Review 127 : Demonic Obedience – Fatalistic Uprisal Of Abhorrent Creation

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Alors qu’une aventure musicale se termine, une autre commence très généralement à la suite de cette fin, comme c’est le cas pour Demonic Obedience.

Créé en Grèce en 2013 par George Ntavelas (tous les instruments, puis guitare seulement à présent, il joue également dans As I Suffer Silently) et George Seremetis (As I Suffer Silently) sur les cendres de Deceptive Incarnation, le groupe, d’abord nommé The Deepest et actuellement basé en Ecosse, joue un Blackened Death Metal très malsain et au chant particulier. Si la collaboration entre les deux hommes s’arrête après ce changement de nom, George Ntavelas sort deux albums avant de s’allier à Mark Stormwhipper (basse) et Kruxator (chant) pour composer et enregistrer Fatalistic Uprisal Of Abhorrent Creation. Âmes sensibles, s’abstenir.

Demonic Obedience - Fatalistic Uprisal Of Abhorrent Creation

Le groupe débute par Conjuration, qui calme tout de suite les plus aguerris grâce à des riffs sales et un chant vomi à la limite entre le scream crasseux et le growl caverneux. La rythmique sombre mais violente n’hésite pas à faire intervenir une guitare lead plus atmosphérique avant de revenir sur des harmoniques lacérantes pendant que Kruxator hurle tout ce qu’il peut avec fougue. Encore plus d’harmoniques dissonantes pour la puissante Inception et une batterie qui donne l’impression de passer sous un rouleau compresseur toutes les dix secondes, alors que les deux voix se superposent pour un rendu malsain, mais le groupe a tendance à ralentir le tempo afin de nous faire profiter de la guitare lead. Un petit passage par des influences Doom pour l’introduction d’Awakening avec un son inquiétant qui nous ramène sur des riffs imposants permet à la basse de Mark Stormwhipper de s’exprimer sous ce torrent de guitares torturées. Après de nombreuses harmoniques qui s’insinuent lentement dans votre esprit, c’est Outbreak qui est chargé d’en remettre une couche. La rythmique sans merci frappe fort dès les premières secondes de la composition et l’intensité ne baissera pas jusqu’à la note finale.
On repart sur un titre plus mélodique avec Decampment et des hurlements en arrière plan qui accompagnent la voix puissante du chanteur, mais la part belle est faite à une guitare lead tranchante. Le chant sur le refrain se mêle à ces harmoniques précises pour nous jeter devant Act 6(66), un titre instrumental. Les musiciens prennent d’ailleurs le temps d’introduire chaque partie avec des riffs parfois dissonants, parfois atmosphériques, mais toujours prenants. Une fois cet interlude terminé, la vitesse reprend possession des trois hommes pour Annihilation. Plus martiale lors des parties hurlées, on sent de véritables influences Black Metal brutes alors que la guitare lead semble suinter le Death Metal Old School des années 90, mais avec quelques parties plus longues que d’habitude. Le dernier morceau, Scythe Bearer, est également l’un des plus longs. Le solo aérien du début nous transporte sur une rythmique saccadée qui se transformera finalement en composition malsaine à souhaits sous une dose conséquente de blast beat et double pédale, avec un final hypnotique.

C’est un parfait mélange entre un son sale mais puissant avec des sonorités mystiques et planantes que Demonic Obedience nous offre avec Fatalistic Uprisal Of Abhorrent Creation. Pour un premier album composé par plusieurs membres, le résultat final est très intéressant et de bon augure pour la suite. Quand à une performance live ? Rien n’a encore été communiqué là dessus, mais je l’espère autant que vous !

75/100

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