos du Hellfest. C’est un peu lourd, mais quand même vachement sympa, même en été.
Raven : Ouais, mais après t’as besoin de digérer.
Jordan : Ah mais il faut digérer ! Mais je pense que le fun fact, c’est que ça nous est arrivé de jouer un peu plus longtemps, mais en général au bout de 45 minutes, t’en as marre. Quand tu prends un gros concert Death Metal dans la tronche, même s’il y a bonne ambiance, 45 minutes, c’est bien. Donc quand tu dis un peu lourd, oui, c’est un peu un peu lourd dans le sens du gros bien lourd c’est exactement ça.
Raven : Donc sandwich raclette… j’aime bien, on ne me l’avait jamais faite celle-là encore !
C’était ma dernière question, je te remercie pour ta disponibilité, et je te laisse les mots de la fin !
Jordan : Merci pour le temps accordé à Deathawaits, et pour les auditeurs, les petits groupes demandent du soutien comme toujours, pour essayer de passer à la vitesse supérieure. Nous, on ne lâche jamais. Là, on est sur un gros évènement, donc c’est cool mais on le dit un peu à chaque fois, on vit aussi beaucoup de la scène underground. C’est bien de pouvoir atteindre les gros évènements comme ça, mais pour nous, c’est aussi beaucoup de petits concerts et des très bons d’ailleurs, parce que c’est vraiment une scène qui est riche, mais souvent les assos luttent un peu pour qu’il y ait du public qui se déplace, parce que c’est vrai que quand tu te tapes un week-end au Hellfest derrière, t’as pas envie d’aller t’enfermer dans une cave, t’as plus de sous pour aller faire des petits concerts. Donc moi c’est mon mot de la fin : soutenez les petits concerts et les petits groupes.
A few questions to Jordan Bonnevialle, guitarist of the band Deathawaits, on the last day of Hellfest Open Air 2025, by Raven.
Hello, and first of all, thank you for taking the time to talk to me! How are you feeling?
Jordan: I feel terrible. Really, really terrible. We played on Friday, so now we’re winding down and feeling the effects. It’s fifty-fifty. On one hand, we have a bit more time, but on the other hand, we’re exhausted, but it’s still cool.
Raven: Yeah, I can confirm the exhaustion *laughs* Especially since you told me you were camping. Are you with the other members of the band?
Jordan: The whole band is at the festival campsite. So we’re soaking up the atmosphere and it ends late and we’re tired, it’s a weekend, we’re not going to do this every day.
Raven: Yes, I can confirm that, and thankfully so.
First real question: How would you describe the band Deathawaits without ever mentioning style labels like Death, Slam, etc.?
Jordan: I’d say it’s above all a live experience. We were talking about it yesterday, because we’ve already done a day of promotional interviews, and it’s true that beyond the style we produce, there’s a very performance-oriented side to it on stage. We often have people who come to work for us or come to the concert for X or Y reason and say to us, “Really, it’s not my thing, I wasn’t really into Death Metal, but I had a good time” because our singer Flo is someone who lives for the stage; He gets bored with recording and promotion, but being on stage is what he loves. So I’d say we’re primarily a live band. And anyway, it’s our passion, so I think that comes across a bit on stage.
Raven: You can see it in your face, you have stars in your eyes when we talk about it.
Deathawaits played on Friday on the HellStage. How did the concert go from your point of view?
Jordan: From my point of view, it’s great. It’s a dream for small bands like us to have access to this kind of event, to be part of the party. It’s already exceptional. The stage is very cool, the venue is very, very cool because it’s in Hell City, so you have all the decorations everywhere with the guardian of darkness in the background, which is very beautiful. And then we were also lucky enough to play at 8:15 p.m., so we avoided the heat, because during the day, people look for shade. We played at that time and it worked out perfectly. It’s a real thrill to be able to start your concert and say, “How’s it going, Hellfest?” And if someone had told me 15 years ago that I would be able to say that one day in my life, I would have been very happy. So I’m not going to deny myself the pleasure. Behind the scenes, Friday is also a crazy day in terms of logistics, because obviously everything is closed everywhere, you have to go and get the equipment, unload it, Hell City is halfway between the campsite and the festival site, so I can’t go there in the van, there’s a whole complex logistics operation, everything has to be stored behind the scenes. It’s really the underground scene of Hellfest, so it’s very cool for that. We had to leave at noon to start our logistics, and at 11:30 p.m., we were able to sit down on a chair and it was cool.
Raven: I didn’t think it would take so long.
