
2025 signe le grand retour de Dysentery.
Après près de dix ans d’absence, Eric Taranto (batterie), Peter « Blue » Spinazola (guitare, Fit for an Autopsy, Scattered Remnants…), Scott Savaria (chant, Tentacles) et John Cook (basse, Tentacles) signent chez Comatose Music et annoncent Dejection Chrysalis, leur quatrième album.

Bien connu dans le paysage Brutal Death international, le groupe annonce ses premiers riffs avec Transference, une intro assez progressive qui va finalement exploser, proposant blast et moshparts lourdes avant de faire place à Enslavement for the Obedient, Agony for the Wayward où les vociférations reviennent. Le rythme est également un peu plus soutenu de prime abord, mais finit par ralentir pour permettre un break massif de nous assommer avant de continuer avec Indignation Unravels où les frappes régulières continueront de nous molester en incluant de très courtes pauses pour mieux reprendre par la suite. On enchaîne avec Exhausted Bliss of Self Loathing qui permet au groupe d’accentuer le côté technique grâce aux nombreuses accélérations, mais aussi en accueillant Josh Welshman (Defeated Sanity) pour accompagner Scott, créant un duo de hurleurs surpuissant. A Bestial Omen prend la suite avec quelques touches de Grind et d’harmoniques criardes à une rythmique déjà bien épaisse, puis c’est en compagnie de Jared Weed (Organ Harvest, Futility) à la guitare que le groupe attaque Shackled by Idolatry qui ne va pas se priver pour nous apprendre sa propre définition de la violence. Le titre est tout de même assez court, à l’inverse de Transposed Benevolence qui va s’étaler sur plus de quatre minutes et enchaîner lourdeur avec sauvagerie sous un mix spécialement préparé pour accentuer sa puissance, puis s’éteindre doucement. Fratricidium prend la suite, accueillant JT Knight (Episiotomectomy, Hochaffot Illi, Invoke Thy Wrath) au chant pour un deuxième duo qui restera dans les anales pour les amateurs de bestialité gratuite. L’album continue avec des patterns Old School sur Obsidian Womb, proposant déferlante après déferlante, s’arrêtant à peine pour nous laisser reprendre notre souffle avant de passer à Ascend This Harrowing Dream, la plus longue composition qui enchaîne à son tour les moshparts et nous donne envie de retourner la fosse de long en large avant que l’album ne prenne déjà fin.
En à peine une demie-heure, Dysentery nous a prouvé que le groupe mérite ses lettre de noblesse, hissant sans mal Dejection Chrysalis au rang des albums de Brutal Death les plus virulents de l’année. Une évidence de violence.
95/100