Interview : Against Evil

Un mois avant la sortie de leur nouvel album End of the Line, j’ai eu l’opportunité de poser quelques questions à M Sravan Chakravarthi, chanteur/guitariste d’Against Evil.

Chronique d’End of the Line

English version?

Bonjour et tout d’abord, merci de votre temps ! Pourriez-vous s’il vous plaît nous décrire le groupe Against Evil pour ceux qui n’ont encore jamais entendu parler de vous avant ?
M Sravan Chakravarthi (chant/guitare) : Against Evil est un groupe de Heavy Metal qui vient d’une ville appelée Visakhapatnam en Inde. On joue du Heavy Metal Old School avec des riffs explosifs ainsi qu’un mélange entre chant saturé et mélodieux.

D’où vient le nom Against Evil ?
Svaran : Il n’y a pas d’histoire particulière derrière le nom. Nos compositions et nos paroles ont principalement des éléments comme la guerre, le bien contre le mal, la course, etc… nous avons tous aimé la sonorité du nom Against Evil. C’est là fois traditionnel et puissant d’un certain point de vue.

Against Evil est sur le point de sortir End of the Line, son second album, comment vous sentez-vous ? Êtes-vous satisfaits de ce que vous avez accompli avec cet album ?
Svaran : End of the Line était une expérience totalement différente pour nous en termes de composition, enregistrement, sortie et promotion. Ce qui a commencé en tant qu’EP a fini en album. La composition, l’enregistrement et le mix ont été réalisés en deux phases, mais nous avons réussi à conserver le même son sur toute la durée. Nous sommes extrêmement heureux de ce qui en ressort, et on a hâte que tout le monde puisse l’écouter.

Comment s’est passé le processus de composition ? Est-ce qu’il était différent de l’album précédent ?
Svaran : Le processus de composition est toujours le même. Nous trouvons une idée de riff, on la partage, on en discute et on la développe en morceau entier. La seule différence pour le nouvel album est que nous avons fait cinq titres en 2020 et quatre de plus en 2021 à cause de la pandémie.

Vous êtes maintenant signés chez Doc Gator Records, est-ce que ça change quelque chose pour vous ? A propos de la création musicale, de l’enregistrement ou d’autre chose.
Svaran : Signer avec Doc Gator Records était un énorme pas en avant pour nous. Ça nous a aidé à accroître notre présence dans la scène Metal mondiale, et ça nous a conduits à notre première tournée européenne en 2019. Ça n’a rien changé en termes de création musicale, d’enregistrement, etc…

Concernant l’artwork, vous avez à nouveau fait appel à All Things Rotten. Comment se passe la collaboration avec lui ?
Svaran : Nous suivons Andrej d’All Things Rotten depuis un long moment et ses travaux sont vraiment géniaux. Nous avons pris contact avec lui pour l’artwork de notre premier single War Hero et nous avons adoré son travail. Depuis lors, il n’y avait plus de retour en arrière possible. Il a fait tous nos artworks.

Sur le titre Out for Blood, vous accueillez Billy Sheenan en tant qu’invité spécial, comment s’est passé cette collaboration ?
Svaran : C’était une collaboration assez incroyable avec une telle légende. Nous sommes rentrés en contact avec lui grâce à un ami. A ce moment tous les titres avaient été enregistrés et étaient prêts à être mixés. Nous lui avons demandé s’il serait intéressé pour faire de la basse sur l’un de nos titres. Out For Blood était notre premier choix de morceau, vu qu’il a une une vibe un peu Hair Metal des années 80. Une fois qu’il a entendu la démo, il a accepté de jouer et il a littéralement porté le morceau à un autre niveau.

Votre musique est un mélange de Heavy Metal Old School, avec quelques touches de Power et de Thrash, quelles sont vos influences musicales ?
Svaran : Nos influences musicales incluent des groupes comme Megadeth, Accept, Iron Maiden, Judas Priest, Motorhead, Slayer. J’ai l’impression que notre style musical est assez unique car c’est un mélange de Heavy, Speed, Power et Thrash Metal avec deux vocalistes.

Avez-vous également des influences non-musicales ? Comme des livres, des films ?
Svaran : Je suis un grand passionné de cinéma, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de films de super héros. Je suis toujours à jour en ce qui concerne les univers cinématographiques populaires. Je regarde également beaucoup d’émissions télé, etc…

La scène Metal en Inde grandit progressivement, est-ce que vous voyez également cette évolution depuis le début du groupe ? Qu’est-ce que vous pensez de la scène Metal indienne ?
Svaran : En terme de potentiel, j’ai l’impression que les groupes indiens sont à la hauteur des groupes qui viennent d’autres pays. Le public, cependant, est très limité. La musique régionale, la Pop et le Hip-Hop dominent toujours le marché. Mais, avec plus de concerts, plus de groupes populaires qui jouent dans le pays, j’espère qu’il y aura un changement.

