Lorsque V.I.T.R.I.O.L (chant, de son vrai nom Dave Hunt) et Irrumator (tous les instruments, et de son vrai nom Mick Kenney) se rencontrent en 1998 et décident de former Anaal Nathrakh, c’est pour jouer du Black Metal. Le style du groupe s’orientera également vers le Grindcore à partir de 2006, et quelques sonorités industrielles se feront sentir à partir de 2012.
Leicia (basse) faisait également partie de la formation originale mais suite à son départ en 2000, le groupe fait uniquement appel à de membres de session (Shane Embury, Nicholas Barker, Danny Herrera, Duncan Wilkins, James Walford…) pour leurs (rares) concerts. Une plongée dans l’univers d’Anaal Nathrakh, c’est un ras de marée de violence sur fond d’anti humanisme.
The Blood-Dimmed Tide est la parfaite introduction pour faire comprendre aux néophytes le style du groupe. Un peu de sampler, une voix détruite, une rythmique pachydermique. Forging Towards The Sunset, c’est un peu comme la consécration de la violence. Même l’introduction ne laissera pas place au doute. Seul bémol sur la perfection qu’est ce titre : le cri final est samplé.
To Spite The Face ralentira un peu le tempo pour laisser place aux sonorités orientées Black Metal, alors que Todos Somos Humanos viendra faire la part belle à la rythmique puissante. In Coleo Quies, Tout Finit Ici Bas mènera les hurlements au premier rang pour une ambiance particulière, de même que You Can’t Save Me, So Stop Fucking Trying pour la violence la plus pure, mais accordée un peu plus bas, et avec en bonus la voix d’Elena Vladimirova (Red Queen, ex-Demona Mortiss).
Make Glorious The Embrace Of Saturn commencera avec un sampler terrifiant pour partir bien vite sur une rythmique black parsemée de haine. Feeding The Beast est le titre le plus lent de l’album, mais qui permet à Dave Hunt de nous montrer toute la puissance de sa voix durant près de cinq minutes. Of Fire, And Fucking Pigs, c’est uniquement de la violence. Gratuite, pure, et maîtrisée. Le riff d’avant refrain tire sur l’atmosphérique pour accroître l’ambiance pesante.
Le dernier titre, A Metaphor For The Dead, reprendra la recette des premiers titres, avec quelques passages en voix claire, avant de s’achever sur un riff atmosphérique qui s’étouffe lentement.
Si vous pensiez connaître la violence, mais que vous n’avez jamais entendu parler d’Anaal Nathrakh, alors préparez vous à apprendre sa réelle signification. Le groupe travaille actuellement sur leur nouvel album, qui je l’espère paraîtra très vite. Anaal Nathrakh côtoie In Flames, Dir en Grey et Behemoth dans le podium de mes groupes préférés.
98/100