Retour de Powerwolf avec Call of the Wild, leur dixième album.
Depuis 2004 en Allemagne, Attila Dorn (chant), Matthew Greywolf (guitare, ex-Flowing Tears), Charles Greywolf (guitare, ex-Flowing Tears, ex-Heavatar) et Falk Maria Schlegel (claviers), tous anciens membres de Red Aim, développent un Power Metal aux thématiques religieuses. Accompagnés à la base d’un premier batteur, ils recrutent Roel van Helden (batterie, Zero Hour, ex-Subsignal) en 2010. Depuis, ils ne cessent de progresser et de développer leur univers.
Call of the Wild se décline en deux versions. Une version classique de onze titres, et une version collector, qui propose en plus de ces onze morceaux, les versions orchestrales ainsi que dix titres emblématiques du groupe, accompagnés par un invité différent sur chaque morceau. On retrouve donc Ralf Scheepers (Primal Fear), Alissa White-Gluz (Arch Enemy, ex-The Agonist), Johan Hegg (Amon Amarth), Doro Pesch (Doro, ex-Warlock), Matthew Kiichi Heafy (Trivium), Björn “Speed” Strid (Soilwork, The Night Flight Orchestra), Chris Harms (Lord of the Lost), Johannes Eckerström (Avatar), Christopher Bowes (Alestorm, Gloryhammer, Wizardthrone) et Jari Mäenpää (Wintersun, ex-Ensiferum) sur des morceaux que vous connaissez et aimez déjà.
L’album débute avec l’introduction épique de Faster Than the Flame, un morceau entraînant qui nous confirme immédiatement que Powerwolf sait ce qu’il fait, en employant des riffs solides rehaussés par ces orchestrations et ce chant puissant. On retrouve la même recette avec Beast of Gévaudan, une composition plus sombre qui nous raconte cette légende française sur fond de sonorités entêtantes et accrocheuses, puis Dancing with the Dead renoue avec des tonalités plus lourdes tout en restant assez simple d’accès. Varcolac sera très probablement l’un des prochains hymnes du groupe avec ses sonorités martiales qui feraient headbanguer un mort, puis les leads prennent le relais, alors qu’Alive or Undead nous propose des influences plus mélancoliques. Les sonorités mystiques se joignent à cette rythmique lente et à ce chant majestueux de bout en bout, puis Blood for Blood (Faoladh) apporte cette touche folklorique irlandaise au son du groupe qui se lance à l’assaut d’une autre légende. Glaubenskraft nous propose le son le plus brut de l’album avec ce chant en allemand sublimé par une instrumentale lourde et imposante, alors que Call of the Wild nous propose des harmoniques dansantes pour que ce titre éponyme soit l’un des plus entêtants et énergiques de l’album. Sermon of Swords développe un contraste entre des sonorités inquiétantes et la lourdeur sombre, puis Undress to Confess replonge dans ces jeux de sonorités entre sexualité et religion qui sied parfaitement au groupe sur un ton plus léger avant de finir avec Reverent of Rats. Le titre mélange des mélodies éclatantes, des patterns entrainants et ce savoir-faire que seul le groupe maîtrise pour clore cet album sans aucune fausse note.
Powerwolf n’a pas changé sa recette, mais le groupe continue de la cultiver en l’améliorant d’album en album. Il est évident que Call of the Wild nous rappelle certains anciens titres, car leur univers les lie tous entre eux, mais il propose des riffs parfaitement adaptés à leurs thématiques mystiques et religieuses sans négliger le côté accrocheur et lourd. Pour moi, c’est un grand oui.
90/100