Review 3009 : Jester Majesty – Infinite Measure, Finite Existence

Il n’a fallu qu’un an à Jester Majesty pour nous offrir son premier album !

Mené par Alessandro Gargivolo (guitare/basse/chant, Alchemist) et Erymanthon Seth (guitare lead/claviers, Apocalypse, Teratum), le groupe n’a eu besoin que d’un EP pour convaincre son label Xtreem Music, de lui accorder sa confiance pour Infinite Measure, Finite Existence.

On attaque sans attendre avec Zero-Point Collapse qui propose de premiers riffs efficaces qui alternent entre simplicité et dissonance avant d’accélérer pour la longue Human vs. Machine qui prend le relai et dévoile rapidement sa technicité, suivie par l’apparition des parties vocales assez planantes qui renforcent le côté Prog. On notera également des touches claires mélodieuse qui viennent nous sortir de la frénésie, mais le groupe sait comment nous y faire replonger, et il ne se prive pas pour laisser sa rythmique s’embraser à nouveau avant de rejoindre Echoes of pi, tissant une fois de plus des harmoniques entêtantes. Le son reste agressif lorsqu’il le faut, mais il s’oriente surtout vers une dimension aérienne sur ce morceau, qui finira par atteindre Married to the Masterplan qui se montre beaucoup plus saccadée mais surtout beaucoup plus expérimentale, n’hésitant pas à aligner des changements de rythme inattendus et des influences complexes avant de céder sa place à The Curse of Majesty qui lui emboîte le pas avec une férocité assumée parfaite pour remuer frénétiquement le crâne. On trouve tout de même quelques moments de flottement lorsque le vocaliste le décide, puis c’est avec When Numbers Speak que l’assaut reprend à toute allure grâce à des patterns saccadés mais également des parties vocales assez diversifiées qui participent à ces vagues de rage. A World in a Single Word nous offre un temps de répit avant de revenir à la charge, proposant toujours plus d’alternance entre violence et calme enivrant, mais la base solide demeure et permet au groupe d’enchaîner les différentes atmosphères, puis Masquerade (The Algorithm) nous projette dans un monde où la violence pure règne. Les parties vocales se répondent avec une approche parfois un peu théâtrale, notamment sur le chant clair, mais le groupe enchaîne sur Amphibian to Chameleon où les riffs jouent principalement sur l’atmosphère pesante grâce à la technicité des patterns qui s’emboîtent naturellement sur toute la durée du morceau, puis qui laisseront à Phinal Jest la primeur de distiller les derniers riffs de l’album.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jester Majesty frappe fort pour une première ! Les musiciens sont tous deux excellents, et donnent à Infinite Measure, Finite Existence une complexité à la fois impressionnante, mais aussi captivante que l’on a pas l’habitude d’entendre dans le Thrash !

85/100

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