Review 094 : Wolfheart – Shadow World

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Le Death Mélodique ne date pas d’hier, et les groupes légendaires de ce style sont légions. Mais il y a également des groupes beaucoup plus jeunes et moins connus mais qui mériteraient amplement de l’être comme Wolfheart.

Fondé en 2013 par Tuomas Saukkonen (guitare/chant, ex-Before the Dawn, ex-Black Sun Aeon, ex-Bonegrinder, ex-Dawn of Solace) comme un projet solo, il a également composé tous les instruments sur le premier album. Mi 2014, il décide finalement d’engager à plein temps Lauri Silvonen (basse/chant, Bloodred Hourglass, Casket, Death Confronting), Joonas Kauppinen (batterie, Disease Of The Nation, ex-Before The Dawn) et Mika Lammassaari (guitare, Eternal Tears Of Sorrow, Mors Subita). Le groupe sort alors un deuxième album en 2015, Shadow World, puis un troisième en 2017 qu’ils défendent actuellement sur scène. Mais c’est avec le deuxième que je les ais découverts, alors c’est celui que je vais vous présenter aujourd’hui. La route sera longue.

Wolfheart - Shadow World

Les finlandais démarrent en douceur avec Aeon Of Cold et le piano de Saku Moilanen (Red Moon Architect), qui lancera une rythmique puissante et rapide revenant parfois à sa base mélodique entre deux passages hurlés. Le groupe met clairement l’accent sur les sonorités planantes, chose qui se retrouvera également sur l’ouragan qu’est Zero Gravity. Ce titre, en plus d’être mon préféré, est à la fois atmosphérique et lourd, ce qui lui permet de conserver toute sa puissance sans jamais renier les bases mélodiques. A entendre ces riffs en boucle, j’ai clairement l’impression d’être pris en plein milieu d’une tornade. Et ces chœurs sur le refrain… Une merveille !
Storm Centre nous lâchera à nouveau dans la déferlante avec un son qui semble arriver de toute part et nous n’aurons pour seul guide que les cris de Tuomas. La qualité du mix nous permet de profiter pleinement de cette expérience, tout comme de l’introduction acoustique de Last Of All Winters, dont le ton restera plutôt calme tout au long du titre, malgré les riffs puissants. Nemesis débutera encore une fois avec le clavier de Saku, mais reviendra très rapidement sur une rythmique rapide et massive.
L’un de mes titres préférés, Abyss, a été conçu pour déclencher des crises de headbang. Les harmoniques trouvent facilement leur place dans cette composition, et la basse sublimera parfaitement la rythmique violente. Beaucoup plus axé sur la guitare lead, Resistance va également vous faire mal à la nuque grâce à sa rythmique joyeuse et entraînante. Le groupe profite de Veri, leur dernier titre, pour nous faire une démonstration de leur talent. Si on a pu remarquer à maintes reprises qu’ils maîtrisent la puissance à la perfection, ils sont également capables d’inclure un aspect émotionnel dans leur musique. L’introduction de ce long titre est l’une des plus mélancoliques qu’il m’ait été donné d’entendre. L’outro au clavier réveillera également de sombres pensées dans notre esprit de part sa beauté glaciale.

Tuomas Saukkonen n’en était pas à son coup d’essai, mais son travail avec Wolfheart est réellement remarquable. Chaque composition, écrites par tout le groupe, nous fait ressentir son génie. Les finlandais nous abreuvent régulièrement d’albums, et tous sont meilleurs encore que le précédent. J’ai hâte qu’ils débutent la composition du quatrième !

95/100

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