Review 295 : Nachtblut – Vanitas

Nachtblut est prêt à nous dévoiler une nouvelle part de ténèbres.

Créé en 2005 en Allemagne, Skoll (batterie), Greif (guitare), Askeroth (chant) et Ablaz (basse) sont désormais à la tête d’un empire de six albums. Vanitas, le dernier, vient juste de sortir.

C’est un sample sombre et inquiétant nommé Veritas qui introduit cet album, avant Vanitas, un morceau qui mêle les influences Gothiques du groupe à un Black/Death solide. Le chant en allemand renforce cette impression d’agression pour quiconque n’est pas habitué à la langue, mais le son est captivant. Même constat pour la joyeuse Leierkinder, un morceau qui pioche parfois dans des influences Folk sombres entraînantes. La base tranchante du groupe adopte à merveille ces tonalités, alors que l’on revient sur de sublimes mais effroyables tonalités pour Das Puppenhaus. Le manège infernal nous hypnotise, nous fascine, puis nous relâche avec Kaltes Herz. Mêlant des touches Electro/Indus au son du groupe, les allemands explorent tous les territoires musicaux, et font mouche à chaque fois.
Nur in der Nacht revient sur ces sonorités imposantes et froides qui collent à la perfection au groupe, reliant un Black Metal efficace à ces influences Gothiques travaillées, mais joyeuses. Fürchtet Was Geschrieben Steht est la suivante, et on constate que le groupe revient sur une rythmique martiale, agrémentées de petites touches viscérales, symphoniques et qui contrastent avec la noirceur des hurlements. Pour Schmerz & Leid, le groupe accueille Chris Harms (Lord of the Lost) sur ce titre qui lorgne du côté de l’Electro/Gothique. Les deux voix se mêlent à la perfection, offrant une sublime explosion lors des refrains. Meine Grausamkeit kennt keine Grenzen relance directement les sonorités glaciales et les hurlements viscéraux, faisant de ce morceau le plus lourd de l’album, et à mon humble avis un excellent premier titre en concert. Après cette violente agression, Gegen Die Götter frappe en combinant puissance et orchestrations, qui renforcent ce contraste savoureux. Die Toten Vergessen Nicht, le dernier morceau, est également le plus long. Sept minutes durant lesquelles le groupe nous asperge de sa sublime noirceur, de sa mélancolie et de riffs saisissants.

L’univers de Nachtblut a beau être sombre, il n’en reste pas moins fascinant. Vanitas suit le fil rouge du groupe, mêlant diverses influences imposantes, mélancoliques ou énergiques à une base très efficace et une forte personnalité.

85/100

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