Jordan: We all have different logistics. It’s true that we have a lot of equipment. We were talking about live experiences earlier, and we try to put on a light show with smoke machines, strobe lights, and everything else to make it a little more lively. So, of course, we put a bit of pressure on ourselves in terms of organization, and it’s not just a case of plugging into our amps and playing. It’s a choice we’ve made, and it costs us a bit sometimes, but it also serves us well, so we stick with it. But that’s why we finished late, and not everyone is from the same place. Our sound engineer had to leave. There are lots of things like that which add little complexities here and there, but we did it.
Raven: You did it, you succeeded, and you’re happy.
What was your state of mind when you went on stage? Were you apprehensive, stressed, or excited?
Jordan: It’s hard to describe… a little stressed, of course, because the timing is very tight. You don’t play Hellfest every day, so you don’t want to mess up your performance or have anything go wrong. Then we have a bit of bad luck with our equipment from time to time, so we really had this feeling of saying to ourselves, “Come on, we have to plug in and make sure it works right away when we get there.” And as I say, it’s both an advantage and a disadvantage, but since you’re a small band… we have a team, but we’re not managed like the professionals can be. So we’re very busy before we go on stage, we have to put this here, we have to put that there, and that almost limits the stress because you’re not staring into space waiting for your turn to play. You’re really busy setting up equipment here and there, and when you start playing, it’s a kind of release. Like I said, I didn’t even have time to feel impatient. I was too focused, and we were also lucky enough to play for 45 minutes. So afterwards, we had time to settle down in our heads. It’s a set we’re used to playing for 45 minutes, so you just get into it and enjoy yourself.
Raven: Okay, that’s impressive!
Hellfest is the biggest French metal festival. What does it mean for Deathawaits to be there? Not just you, but the whole band.
Jordan: Like I said, it’s a crowning achievement. I’ve been in the band for 11 years, so it’s already a crowning achievement. Flo (vocals) is one of the original members, the only original member left, and he’s been doing this for 23 years. So to be able to say, “The project I created in my bedroom as a kid, as a teenager, putting up posters on the wall of the music school, is the project that has allowed me to get to this kind of event”… And as I said, we’re a band that’s used to all kinds of venues: small, large, medium-sized, and it’s not every day that we play at mega events like this. As you said, one of the biggest in terms of decor, it’s clearly the best for me. And being part of that atmosphere… That’s why I was talking to you about Hell City. Playing in the middle of Hell City is pretty incredible. When you look at the photos, the atmosphere around it is unique, I think.
Raven: It’s like beautiful photos hanging on the walls.
Jordan: Exactly, we’ll be able to redecorate our living room with the guardians of darkness watching over us.
How did you prepare for this show? Some of the members live far away. How did that work out?
Jordan: Yes, we are a bit far apart because we are in Drôme, in the 42, in the 43… we have one in Doubs now, in Besançon. So logistics are always very complex, but we did a weekend residency. And we also had a set that was identical to what we’ve been doing for the past six months, so we were ready. We didn’t arrive thinking, “Oh my God, we’re going to have to rediscover everything at Hellfest.” We were pretty well prepared, and it showed because we put on our usual show and gave the same performance as always. I was even going to say better because we were motivated, in the blazing sun, sweating, bleeding, and it brought the whole thing to life. But that’s part of the live experience in the end, you say to yourself, “Damn, I’m boiling hot, where are we?” But that’s the experience. The heat was definitely part of the experience of that weekend. We’ll remember the Hellfest live show no matter what.
Since the release of the last album three years ago, the band has released five singles. Are you already working on the next one? What can you tell us about it?
Jordan: In 2022, we’re releasing our 20th anniversary album, called XX, and we’ve put together a really big merch package for it, and behind that we had this desire… it’s the business of small bands, but big ones too, to keep going, to not fall asleep. So I said to the guys, “My idea is to keep going.” Plus, nowadays with platforms like Spotify and the like, you have to be present on a regular basis. So we decided to release singles from time to time. We actually started a website and released a two-track EP in 2023 and another two-track EP in 2024. Voracious Instinct for 2023 and Hybrids in 2024. That allows us to spread out our releases roughly every six months. It’s to keep up with the demands of the new streaming market. But we’re not forgetting the idea of still releasing something big at the end, with an album, artwork, and physical copies. And the plan is that over three years, we’ll have released the album, and by next year, we’ll be able to add a few tracks to the collection and finish the concept we’ve put forward on these two EPs.
Raven: Speaking of physical releases, I see that a lot of bands are releasing vinyl. I personally don’t have a vinyl turntable, but are you going to do something like that?
