Vous en avez marre de la poésie et de la délicatesse ? Alors vous devez absolument écouter le dernier album de Dying Fetus.
Pourquoi ? Parce que ce groupe qui règne sur le milieu du Brutal Death américain depuis 1991 a sorti un nouveau recueil de compositions dévastatrices. Menés par John Gallagher (guitare/chant) depuis le début, le groupe est maintenant un trio solide : Sean Beasley (basse/chant) rejoint le groupe en 2001, alors que le petit dernier n’est autre que le batteur Trey Williams. Si Wrong One To Fuck With n’est que le huitième album, vous allez ressentir une vague de violence purificatrice du début à la fin. Pourquoi ? Parce que le son n’a pas changé depuis le premier album. Vous en avez marre de lire et vous voulez passer aux sons, n’est ce-pas ? Allez, je vous laisse faire…
Fixated On Devastation est le meilleur moyen de débuter un album. Si le tapping ne vous plaît pas, attendez simplement quelques secondes pour passer à un riff aussi lourd que violent, avec le duo de voix des américains. Panic Amongst The Herd fera place à beaucoup plus de rapidité que précédemment pour une technicité à son paroxysme, alors que Die With Integrity n’hésitera pas à jouer sur des triolets lourds et massifs. Revealing In The Abyss est un titre qui ravira tous les amateurs de Death Metal : une introduction plutôt lente, un riff principal violent et une voix sans concession.
Si les harmoniques vous manquent, c’est probablement avec Seething With Disdain que vous allez aimer l’album. Ce titre en est truffé, mais tout en gardant des breaks qui n’ont pas d’âge alors qu’Ideological Subjugation se contentera d’aligner des riffs monumentaux les uns après les autres. Weaken The Structure prouvera à bon nombre d’auditeurs que le Brutal Death n’a pas besoin d’être rapide pour séduire, avec une guitare lead qui permet de voyager.
Fallacy reprendra la même recette que précédemment, avec une rythmique tout aussi technique que puissante, alors que Unmitigated Detestation reprendra les codes du Death Old School d’il y a vingt ans. Les riffs qui composent ce titre n’ont rien à envier à la technique des débuts, mais c’est sur Wrong One To Fuck With, le titre éponyme, que tout le potentiel du groupe se révèlera enfin. S’il a fallu attendre le dernier titre pour envoyer toute la sauce, c’est tout simplement pour mettre une branlée monumentale à tout le monde. Des riffs efficaces et une voix époustouflante, c’est ce que vous attendiez, non ? Eh bien parfait, parce que le groupe va vous le servir sur un plateau d’argent. La maîtrise en plus.
Pourquoi négocier avec quiconque alors qu’il est possible d’entrer simplement dans un pit pour s’exprimer ? C’est la question que je me poserais le neuf novembre prochain après le concert de Dying Fetus à Paris. Si j’ai déjà vu leur show au Hellfest 2015, j’attends avec une impatience non dissimulée leur prochaine distribution des mandales gratuites. La destruction n’a pas son pareil en ces temps…
95/100