Review 689 : Thy Light – Thy Light

Thy Light revient d’entre les morts.

Créé en 2005 par Paolo Bruno (chant/instruments, Lunar, Hypnotic Mantra, ex-Desdominus) et Alex Witchfinder (paroles), le groupe sort une première démo en 2007 puis un album en 2013. Les deux sont réunis sous une compilation en 2017, puis le groupe s’arrête en 2018, avant de revenir en 2020 et d’annoncer Thy Light, son prochain EP.

L’EP est constitué de deux longs morceaux, qui sonnent comme deux complaintes lugubres aussi effrayantes que sublimes. Infinite Stars thereof, le premier titre, nous propose une introduction lancinante faite de claviers planants, puis les ténèbres s’invitent au mélange, amenant également des hurlements fantomatiques et des riffs solides. La mélancolie viscérale qui s’échappe de cette poésie insuffle une âme déchue à la rythmique mélancolique, qui se brisera soudainement pour donner vie à un son clair et quelques mots. Progressivement, la noirceur refait surface avant de se mêler une nouvelle fois à des influences oniriques aériennes, puis le bruit des vagues nous mène à The Crossing of the Great White, le deuxième et dernier titre. Les claviers nous accueillent à nouveau avant de laisser une rythmique pesante s’installer, tout en cultivant une dissonance oppressante et captivante. Les leads perçants se mêlent à merveille avec la rage et la passion, qui brûleront à nouveau après un court break au son clair. La flamme s’éteint progressivement avant de proposer une outro étrange mais intéressante, puis de mourir définitivement.

Le retour de Thy Light était attendu. Si le groupe est connu pour sa qualité, le moins que l’on puisse dire est que Thy Light suit parfaitement cette ligne directrice de noirceur, de mélancolie, de rage et de peine qui s’expriment sur une base musicale viscérale et prenante.

95/100

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