
Lorsque Sanit Mils me propose un partenariat pour une date, j’avoue ne pas avoir beaucoup à réfléchir pour accepter.
Dans quelques heures, Les Caves Saint Sabin accueilleront la première date parisienne des apiculteurs suisses/allemands Vígljós, mais aussi celle du Blackgaze réunionnais de Midsummer Blaze. Un double évènement que cette soirée, dans un lieu assez unique pour l’occasion.
Le show de Midsummer Blaze débute sous un voile bleu mystérieux et opaque qui laisse à peine entrevoir la formation (une basse, une guitare, et la vocaliste voilée) qui débute avec un son aérien aux multiples influences, tantôt brumeuses à la Shoegaze, tantôt bien plus sombres et agressives. Le premier morceau sera ponctué d’un “Bonsoir Paris, merci d’être venus si nombreux et nombreuses ce soir” avant que la vocaliste ne se saisisse d’un bouquet de fleurs, jouant avec tout en chantant ou en hurlant naturellement, vivant et nous faisant ressentir toute l’intensité de ses morceaux. Elle finira par distribuer ses fleurs au premier rang, remerciera l’équipe technique et l’organisation, puis nous annonce enchaîner avec Ataraxia, titre issu de son premier EP et qu’elle exécute en compagnie de ses musiciens avec une pureté rare, enlevant même son voile par la suite, comme pour nous dévoiler toute son âme, terminant même certains passages au sol à hurler comme une banshee. Les lumières resteront toujours aussi pesantes, mais le show touchera malheureusement à sa fin au bout d’une courte demie-heure sous les applaudissements.
Les musiciens de Vígljós testent une dernière fois leurs instruments, partent, puis reviennent avec leur tenue d’apiculteurs et les lumières jaunes (qui font mon bonheur) s’allument pour accompagner le trio. Batteur et guitariste s’installent à leur poste, puis c’est au tour du vocaliste de prendre possession de son instrument, et le show débute, proposant des harmoniques cinglantes pour accompagner la base abrasive et ses hurlements bruts. S’il est tout de même un peu déconcertant de voir ces larges faces d’osier s’égosiller ou martyriser leurs instruments, on notera que le son est excellent, et que la longueur de la salle se prête parfaitement à la noirceur du groupe, qui enchaîne les titres. Les mélodies déferlent pendant que le vocaliste se cramponne à son pied de micro, vibrant comme s’il bouillait intérieurement alors que le batteur massacre littéralement ses fûts dans un blast ravageur, et l’assemblée est vite conquise. Quelques bourdonnements se font entendre entre les morceaux, permettant une courte pause, mais le rituel reprend bien vite, tout aussi furieux et primitif que lors du titre précédent, incorporant toujours plus d’influences DSBM à une atmosphère déjà très lourde, mais le vocaliste viendra offrir une touche mystique avec son porte-encens en forme d’abeille, apaisant quelque peu les esprits. Malheureusement, leur temps de jeu n’est pas bien long non plus, et c’est après trois quarts d’heure intenses que le groupe lève le poing, et part sous nos acclamations.
Quelle soirée ! Il est encore tôt dans les Caves Saint-Sabin, l’occasion de flâner au merch, prendre un dernier verre, puis de gagner paisiblement les transports. Cette double première parisienne de Midsummer Blaze et Vígljós est plus qu’une réussite, et on ne peut que remercier Vangelis de Sanit Mils pour nous organiser des petites pépites musicales du genre !












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