Review 191: Féleth – Depravity

Vous aimez la violence ? Vous aimez le Death Metal sous toutes ses formes les plus brutales ? Vous aimerez très vite Féleth.

Depuis le nord de la Norvège, Espen Dagenborg (chant), Alexander Stamnes (guitare), Brage Ingebrigtsen Westgaard (basse), Thomas Nyvoll (guitare) et Aleksander Alsen (batterie) se sont donnés pour mission de raviver la flamme du Death Metal dans leur pays. C’est avec Depravity, leur premier album, qu’ils vont nous le prouver. Mixé par Christian Donaldson (Cryptopsy), l’album inclut également la participation de Petter Carlsen, chanteur/guitariste norvégien de renom.

Ember ouvre cet album, et dès les premières secondes on sait que le Death Metal des norvégiens sera lourd mais aussi technique et mélodique. Côté chant, le vocaliste pioche dans plusieurs styles de cris afin de coller au maximum aux riffs qui s’axent sur les influences diverses de la formation tout en restant ancrées dans la violence. On passe à Hollow Words, un morceau qui met en avant la basse alors que les leads sont à la fois plus présents et plus dissonants, offrant un son planant. Mais le groupe sait également accélérer sur un blast furieux pour faire remuer la tête des auditeurs, ou dispenser un Groove prenant comme sur Ravenous. Le morceau est également plus lourd, sans jamais oublier de conjuguer efficacité avec mélodicité, maîtrise et batterie brutale. Même constat pour Walking on Clouds, un titre dont le tempo effréné prend par surprise. Le groupe annihile littéralement tout sur son passage, prenant le temps de ralentir pour un peu de lourdeur et des leads aériens avant de repartir à la hâte en multipliant les harmoniques ultra-rapides et de lâcher des hurlements caverneux.
Si vous cherchez des riffs massifs, Dissolution va vous plaire. Axée Brutal Death/Slam, cette composition nous enfonce littéralement dans le sol avant de surprendre avec un break pour le moins… original et qui rappelle bien vite une rythmique puissante et plus planante. On repart sur un mélange de lourdeur et de dissonance avant la fin, puis c’est Pestilence qui frappe. Le titre est sans nul doute plus technique, avec des riffs complexes mais toujours efficaces. Les musiciens étalent littéralement leur savoir-faire avec parcimonie, ce qui permet de faire en sorte que le titre ne soit pas une démonstration scolaire bête et méchante. Pale Tongue, le morceau suivant, est assez différent des autres. Bien sûr il est bâti sur un Death Metal puissant, mais dès le premier break l’ambiance change partiellement, et il faudra attendre le second et l’intervention de Petter Carlsen, pour le comprendre. Les deux univers s’entrechoquent et se retrouvent pour un final prenant. Dernier morceau, Swan Song s’oriente également vers la technicité que le groupe parvient sans peine à développer pour en faire un titre dissonant à la fois brutal, groovy et aérien afin de clore l’album en beauté.

Bien que Depravity ne soit que le premier album de Féleth, il est parfaitement réussi ! Le groupe a su tirer le meilleur de chacune de ses influences pour les exploiter avec intelligence et donner vie à huit titres qui confirment leurs dires. Le groupe a fait son entrée en grande pompe dans le monde du Death Metal.

90/100

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