Review 038 : NeGa – Vanitas

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C’est encore une fois vers l’est que nos yeux et nos oreilles vont se tourner, pour profiter du prolifique Japon. NeGa, créé en 2004 et malheureusement séparés depuis 2012, a eu une histoire compliquée (changements de line-up, pause), mais a sorti 7 albums et nombre de singles. Dernièrement, le groupe était composé de Jin (chant), San (guitare), Ray (basse et choeurs) et Yuu (batterie et clavier).

Le premier album sort en 2006, mais c’est sur Vanitas, leur dernière production que nous allons nous attarder aujourd’hui. Sorti quelques mois avant leur dernière tournée et leur séparation, c’est un album pleinement ancré dans le Visual Kei et qui suit l’évolution de son du groupe. Ce qui nous est proposé ici, c’est un voyage d’un peu plus d’une heure à travers un univers d’horreur et saturé de hurlements.

NeGa - Vanitas

VANITAS VANITATUM (locution latine pour « Vanité des vanités ») est une introduction comprenant énormément de claviers, puis quelques riffs sur la fin. Jin et Ray parviennent à un résultat surprenant en mêlant cris et chant clair. Purgatory commence très vite avec des cris et des riffs aussi lourds que violents, en particulier grâce à la basse de Ray. Le chant clair n’interviendra que plus tard, puis un break typé Metalcore avec quelques accompagnements au piano.
L’introduction de Fable In The Cold Bed est une mélodie ponctuée de bruit blanc, qui cessera lorsque la chanson commencera vraiment. Un riff violent et puissant qui a l’effet d’un torrent dévastateur. Goodbye Human commence avec un sampler, puis un riff entraînant prendra sa place, que ce soit sur le couplet ou le refrain, et cèdera temporairement sa place à un break mené par les cris de Ray. Loin de cet univers, Biran Yueni est une composition plus axée sur des riffs atmosphériques. On retrouvera cependant bien vite les hurlements et les riffs lourds.
V-Rock Is Dead débute avec une mélodie électro, enchaîne avec une voix modifiée, puis reprend un refrain saturé. Tamerau Kotonaku ? ? wo Kizutsuketa Yubisaki wa, Tomadou Kotonaku Kegareta ? ? wo Kazaru est ce que l’on peut appeler une power ballade, sans occulter les passages saturés propres au groupe. Munashiki ?Sei? no Guui ? ?Shi? no Shini est le titre le plus long de l’album avec ses 12 minutes de composition à la limite du psychédélique, et mêlant tout ce que le groupe est capable de faire : aussi bien passages lourds qu’atmosphériques. Captivant.
WILL est tout simplement une autre power ballade aux accents épiques avec piano, tout comme 2012, mais qui est plus dynamique cependant. DELUGE renouera avec les hurlements et le son lourd et saccadé du groupe, même si une pause douceur en plein milieu surprendra quelque peu. HINDSIGHT s’annonce comme la dernière power ballade de l’album, et c’est déjà la fin avec OMNIA VANITAS (locution latine allant avec la première, qui signifie « tout est vanité »). Cette outro au piano permettra de conclure l’album. Quelques murmures de Jin, le piano recommence, puis s’éteint dans le néant.
Quelque peu dérangeant pour une oreille non habituée, mais NeGa est un groupe dont l’univers reste surprenant autant que délicieux à découvrir. Pour peu que le japonais ne vous fasse pas peur, c’est avec ce sublime langage que notre voyage s’achève. Arigatô !

85/100

 

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