Mental Cruelty revient, et ça va faire mal.
Créé en 2014 en Allemagne, le groupe est composé du fondateur Lucca Schmerler (chant, ex-Buried in Pieces), Marvin Kessler (guitare), Viktor Dick (basse) ainsi que de Danny Straßer (batterie) et Nahuel Lozano (guitare, Methadone), les deux nouvelles recrues. A Hill to Die Upon, leur troisième album, sort chez Unique Leader Records.
La recette du groupe est basée sur un Brutal Deathcore surpuissant, surmonté d’ambiances oppressantes, malsaines et sombres. On retrouve d’ailleurs très souvent des influences Black Metal dans ce mélange impie qui commence avec Avgang, une introduction angoissante aux sonorités aériennes, qui nous lâche soudainement sur Ultima Hypocrita. On retrouve des leads transperçant, contrastant avec une rythmique ultra-lourde et entraînante, des hurlements bestiaux et agressifs, mais aussi des claviers et des chœurs glorifiant Satan. Abadon conserve cette ambiance occulte et cette puissance dans les riffs, tout en coupant soudainement cette violence pour la faire réapparaître après nous avoir laissé quelques secondes de répit. Quelques leads se fraient un chemin dans l’épaisse rythmique, puis King ov Fire nous offre un déluge de violence sombre tout en conservant ce côté dansant au sein des riffs et des breaks.
On continue avec Eternal Eclipse, un titre angoissant qui mêle orchestrations oppressante et la puissance brute du groupe, créant un maelstrom de violence noire contrastée qui se renforcera encore plus avec les breaks, puis Death Worship nous offre des éléments lourds en continu. Le morceau a pour seul et unique but la violence pure, celle qui ravagera les fosses du monde entier, tout en se parant de quelques leads typés Black Metal. L’explosion finale nous mène à Fossenbrate, une douce mélodie entêtante au son clair accompagnée des bruits de la nature. Mais l’accalmie est de courte durée, puisque A Hill to Die Upon débute. Le titre éponyme est littéralement le paroxysme de ce mélange occulte entre brutalité pachydermique et ambiance déchirante. La fin de l’album se dessine avec les riffs perçants d’Extermination Campaign soutenus par cette violence canalisée pour exploser au bon moment en offrant un mélange efficace, puis c’est The Left Hand Path qui vient clore le disque. Le titre est le plus long de l’album, et il permet au groupe de nous assaillir avec les orchestrations inquiétantes avant de frapper avec leurs riffs lourds. Le morceau est très théâtral, et permet au groupe de confirmer la puissance de leur son, avant qu’il ne s’éteigne peu à peu.
L’art de Mental Cruelty s’est affiné. Le groupe nous montre qu’il est capable d’atteindre des pics de violence et d’oppression sur A Hill to Die Upon, marquant définitivement un tournant dans leur carrière grâce à ce monolithe de noirceur pachydermique.
95/100