Fimbul Winter prend son destin en main.
Créé par l’alliance de trois anciens membres d’Amon Amarth, Niko Kaukinen (batterie), Fredrik Andersson (guitare, A Canorous Quintet, ex-Netherbird, ex-Vananidr) et Anders Biazzi (Just Before Dawn), le groupe recrute Clint Williams (chant, Munitions) pour forger son premier EP, What Once Was.
La basse a été enregistrée par Tobias Cristiansson (Necrophobic, In Aphelion, Darkened, ex-Grave, ex-Dismember…).
Le groupe attaque sans attendre avec la glaciale Storms Rage qui propose des riffs accrocheurs ancrés dans une approche Old School agressive confirmée par l’apparition des parties vocales furieuses, mais la guitare lead tranchante n’est pas en reste. Le morceau reste assez simple, ralentissant sur les refrains pour tisser des sonorités imposantes qui s’allient aux rugissements, mais le titre éponyme What Once Was va apporter une touche de mélancolie dans ses harmoniques. La rythmique entêtante est parfaite pour accueillir ces sonorités plus planantes, faisant même une place pour quelques mots qui remplacent un moment le chant saturé, mais les refrains fédérateurs nous replacent dans cette atmosphère plus martiale avant de charger à nouveau vers Mounds Of Stones. Si les premiers instants sont très calmes et apaisants, le groupe ne tarde pas à faire revenir sa base épaisse et abrasive à toute allure, créant une véritable vague de puissance brute constante qui use de sa longueur avant de passer à A Soul That Soared où l’on retrouve des mélodies entêtantes, mais également une certaine diversité côté chant, variant l’intensité et allant à la limite du plaintif sur certains moments. Le titre laissera finalement place à In Solitude’s Embrace qui allie tonalités acérées et moments de férocité assumée où blast et double pédale mènent la danse, mais qui autorise les guitares à placer des tonalités lancinantes qui servent à merveille le morceau, et qui permettent de clore ce premier EP en beauté.
Si vous trouvez le Death Mélodique moderne trop lisse, Fimbul Winter est la solution à tous vos problèmes. What Once Was a creusé dans ses racines les plus brutes pour proposer un son abrasif et nous remémorer la création de ce genre si intense et entêtant.
95/100