Review 754 : Fetid Zombie – Transmutations

Fetid Zombie sort de sa tombe.

Créé en 2007 par Mark Riddick (chant/tous instruments, Macabra, Moonroot, également artiste reconnu dans la scène Metal underground), le projet a déjà accouché de six albums, dix-huit splits et quatre EPs. Transmutations sort chez Transcending Obscurity Records après une première sortie en cassette.

Bien que créé en tant que projet solo, le multi-instrumentiste a toujours su s’entourer d’excellents musiciens. On retrouve donc sur cet EP Ralf Hauber (chant, Heads for the Dead, Reveal in Flesh), Chris Monroy (chant, Skeletal Remains), Clare Webster (chant, Edenfall, Yylva) ainsi que Josh Fleischer (guitare), Jamie Whyte (guitare), James Malone (guitare, Arsis, Necromancing the Stone), Malcolm Pugh (guitare, Inferi, Demon King, A Loathing Requiem) et Toby Knapp (guitare, Waxen, Toby Knapp, ex-Darken…).

On débute avec Chrysopoeia, un titre extrêmement mystérieux et dissonant qui couple un Death Metal malsain avec des influences ambiantes et des chœurs féminins envoûtants. Le morceau est long et permet au groupe de développer des leads perçants sans empiéter sur cette rythmique accrocheuse, puis Conscious Rot repart dans l’efficacité pure. Des éléments majestueux se mêlent à ces riffs bruts surmontés de hurlements morbides, alors que la courte Beyond Andromeda nous offre des mélodies mélancoliques et aériennes. L’ambiance déployée par l’instrumentale est merveilleusement servie par les hurlements, puis Dreamless Sleep Awaits conserve des éléments planants combinés à des riffs perçants mais enjoués. Le chant se fait plus plaintif, plus sombre, et les leads nous conduisent sur Deep in the Catacombs, un morceau à l’ambiance macabre et noire. Une fois de plus, les harmoniques jouent un rôle important dans ce titre qui pioche dans le Black Metal, alors que Breath of Thanatos, le dernier titre, ajoute cette agressivité propre au Death Old School sans jamais négliger les ambiances mystiques. 

Entre brutalité morbide et ambiance magiques, Fetid Zombie développe son contraste. Si vous ne savez pas choisir entre l’un ou l’autre, Transmutations sera un parfait compagnon de route qui vous montrera les horreurs de la mort et la beauté majestueuse de la noirceur.

90/100

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