Review 349 : Cidesphere – Dawn of a New Epoch

Après une longue pause, Cidesphere reprend les armes.

Créé en 1998 en Turquie, le groupe offre un EP, un split avec Suicide, puis un album et s’éteint en 2005. C’est en 2017 que Oral Akyol (chant, Carnophage), Aydin Aytaç (guitare) et Basar Çetin (guitare/basse, ex-Carnophage) relancent la formation. Ils appellent à nouveau Taylan Firat (guitare), et c’est finalement Goremaster (batterie, Suicide, ex-Cenotaph, ex-Decimation) qui se joint à eux pour la sortie de Dawn of a New Epoch, leur deuxième album.

Reborn in Execution est le premier morceau, et également celui qui nous prouve que le groupe est déterminé à nous écraser sous ces riffs bourrés de mélodies agressives. Les influences sont clairement identifiables, et ces riffs à la suédoise nous projettent sur Plague of Greed. Le son est imposant, et les hurlements s’y intègrent à merveille, s’infiltrant à travers les harmoniques perçantes. Living Scars ralentit quelque peu le tempo pour l’introduction, mais la tempête fait à nouveau rage et la rythmique nous lacère consciencieusement avant de laisser place à un son clair éthéré. Sacred Patronage prend la suite, et ce sont à nouveau des cris viscéraux qui saisissent l’auditeur. Déjà très énergique, la composition est alourdie avec un break, alors que Sadist joue sur des tonalités sombres et angoissantes. Mêlées à ces leads tranchants, la composition est à la fois solide et efficace.
Dawn of a New Epoch, le titre éponyme, crée un lien entre une rythmique froide, des parties plus techniques, un chant imposant et des harmoniques permanentes, permettant au groupe d’obtenir un son écrasant. Death Is Only Yours renoue avec la vitesse et les rythmiques saccadées pour des racines Old School, alors qu’on retrouve cette froideur sur March of the Backstabbers. Le double chant est glaçant, et on se voit rapidement enfermés dans cet ouragan de noirceur, de mélodies aiguisées et on y ressent encore une fois des influences suédoises très évidentes. Hate Design est sans conteste le titre le plus lourd. Non seulement la rythmique est martiale, mais l’ensemble du morceau nous attrappe pour nous frapper sans relâche. C’est Sui Caedere, une dernière composition noire et angoissante au son clair, qui se charge de refermer en beauté cet album, relâchant toute la pression avec cette intensité malsaine.

Cidesphere a décidé de revenir sur le devant de la scène, et le groupe nous prouve sa détermination à travers Dawn of a New Epoch. L’album est intense, les compositions sont puissantes, et les influences des poids-lourds du Death Mélodique Suédois sont présentes.

80/100

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