Malheureusement le monde souffre de la crise du Covid depuis plus d’un an à présent, comment faites-vous face à la situation en tant que groupe ? Comment est-ce que votre pays fait face à la situation ?
Svaran : L’Inde, qui est l’un des pays les plus peuplés au monde, a été vraiment très touchée par la pandémie du coronavirus. Le pays s’est confiné en Mars 2020 et nous devions tous rester chez nous. En tant que musiciens nous avons utilisé ce temps de manière productive, en écrivant de nouvelles choses, en répétant les anciennes, à rester en forme et à espérer en sortir aussi vite que possible.

Est-ce que la crise mondiale a eu un quelconque impact sur l’album ?
Svaran : Je dirais que oui, ça a affecté notre plan d’écriture, enregistrement et de sortie de l’album. Nous avons débuté End of the Line en tant qu’un EP de cinq titres, mais ça s’est terminé en un album de neuf titres car nous avions du temps devant nous. Nous avons utilisé ce temps pour composer et enregistrer de la musique.

Est-ce que vous avez déjà des plans pour le futur ? Ou concernant la sortie de l’album ?
Svaran : La sortie de l’album suit son cours. Nous espérons que la pandémie ne nous déviera pas de notre plan. Nous avons hâte de tourner avec l’album actuel d’ici la fin de l’année, si la situation du corona s’apaise.

En 2019 vous avez joué quelques concerts en Europe, comment vous souvenez-vous de cette tournée ?
Svaran : Je dirais que la tournée est la plus grosse étape de notre vie. Nous avons savouré chaque moment de notre tournée. Les gens, l’énergie, la chaleur nous a fait littéralement tomber amoureux. Nous avons interagi avec de nombreux groupes, nous nous sommes faits de nouveaux amis et nous avons joué à coeur ouvert. Nous remercions le groupe Facebook “Heavy Metal Fans”, Doc Gator Records et nos fans géniaux pour nous avoir donné l’opportunité de réaliser cette tournée.

Quel est votre meilleur et votre meilleur souvenir en tant que musiciens ?
Svaran : Jouer en live au Turock Open Air 2019 devant une foule de 5000 personnes, c’est probablement notre meilleur souvenir. Les mauvais souvenirs sont principalement liés à nos débuts en tant que musiciens. Nous sommes tous passés par une phase où nous n’avions pas eu le respect que nous méritons.

Est-ce que vous avez des hobbies à part la musique ? Est-ce que vous avez également un travail, ou est-ce que vous vivez des revenus de votre musique ?
Svaran : C’est très difficile de vivre de la musique de nos jours. Donc nous avons tous un travail ou un business. Moi j’ai un business familial dont je m’occupe.

Est-ce que vous avez déjà entendu parler de la scène Metal Française ? Est-ce que vous connaissez quelques groupes français ?
Svaran : Je n’ai pas vraiment entendu de la scène Metal en France, mais j’ai vu Alcest en live une fois en Inde. Je suis instantanément tombé amoureux du son, et j’ai commencé à suivre leur travail. Il y a également Gojira que j’écoute, comme groupe français.

Quel serait votre prochaine étape en tant que groupe ?
Svaran : La prochaine étape est de pousser notre album plus profondément dans la communauté Metal, et attendre que la pandémie s’apaise afin de commencer à tourner.

A quel plat indien compareriez-vous votre musique ? Pourquoi ?
Svaran : Je comparerais notre musique à l’un de nos plats indien préférés, le “butter chicken”, car il a une saveur complexe et il est irrésistible, tout comme notre musique !

Dernière question pour moi : avec quels groupes rêveriez vous de tourner ? Je vous laisse créer une tournée avec Against Evil en tant que groupe de première partie et trois autres groupes.
Svaran : Disons que j’ai une très grande imagination, mais ce serait génial d’avoir Accept, Megadeth et Judas Priest.

Merci encore d’avoir pris de ton temps, je te laisse les mots de la fin !
Svaran : Je voudrais remercier l’équipe d’Acta Infernalis pour cette opportunité, et je voudrais vous demander à tous d’écouter très rapidement notre nouvel album End of the Line et de nous soutenir. Vous ne serez pas déçus. Prenez soin de vous. Cheers !

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