Review 307 : Memories Of A Dead Man – (re)MAZEd

Memories Of A Dead Man ne s’arrête jamais de créer et nous offre (re)MAZEd, leur quatrième album.

Créé en 2005, le groupe est actuellement composé de Maya F (chant), Thierry H (chant), Ben D (guitare), David E (batterie), Hervé O (basse), Thomas S (claviers) et Julien D (guitare). 

On commence avec l’aérienne mais agressive Shapeshifter et ses harmoniques perçantes. Les hurlements permettent à l’instrumentale de prendre des sonorités entêtantes, pendant que les vocalistes mêlent leurs voix. Même constat pour l’oppressante Do You Accept?, une composition qui ajoute des harmoniques stridentes à une base lourde groovy, permettant aux deux voix de compléter le tableau. Scaring Stars et ses tonalités Prog légères nous autorisent un moment de flottement avant de s’assombrir. Cette fausse quiétude se pare de nombreux leads dissonants, alors que Holding Your Breath est beaucoup plus crue. Empruntant au Hardcore, le groupe propose des riffs entraînants et un chant hurlé viscéral, qui fera des émules dans la fosse avant de s’apaiser. Le groupe reste dans les tonalités mélancoliques avec So Shine, en compagnie de Pierre D, pour une interlude douce et lumineuse.
Retour progressif de la noirceur avec Ignition, un très long titre qui permet aux musiciens de faire lentement monter la pression pour laisser exploser leur rythmique. On retrouve des influences Shoegaze dans ce Post-Metal, ainsi que des touches d’agressivité. L’intensité est également le meilleur mot pour qualifier Deceiving Utopia, un titre qui feint à nouveau la quiétude pour mieux nous surprendre lors de cette explosion lumineuse. La petite pointe de rage finale nous mène à Inner Shout, un titre plus menaçant. Même si le groupe patiente pour nous frapper avec ces riffs complexes et rapides, l’attente sera récompensée, et la rythmique devient plus pesante. A Framed Window fait renaître ce sentiment d’oppression permanent qui se développe à travers les leads dissonants, mais aussi grâce au clavier en arrière plan. Wavelength, le dernier titre, reste dans la lignée de cette dualité entre sonorités lourdes et leads perçants qui nous entraînent loin. Très loin.

Memories Of A Dead Man a beaucoup évolué ces dernières années, et (re)MAZEd ne peut que témoigner de cette évolution. Les titres sont très bien construits et permettent au groupe de créer des ambiances originales et planantes.

85/100

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