
La violence refait surface avec Glorious Depravity.
Cinq ans après sa dernière sortie, le groupe mené par Doug Moore (chant, Pyrrhon, Scarcity, Weeping Sores), Matt Mewton (guitare, Woe), George Paul (guitare, Gravesend, ex-Mutilation Rites), John McKinney (basse, Woe) et Chris Grigg (batterie, Woe) signe chez Transcending Obscurity Records pour l’annonce de son deuxième album, Death Never Sleeps.

Il faut à peine une poignée de secondes à Slaughter the Gerontocrats, le premier titre, pour frapper à pleine puissance, laissant les vociférations intégrer le mélange déjà bien épais en accentuant les racines Old School de leur Death Metal. Le passage central accrocheur se révèle également être le plus perçant, mais la moshpart récupère notre attention avant de nous précipiter sur Stripmined Flesh Extractor qui reste dans des patterns efficaces assez similaires pour continuer leur carnage à bonne allure pendant que le vocalise se déchaîne. Le titre ne fait pas de compromis, ne s’arrêtant finalement que pour faire place à Freshkills Poltergeist après un rapide sample, reprenant son entreprise de destruction aux riffs massifs mais aussi quelquefois plus complexes, comme sur ce break étrange avant que Sulphrous Winds (Howling Through Christendom) ne lui emboîte le pas pour nous offrir une courte nouvelle dose de violence aux teintes brutes mais très savoureuses pour les fans des premières heures de la scène. Le dernier growl mène à Scourged by the Wings of the Fell Destroyer où les cris stridents reviennent accompagner une rythmique changeante mais toujours brutale qui sévit avant de soudainement faire place à un nouveau sample inquiétant, mais The Devouring Dust lui emboîte le pas et relance la sauvagerie initiale et ses riffs effrénés servis par blast, double pédale et vociférations impitoyables, mais aussi et surtout cette approche irrégulière que l’on aime tant. Carnage at the Margins est la suivante à nous molester, et si je profite de l’agressivité ambiante, je suis surpris par l’arrêt temporaire du son, mais l’ouragan reviendra nous briser la nuque, plaçant même quelques patterns Death/Thrash lorsque les harmoniques tranchantes sont de sortie, puis c’est avec une touche mid-tempo que Necrobotic Enslavement apparaît. Si le début du titre est assez calme, il ne tarde pas à s’enflammer et à nous piétiner en bonne et due forme, profitant d’accélérations véloces avant de faire place à Death Never Sleeps, composition éponyme qui profite d’une touche Doom pour aller lentement mais se permettre de nous écraser grâce à des passages imposants, mais le groupe ne résiste pas à revenir à une vitesse plus accrue sur la deuxième moitié, permettant à un solo torturé de naître avant que le groupe ne referme ce chapitre.
Bien que venant d’horizons différents, les membres de Glorious Depravity s’accordent sur une chose : la violence. C’est avec cette composante essentielle qu’ils font de Death Never Sleeps un véritable bloc de rage qui va plaire aux amateurs des touches Old School du Brutal Death.
80/100