
Remina signe son deuxième album.
Intitulé The Silver Sea, il sort chez Avantgarde Music et aura pris un peu plus d’un an de travail à Mike Lamb (guitare/basse/claviers, Light Field Reverie, Lord of Shadows, Sojourner), Heike Langhans (chant/claviers, Light Field Reverie, Sojourner, :LOR3L3I:, ex-Draconian) et Shayne Roos (batterie, Light Field Reverie, ex-Abstract Survival) pour voir le jour.

On débute avec la sombre mélancolie de Trust No One qui nous envoûte puis s’alourdit sensiblement avant de laisser la voix d’Heike nous libérer partiellement de cette ombre dissonante, puis finissant par la rejoindre à nouveau sur les refrains. Les mélodies nous laissent dériver entre les parties tumultueuses jusqu’à ce qu’Algol prenne la suite, laissant la vocaliste partager le micro avec Mick Moss (Antimatter, Sleeping Pulse), les deux voix se mêlent avec une perfection rare sur les riffs bruts. Chacun apporte sa touche entre Gothique et Post-Rock avec un climax saisissant, puis c’est Tony Dunn (Sgàile, Cnoc an Tursa) qui se joint au trio pour créer une atmosphère plus légère et accessible, mais qui n’hésite pas à se laisser happer par une intensité fédératrice sur les refrains. Le groupe enchaîne avec Theia qui nous autorise un temps de répit avec des sonorités éthérées qui s’enflamment soudainement tout en gardant ce recul berçant qui lui permet de transformer cinq minutes en une fraction de secondes avant de déboucher sur House of Suns. Les claviers sont immédiatement plus pesants, tout comme la rythmique à l’oeuvre en arrière-plan, et bien que le morceau en lui-même soit assez doux, son atmosphère est très différente, plus brute et froide que les autres morceaux, déteignant même sur Io qui se montre assez mystérieuse, comme sous un voile. Les influences Post-Punk finiront par apparaître, puis par adopter la saturation tant attendue sur les derniers moments pour finalement rejoindre le dernier morceau, Silence and the Silver Sea, qui débute très lentement et navigue très naturellement entre les divers passages saturés, passant des claviers planants aux guitares massives mené par la douce voix d’Heike jusqu’au silence.
Bien qu’assez silencieux entre ses sorties, Remina propose très régulièrement un son vaporeux et majestueux, mais surtout enivrant. The Silver Sea est le parfait compagnon de rêverie, et tournera naturellement en boucle chez les amateurs de Doom.
90/100