Review 672 : Interpolant – Arbor

Interpolant s’impose avec un premier album.

Créé par Tobias Borra (tous instruments/chant, ex-Cypher, ex-I CHAOS) aux Pays-Bas en 2020, le one-man band propose Arbor, son premier album, chez Terminarch Records.

Mêlant une base de Death Metal très propre et mixée à la perfection avec des ambiances Electro/Synthwave futuristes, Interpolant va piocher à la fois dans la technicité et dans la brutalité pure. On démarre sans plus attendre avec Aspen Grove, un morceau court mais d’une efficacité effroyable. Le son est massif, l’atmosphère est oppressante et inquiétante, mais ce que j’ai immédiatement remarqué, ce sont ces hurlements ! J’aurais juré entendre la voix de George “Corpsegrinder” Fisher (Cannibal Corpse), et l’impression se confirme avec Sycamore, une autre composition très lourde et inquiétante. La recette est la même que précédemment : une fois que les ambiances sont placées, les riffs et les hurlements nous écrasent entre rythmique et break. Ascendant accentue un peu les synthétiseurs en arrière plan, leur donnant plus de vitesse pendant que les riffs nous matraquent, puis Tannha?user Gate nous laisse brièvement respirer avec des claviers planants avant d’appeler à nouveau batterie et basse. Les riffs Death Metal modernes reviennent rapidement avec Monument, un morceau qui ne déroge pas à la règle précédente, mais qui reste extrêmement accrocheur, proposant même un break dansant, puis on reste dans la violence brute et rapide avec les blasts furieux de Semper Virens. The Cartographer’s Song vient clore l’album avec des sonorités plus joyeuses tout en conservant cette lourdeur écrasante très moderne, sans jouer sur la vitesse. La rythmique est assez simple, laissant le devant de la scène aux hurlements pendant que les ambiances entêtantes continuent leur œuvre jusqu’à la fin.

Interpolant nous propose une recette simple et efficace sur Arbor. Des claviers futuristes qui assurent une base parfaite pour des riffs modernes entre brutalité et technicité ainsi que des hurlements surpuissants. Vingt minutes. La destruction.

90/100

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