
Scythe Beast est prêt à rugir à nouveau !
Créé en 2012, le groupe animé par Gregor Pfau (chant), Andreas Tegeler (batterie), Sven Stoppelberg (guitare/choeurs), Frank Schwenker (guitare) et Hendrik Schelenz (basse) dévoile cette année son troisième album, Anthem of the Rotten !

L’album s’ouvre sur Ravenous qui nous laisse prendre notre respiration avant de foncer à toute allure grâce à des riffs ravageurs à la saturation abrasive entre Death Mélodique et Thrash Metal explosif. Les parties vocales contribuent à l’agressivité permanente qui retombe à peine lorsque guitare et basse prennent le lead, puis le rythme ralentit sensiblement avec Beast qui assume parfaitement ses racines Old School accrocheuses. Le titre est assez groovy, profitant d’une approche saccadée pour sévit correctement avec quelques accélérations, notamment sur le refrain et le solo, puis c’est avec Anthem of the Rotten, le morceau éponyme, que le groupe charge et déverse noirceur et harmoniques dissonantes. On notera cette petite pause avant l’éruption finale, puis The Seance prend la suite avec un contraste entre sa rythmique lourde et quelques tonalités plus occultes, mais le titre assume son positionnement vindicatif avant d’enchaîner avec la toute aussi virulente Spawn of the Stillborn Lord qui ne nous laisse même pas respirer avant de frapper. Pas de surprise pour ce morceau qui passe d’avalanche de double pédale à blast brutal en un rien de temps, ni sur Heirloom qui, bien qu’un peu plus long, restera dans les touches furieuses du Death/Thrash sous le feu du vocaliste, profitant de certains moments pour autoriser les harmoniques à venir nous lacérer. Certains passages sont parfaits pour les headbangers, mais le final viscéral nous annonce le passage à Purify by Flame qui démarre lentement et avec un son inquiétant avant d’adopter son allure de croisière et de se montrer très efficace, profitant de son groove naturel entre deux refrains. Le son redevient morbide pour les racines Doom de The Carrion Marshes, puis finalement très mélancolique lorsque les rugissements rejoignent le mélange qui restera assez doux jusqu’à une explosion totalement inattendue qui rend le reste du morceau beaucoup plus sauvage. Le titre retourne à sa lenteur initiale pour mourir dans sa crasse, puis reprend du poil de la bête sur Warp, la dernière composition, qui profite à nouveau de ses influences les plus remuantes pour nous donner une ultime occasion de remuer frénétiquement le crâne avant de clore son album.
Avec ses racines entre Death, Thrash et mélodies furieuses, Scythe Beast frappe très fort ! Si Anthem of the Rotten revient aux bases de ces styles pour proposer un son Old School extrêmement agressif et abrasif, l’album ne copie absolument pas les réussites des genres et va nous faire mal à la nuque un bon moment.
85/100