Review 512 : Bonecarver – Evil

Bonecarver s’éveille.

Le groupe se forme sur les cendres de Cannibal Grandpa, groupe de Slam Death espagnol créé en 2013. Côté line-up, on retrouve Fernando Del Villar (chant), Rubén Contreras (batterie), Alberto Bravo (guitare) et Alex Tena (guitare) pour Evil, le premier album sous ce nom, qui sort dans l’écurie Unique Leader Records.

Premier constat avec Revolver, le son est lourd, efficace et tout est fait pour nous assommer, entre ces bassdrops et ces hurlements gras. Quelques samples se joignent au mélange, puis c’est Overtorture qui vient nous agresser avec ces cris stridents. Le vocaliste est possédé, ce qui colle parfaitement à ces sonorités sombres et inquiétantes, alors que The Scythe enchaîne les breaks en nous matraquant de riffs Slam. On notera également quelques leads dans cette rythmique dansante et brutale, comme sur MALLEVS MALEFICARVM, le morceau le plus noir de cet album. Le groupe n’oublie cependant pas ces tonalités grasses et brutales, avec un break particulièrement épais. On continue sur Wormhole, dont la recette est similaire aux titres précédents : de la lourdeur, des samples effrayants, des riffs massifs, et encore un peu de gras avec les hurlements du vocaliste.
Le groupe pioche dans des influences axées Death Old School pour Moon Maniac, et ce mélange avec leur Slam moderne est d’une efficacité redoutable ! Les riffs nous font regretter les moshs pleins de sueur, tout comme les sonorités épiques de Nest Of Traitors, un morceau qui marie une fois de plus des riffs pénétrants et une base épaisse. Il va sans dire que le chaos régnera dans la fosse, tout comme lors de la courte Hound Pound, un titre qui pioche dans un Grindcore brut et incontrôlable. L’avalanche de blast est surmontée par des riffs ultra-rapides, et des cris bestiaux, alors que l’on revient sur des riffs massifs pour The Blacksmith’s Massacre. Le son est martial et sent l’acier trempé dans le sang, mais on se rapproche de la fin de l’album avec Evil. Une introduction mélancolique sombre nous amène à une rythmique à la fois brutale et noire. Le contraste entre les deux est appréciable, et chaque partie s’exprime pleinement jusqu’à la dernière seconde.

Le changement a été bénéfique pour Bonecarver. Avec Evil, les musiciens montrent que le Slam n’a plus de secrets pour eux, et qu’ils sont également capables d’ajouter des nuances plus sombre à leur musique sans pour autant entacher cette violence pure.

90/100

English version?

Laisser un commentaire