Jordan: Yes, we’ve had a lot of requests for vinyl, but we haven’t done it yet because contacts are hard to find, and when you’re in the middle of releasing an album, you don’t necessarily think of everything. We still have a lot of CDs, but they’re selling less and less, everyone says so. Even though I used to be a big collector, I had my car with my little CD case, I changed cars and there are hardly any radios with CD players anymore. And if you don’t have something set up at home to listen to CDs and vinyl, it gets complicated. The advantage of vinyl, in my opinion, and the reason for its revival, is that it’s a decorative object. It’s a collector’s item, the cover is large, it’s printed bigger. The album cover deteriorates quickly, digipacks wear out quickly, crystal covers break… But with vinyl on the rise, you have a beautiful cardboard sleeve that’s still bigger, so I understand the collector’s appeal for vinyl. So yes, for our next release, we’ll make fewer CDs and more vinyl records.
Whether on the album XX or the singles, you often feature guest singers, all of whom are internationally renowned. Do you plan to call on guests again for your future productions?
Jordan: In 2022, we were really trying to tell ourselves that this is the 20th anniversary album, so let’s have some fun, and all the singers we brought in have a special history with the band, to a greater or lesser extent. We’re not best friends with everyone, but we contacted them and said, “Listen, we’re celebrating our 20th anniversary, it’s part of the band’s history, are you interested?” And they all answered the call, of course, so it was really cool. And when it came time to make the EPs, we decided we wanted to continue. We’ll do fewer of them in any case, but we’re continuing a little because it gives the band a boost. The fact that we have… we can’t thank him enough, but Julien Truchan came to help us on the 20th anniversary album and did a track with us, and he came to play it live with us at Panic Fest and Muscadeath. In the end, it’s a boost for small bands like us, and that’s important. If we have the opportunity to do it, we do it. And that’s the part, I was going to say “a bit of promotion” that helps us, but from a personal point of view, it’s really cool to have stars and artists we like singing with us. And what I also like about it is that we always have a little composition that’s slightly adapted to the guests. We have our own style, but we’ll say, “Hey, this song is the one where we’re going to welcome this guest,” and so it’s going to have a little touch that will make it unique in our discography. For example, we had Renato Di Folco from Drop Dead Chaos who came and sang on one of our tracks on XX. He sings a bit like Pantera, and he also has a beautiful clean voice. We did a clean part, it’s the only song in our discography where there’s clean vocals, and we definitely wouldn’t have done it if we hadn’t had a guest of that caliber. So that’s what makes the set!
Raven: Yeah, it adds a little something extra, you just answered the question I asked about the contribution of the guests.
Jordan: Perfect, exactly, I like people like you.
You’re signed to the Metal East Productions label. How’s the collaboration going?
Jordan: It’s going well. It’s a distribution label, so they’ve done a great job with distribution, but it’s the same for bands of our size. We’ve all had to deal with crappy labels from all over the world that promise you this and that and don’t deliver half of it. This is a structure set up by friends of Deficiency. When Laurent launched this project, I said, “This is someone who understands the issues bands like us face.” So he knows what it means, what we need. And he’s a friend, so it was much easier to collaborate. We haven’t signed anything for the future, so it’s a bit unclear at the moment. Since we release digitally, I’d say it’s less important, as he handles physical distribution. We’ll revisit the question in 2026 when we need to step things up a bit.
The band has been active since 2002. Have you noticed any changes in the scene, whether locally, nationally, or internationally?
Jordan: I’ve been in Deathawaits for 11 years, which is quite a few years, but Florian might be better placed to answer that question because, with 10 more years in the business, he’s seen a lot of changes. I’d say the change that strikes me today is seeing how many good bands there are. And when we played on the Hellstage, when we finished the concert or when we announced the date, lots of people said to me, “Oh yeah, you deserve it, it’s great with the work you do.” I’m there saying, “It’s true, I’m happy, I’m not hiding my pleasure, and I think we deserve it,” but I know a huge number of bands that deserve to play on this stage. I was telling you about Deficiency, and they’ve already played, but there are lots of bands like that. All the groups of friends we always play dates with in France, here and there. These bands have incredible qualities. Bands that are technically on point, with interesting compositions, and really deserve to break through and play bigger festivals—I know plenty of them. I’d say that’s what evolution is all about. I think there are a lot of good bands and it’s pulling towards the water, the scene is so dynamic right now, you see with the locomotives. Landmvrks, Gojira, Rise of the Northstar or that kind of band, I feel like everything is being pulled upwards, there are festivals popping up all over France. It shows that there’s a lot of momentum. And then the flip side of the coin, for me, is market saturation, and we’re part of that. It’s like, well, there are a huge number of small bands, so obviously to get the spot on the Altar to open, there are… I was going to say 15 bands, 20 bands, 100 bands, 200 bands asking for the same spot. What makes you succeed in getting it or not? That’s where it gets complicated. And when I started my first bands, the recordings, it was a real struggle from an equipment point of view, it was complicated, it was very expensive. Today, you buy a good PC, all the musicians I know make computer-assisted music, they can compose a song, release it in the blink of an eye, and put it on Spotify. So, as this has democratized the means of production a little, in the end there’s more stuff coming out. Everyone can release their stuff, which is a good thing in a way because there’s a lot of good stuff coming out, but on the other hand, it also saturates the market.
