Review 3003 : Avatar – Don’t Go in the Forest

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Plus rien n’arrête Avatar.

Il aura fallu près de vingt-cinq ans au groupe pour passer petite formation de Death Metal Mélodique suédois à la future tête d’affiche que l’on connaît actuellement. En 2025, Johannes Eckerström (chant), Jonas Jarlsby (guitare), John Alfredsson (batterie), Henrik Sandelin (basse) et Tim Öhrström (guitare) nous dévoilent leur tant attendu dixième album, Don’t Go in the Forest via leur propre label, Black Waltz Records.

L’album démarre avec des tonalités militaires sur Tonight We Must Be Warriors, titre qui permettra au groupe d’ouvrir leurs prochains lives grâce à un nouvel hymne assez accessible et fédérateur, autant pour les musiciens que le public. Les leads guillerets accompagnent parfaitement le vocaliste, mais c’est avec In The Airwaves que l’on retrouve le groove lourd et agressif que l’on aime chez les suédois ainsi que le chant saturé caractéristique de Johannes qui donne une personnalité aux riffs. Le contraste avec la douceur des refrains permet de rythmer le titre qui rejoint Captain Goat et sa lenteur accrocheuse taillée pour la scène, laissant les guitares apporter une touche de mélancolie mélodieuse pendant que le vocaliste alterne ses voix, mais le titre passe finalement assez vite à la théâtrale et éponyme Don’t Go in the Forest où le groupe revient à ses histoires sombres et qui collent parfaitement à la date de sortie (le jour d’Halloween). On continue avec la sautillante Death and Glitz qui sonne beaucoup joyeuse pour les cris du chanteur mais qui colle très bien avec sa voix claire, puis le groupe accélère une nouvelle fois sur Abduction Song où l’on retrouve la rage des débuts contrastée par des choeurs, créant un mélange hétéroclite assez intéressant à exploiter. Le final plus agressif finira par nous laisser sur Howling at the Waves qui débute au piano façon balade, offrant cette petite pause douceur façon Post-Rock dont nous avions besoin, incluant même un solo entre guitare et synthés avant d’atteindre Dead and Gone and Back Again. Si le titre ne démarre pas immédiatement, il propose une aura assez mystérieuse entre groove sombre et guitares discrètes qui se poursuit même lors du refrain beaucoup plus expressif, mais elle explosera sur le break, puis sa douceur nous abandonne à Take This Heart and Burn It qui retrouve son énergie communicative. Blast et riffs virulents sont évidemment au rendez-vous, mais le groupe ne manque pas de nous exposer à sa folie toujours aussi efficace, mais le titre est finalement assez court, laissant Magic Lantern éclairer les derniers moments de l’album avec des tonalités inquiétantes, puis massives, violentes, calmes, intrigantes, et enfin le silence.

Dire qu’Avatar a encore évolué est la moindre des choses. Désormais très loin de ses racines mais affirmant une folie contagieuse, le groupe modèle ses morceaux pour l’expérience live sur Don’t Go in the Forest, et chacun possède une personnalité propre avec laquelle le groupe se fera un plaisir de composer à l’avenir.

70/100

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