Review 2974 : Empire Drowns – Endless Nights

Empire Drowns est lancé.

Après près de quinze ans d’activité, le groupe composé de Michael Hvolgaard Andersen (chant, Thorium, Withering Surface), Thomas Birk (guitare, Urkraft), Anders Ro Nielsen (claviers, ex-Saturnus), Marco Angioni (basse, Meridian, Street Fighter, Withering Surface) et Kim Jørgensen (batterie) dévoile son deuxième album Endless Nights chez Mighty Music.

Volcanic Funeral donne tout de suite le ton avec un son imposant et mélancolique, mais aussi quelques touches plus froides et agressives, laissant les voix arpenter les différentes mélodies qui flottent autour de nous. Hurlements et chant saisissant se répondent avant de laisser place à la douce A Choir Of Fallen Angels qui propose une approche plutôt Old School du Doom/Death et de ses racines Gothiques majestueuses qui permettent des accélérations plus violentes avant de s’embraser sur Doomsday Clock qui se montre encore plus pesante. Les parties lead sont également assez perçantes, accompagnement à la perfection des vociférations, mais Stoneheart va apaiser les esprits et proposer des claviers planants qui introduisent naturellement le retour de la saturation assez entêtante mais tout de même assez sombre et saisissante. Le chaos habité par ces “I feel everything” nous hante avant d’arriver à la fin du morceau, suivi par l’entraînante Santiago Sunrise qui dévoile une rythmique saccadée mais aussi un refrain que l’on se voit déjà scander le poing levé entre deux déferlantes. L’atmosphère de The Great Flood est relativement similaire, laissant la batterie mener la marche en passant d’un rythme simple et modéré à des accélérations massives, mais les choeurs lui donnent des touches plus accessibles, alors qu’Endless Nights revient à une lenteur mystérieuse, presque angoissante, en tissant des harmoniques hypnotiques. Les cris douloureux font vivre le morceau plus intensément, notamment lors des passages lancinants avant de finalement céder sa place à Silence qui emplit l’air d’un son contrasté entre cette douceur pesante et des leads plus enivrants, notamment lors du solo qui nous fera replonger dans les ténèbres. Les derniers instants sont une fois de plus un peu plus théâtraux, mais c’est finalement avec Life Is Fading que le groupe nous entraîne vers la fin de son album, usant de grognements doublés de choeurs pour intensifier le chant et le rendre encore plus angoissant, pour clore ce chapitre en beauté.

Si Empire Drowns reste encore peu connu, les danois entendent bien changer la donne avec Endless Nights, qui s’inspire de racines Gothiques pour faire de ses riffs un véritable berceau de misère auditive. Un vrai moment de bonheur.

85/100

English version?

Laisser un commentaire