On ne présente plus Dead Sun.
Officiellement actif depuis 1996 et mené par Rogga Johansson (guitare/basse/chant, Paganizer, Echelon, Heads for the Dead, Grisly, Megascavenger, Necrogod, Putrevore, Revolting, Stass), il fait aujourd’hui appel à Thomas Ohlsson (batterie, House by the Cemetary, Stass, ex-The Project Hate MCMXCIX) pour son neuvième album, This Life Is a Grave, avec l’aide d’Emanzipation Productions.
Primordial Knowledge (Where Ubbo-Sathla Reign) démarre avec une touche mélancolique, mais les deux musiciens ne manquent pas de nous rappeler que leurs racines violentes ne sont pas loin, que ce soit grâce à la rythmique ou les grognements de Rogga. Les influences suédoises mélangent naturellement les deux parties de leur univers avant de rejoindre Embraced By The Succubus où les leads deviennent hypnotiques comme pour nous faire ressentir l’étreinte pendant que la rythmique saccadée progresse. La base reste solide et accompagne notre égarement avant qu’A Midnight Serenade ne prenne le relai en proposant une approche plus tranchante grâce à des harmoniques criardes, créant un contraste avec les refrains beaucoup plus mélodieux. Le titre nous fait facilement remuer le crâne tout comme Sin Collector qui a immédiatement retenu mon attention et qui propose un hurlement viscéral pour lancer l’assaut avant de placer sa dissonance aérienne sur une base solide. Les harmoniques flottent aisément jusqu’aux derniers instants, puis Nighttime Butterfly nous réserve un son beaucoup plus accessible, notamment grâce à cette basse groovy qui accompagne le morceau, nous réservant de passages bien plus calmes à l’inverse de She Drank My Soul qui retrouve des riffs perçants. Le duo conserve tout de même ses leads mélodieux avec une maîtrise impeccable, tout comme la moshpart plus lourde avant le break qui permet de temporiser l’arrivée du dernier refrain, puis l’atmosphère s’apaise à nouveau avec Your Life Is A Grave, le titre éponyme, qui n’hésitera pas à exploiter tout le contraste possible pour donner vie à son intensité. La double pédale permet de dynamiser le morceau avant de laisser place à Calls From The Crypt et à ses tonalités mystérieuses qui hantent une base accrocheuse, mais To Give The End A Voice dégaine à son tour et referme l’album avec une dernière dose de cette agressivité mêlée à un jeu de guitare travaillé et des moments fédérateurs.
La longévité de Dead Sun ne trompe pas, et même si This Life Is a Grave ne réinvente pas le style, il propose une poignée de compositions accrocheuses fidèles à ses racines suédoises. Aucune surprise, que des riffs !
75/100