Review 2966 : Deteriorot – Awakening

Deteriorot confirme son retour.

Créé en 1990 sur les cendres de Mortuary, le groupe mené par Paul Zavaleta (guitare/chant) a connu plusieurs périodes de calme, mais est bel et bien motivé en 2025 à sortir son quatrième album Awakening en compagnie de James Goetz (batterie, Redivider, ex-War Curse), Travis Meredith (basse, Volcandra, ex-Redivider) et Arthur Reid (guitare, ex-Krvsade).

L’album débute sur une note inquiétante avec Awakening, titre introductif assez simple et d’abord aérien mais qui va rapidement nous montrer les couleurs de sa saturation avant de se montrer beaucoup plus agressif sur The Flame, le morceau suivant. Les grognements caverneux rendent le mélange oppressant au possible, rappelant des influences orientées Death/Doom lentes aux leads perçants, mais le groupe sait également revenir à son blast furieux comme sur In Battle to Survive qui lui emboîte le pas et nous moleste sans ménagement. Les harmoniques ne manquent pas d’alimenter l’atmosphère angoissante, puis c’est avec Horrors in an Everlasting Nightmare que les musiciens attaquent, proposant une rythmique très saccadée qui abrite murmures et autres éléments dissonants, mais également un moment étrangement mélodieux et rassurant. A Ghost in the Mirror prend la suite et apporte sa pierre à un édifice de terreur déjà bien solide avec une rythmique assez calme qui fait la part belle aux guitares avant d’accélérer sans prévenir, puis c’est avec Deliver Us From Fiction que nous remuons volontiers le crâne grâce à une allure soutenue. Les riffs féroces s’alourdissent un temps avant de s’enflammer à nouveau pour rejoindre Haunting Images From a Past Life qui démarre lentement, se brise puis revient avec une approche lancinante que l’on retrouvera aussi sur Programmed By Fear, trahissant une certaine simplicité obscure mais efficace. Le morceau explose un moment puis retourne à son allure pesante et atteint finalement Winter Moon où le son devient un peu plus agressif, notamment sur le passage martial et le final furieux où le groupe nous prouve une fois de plus qu’il sait parfaitement faire étalage de la violence. In Silence débute ensuite, légèrement plus solennelle, mais revendiquant la même lourdeur avant que le son n’explose à nouveau sur The Spirit, composition qui déverse absolument toute sa rage sous un blast soutenu pendant près de deux minutes et qui ne s’arrête que lorsque To Sleep ne vient clore définitivement l’album.

Que vous aimiez le Death Metal sale et crasseux ou les sonorités horrifiques angoissantes, Deteriorot est le groupe qu’il vous faut. Awakening est en permanence torturé entre jouer vite ou très lentement, mais l’album est efficace dans les deux positions.

75/100

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