Bleeding Malice sait mélanger les styles.
Créé en 2020 en Biélorussie par Olga Kann (basse/composition) et Alexander Rabets (chant), le groupe recrute Sergey Pinchuk (guitare) et Sergey Kuvizenkov (guitare) pour la sortie de Thy Kingdom Come, leur premier album.
Peu importe ce que vous pensez, ne prenez pas peur lorsque vous lisez que le groupe mélange Post-Black, Deathcore, Hardcore et Post-Metal. On commence avec la mélancolique The Last Prayer, un titre assez court qui sert d’introduction pour explorer tous les univers évoqués par le groupe, puis I Claim Death vient prendre la suite avec son groove agressif. La noirceur et la brutalité pure se chevauchent, développant chacun leur emprise sur l’autre, alors que No Remorse, No Redemption crée une véritable séparation entre mélancolie poignante et pure brutalité tout en créant un terrain d’entente, alors que Coming Home nous dévoile un univers aussi saisissant que lourd et oppressant. Thy Kingdom Come lie à nouveau cette dualité entre noirceur et violence que le groupe coupe avec un sample avant de revenir sur un mélange entre les deux influences. L’album continue avec A Wolf Among Sheep, un titre qui prend le plus sombre et angoissant des deux styles pour forger un morceau mélancolique et douloureux qui donnera naissance à Bleed, un titre assez lourd mais très mélancolique qui place des éléments perçants tout comme Stillborn Hope, une composition très épaisse et efficace qui réussit à mêler le plus violent de tous les styles. L’album prend fin avec Nothing Left Worth Living For, une composition saisissante et brute qui nous écrase avant de nous lacérer avec toute la désolation possible.
A tous ceux qui aiment les mélanges improbables, Bleeding Malice est là pour vous. Thy Kingdom Come sait faire la différence entre rage et souffrance, entre peine et violence, mais aussi entre lourdeur et sonorités planantes. Et vous allez aimer ce contraste.
85/100