Which bands do you dream of playing with? I’ll let you imagine a date for the release of Deathawaits‘ next album as the opening act, and three other bands.
Jordan: It’s complicated, because the influences in the band are already very diverse and it’s often difficult to label Death because when it’s Death Metal, you say Death Metal, but that means everything and nothing. In Death Metal and the bands I’ve always loved or the bands that would be really good for Death, it’s not exactly the same.
Raven: So, which band would you dream of playing with, let’s say, go ahead.
Jordan: My favorite artist in the Metal scene since the beginning has been Trivium. So for me, it would be really cool to play with Trivium, and we often said that on the 2019 album. Which isn’t really Death Metal, more Thrash or Metalcore. So that would be my dream, but I’m really into Deathcore at the moment, something a bit more modern Metal. I like ten56 at the moment, I think they’re awesome. It’s not really your thing, but for us, I think they make music that speaks to me right now. I’m not saying it’s not good, I’m just saying that for me, it’s not necessarily your thing. And who could I add as a third band… Thy Art Is Murder for the really heavy stuff, the vocal touch that’s so enjoyable. But then again, the band has already played with a lot of interesting headliners. Flo always says in interviews that he’s already played with all the artists! Aborted, Sepultura… You know when you’ve already done that, you say to yourself, “Oh yeah, I played with The Black Dahlia Murder.” I think it was in 2017 when we got called for that date, and I was crazy because they’re one of my favorite bands.
Raven: That’s already good, and I can see from your big smile that you’re happy!
Now that you’ve played and are therefore festival-goers, did you see any bands over the weekend? What were your favorites at the festival?
Jordan: We saw our bands on Thursday, then Friday was hell, we didn’t see a single concert. Yesterday was pretty much a Hard Rock day, so we didn’t see much either. Then yesterday, we really felt the effects. We were together with the band, and we saw Kim Dracula on Thursday. And actually, it’s so unlikely that it’s cool, you know? I thought it was really cool. What else did we see? We saw Fit For An Autopsy, then we did Electric Callboy, Rise of the Northstar of course, it was awesome! Rise of the Northstar did a bit like Landmvrks last year, you end up replacing Thursday’s spot on the Mainstage and killing it. So really impressive, and then in Rise, there are guys from Saint-Étienne who joined the band, from our hometown! It was great to see guys you’ve played with or hung out with at parties, end up on a main stage like that, it was really impressive. After that, yeah, I told you on Saturday, we didn’t see much. Today, we have a bit of a program, though. Yesterday, we also saw a bit of Hardcore, a bit of Terror, Nasty, which is cool, and Prog too last night. We saw Leprous, which I really like. Great concert.
Last question, a trick question: what dish would you compare Deathawaits‘ music to?
Jordan: Very funny, I didn’t even anticipate that!
Raven: I know, that’s why we’re asking.
Jordan: I’m going to use the Hellfest reference, it’s the raclette sandwich with the Hellfest duos. It’s a bit heavy, but still really nice, even in summer.
Raven: Yeah, but then you need to digest it.
Jordan: Oh, but you have to digest it! But I think the fun fact is that we’ve played a little longer, but usually after 45 minutes, you’re fed up. When you’re hit with a big Death Metal concert, even if the atmosphere is good, 45 minutes is enough. So when you say a bit heavy, yes, it’s a bit heavy in the sense of really heavy, that’s exactly it.
Raven: So raclette sandwiches… I like that, no one’s ever made that one before!
That was my last question, thank you for your time, and I’ll leave you with the last word!
Jordan: Thank you for the time you allowed to Deathawaits, and for the listeners, small bands need support as always, to try to move up a gear. We never give up. Right now, we’re working on a big event, so that’s cool, but we say it every time: we also live a lot off the underground scene. It’s great to be able to reach big events like this, but for us, it’s also a lot of small concerts, and very good ones at that, because it’s a really rich scene, but often the associations struggle a bit to get people to come, because it’s true that when you’ve just spent a weekend at Hellfest, you don’t want to go and lock yourself in a basement, you don’t have the money to go to small concerts. So that’s my final word: support small concerts and small bands.