Review 273 : Varg – Zeichen

La meute de Varg a encore frappé.

Toujours menés depuis 2005 par Frekki (guitare/chant) et Fenrier (batterie) depuis l’Allemagne, le groupe incorpore à sa horde le duo de guitaristes Morkai (Victorius, ex-Thrudavangar, ex-Deliver the Galaxy) et Garm (Deliver the Galaxy) ainsi que Fylgja (chant féminin) avant de nous livrer Zeichen, son septième album.

Avec cette identité visuelle profondément ancré dans le Paganisme et ce son entre Black et Death Mélodique, le groupe nous plonge à nouveau au coeur des forêts nordiques à leurs côtés. On ressent par conséquent cette froideur et cette agressivité dès 793, un premier titre massif et tranchant, mais également sur Schildwall, un morceau à la rythmique très martiale. Vous l’aurez compris, le registre du groupe se base sur la violence, et ce n’est pas Auf die Götter qui dérogera à la règle. Entre ces mélodies sanglantes, ces hurlements belliqueux et cette rythmique offensive, le morceau a de quoi faire remuer des crânes. Le groupe marque une pause grâce à la voix enchanteresse de sa chanteuse sur Ra?n, puis renoue avec la rage pour Fara Til Ra?nar. Le duo vocal parvient à créer un contraste à la fois surprenant et sublime, qui s’intègre à merveille dans l’univers du groupe.
Wildes Heer nous capture à nouveau dans une folle course à travers les paysages épiques avec un son à la fois violent et mélodieux, tout en conservant cet aspect aiguisé, notamment grâce à cette guitare lead et aux cris, tout comme sur Feld der Ehre. L’introduction est plutôt lente et lourde, et on sent une certaine mélancolie dans les harmoniques, en plus de cette rythmique lancinante et de ces hurlements caverneux. Pour Wanderer, le titre suivant, Alexander “Parabelritter” Prinz se joint au groupe pour leur apporter sa hargne, alors que les allemands ralentissent avec Verräter. Très long, ce morceau nous permet de nous abandonner aux sonorités dépaysantes et planantes du groupe, entre ces leads perçants et cette rythmique solide. Les murmures de Zeichen, le dernier morceau, font rapidement exploser les riffs, qui nous lacèrent une dernière fois tout en nous apaisant avec ces choeurs aériens.

La horde de Varg est plus déterminée que jamais. La férocité des riffs de Zeichen fait parfois place à des harmoniques épiques et planantes, mais ils ne s’arrêtent qu’une fois leur proie lacérée de toutes part.

85/100

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