Review 455 : DSKNT – Vacuum y-Noise Transition

Attendu par certains, inconnu par d’autres, DSKNT revient.

Créé en Suisse en 2013 par Asknt (instruments, Shrooms Circle) et Quasar (chant, Dominion of Suffering), le groupe nous révèle Vacuum y-Noise Transition, son deuxième album.

Pour ma part, j’ai découvert DSKNT avec cet album, je n’ai donc aucun à priori, aucune attente, aucune crainte. Dès cette introduction nommée Spin, la sensation d’oppression grandit. Et soudain, le duo démarre. Leur mur de son dissonant m’a cloué au sol pendant toute la durée de cet album. Et quand je dis “mur de son”, je ne parle pas d’un simple blast de quarante minutes sans véritable intérêt, le groupe est à des années lumière de cette pratique. Les riffs s’enchaînent sans pause, entre ces rythmiques pesantes aussi noires que l’âme d’un mort, ces hurlements caverneux aussi morbides qu’une scène de crime et cette ambiance aussi glaciale qu’une chambre froide. Lors de la première écoute, j’ai littéralement été happé par cette vague étouffante qui nous ballotte de titre en titre avec une continuité incroyable. Pourtant, après avoir réitéré l’expérience, j’ai eu cette même sensation de suffocation permanente, de lacération par une dissonance cosmique et d’agression par des hurlements venus de l’au-delà. Pas de pause, pas un seul moment de répit entre la première et la dernière partie de Deconvolution, pas une seule possibilité de reprendre son souffle sur Transition, et encore moins de possibilité d’apercevoir la lumière pendant O-Noise. L’expérience prend lentement fin avec Spore, une outro aussi mystérieuse et étrange que l’intro.

Les mots ne suffisent toujours pas à décrire l’expérience que propose DSKNT. Vacuum y-Noise Transition nous téléporte instantanément dans une autre dimension, faite de dissonance et de noirceur pure, avant de nous relâcher quarante minutes après, sans aucune forme de pitié.

95/100

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