C’est entouré de mystère que Kosmovorous s’éveille.
Créé en 2013 par S (basse) et Antinomos (guitare), le duo recrute Valkenstijn (chant, Mosaic, Nachtmysium, Sun of the Sleepless) deux ans après, puis travaille sur Glorification Sermons, qui sort en 2020.
Le mysticisme marque profondément la formation, et il est impossible de ne pas le sentir dans les riffs dissonants et les hurlements viscéraux du groupe. L’EP débute avec The Perilous Flesh And The Devouring Light, un titre perçant et empli de noirceur. Le vocaliste semble littéralement possédé, offrant des hurlements terrifiants sur cette rythmique effrénée et malveillants, et même si le tempo ralentit, l’intensité ne descend pas d’un cran. La rapidité reprend possession des musiciens, et le rituel impie continue. Deuxième et déjà dernier morceau, Flagellation Litaines nous projette au milieu d’une cérémonie en l’honneur de cette divinité sombre, sur laquelle des riffs complexes et violents s’alignent. Ce mur de son est accompagné de hurlements torturés, de pleurs, et d’une souffrance dramatique contée avec véhémence par le chanteur. Le ralentissement final permet de nous extraire lentement de cette cérémonie.
L’intensité et la profondeur sont sans nul doute les deux fils conducteurs de Kosmovorous. Glorification Sermons propose deux titres sombres, puissants et majestueux qu’ils faut écouter plusieurs fois pour en apprécier toutes les nuances.
80/100