Lantlôs s’éveille à nouveau.
Créé en 2005 en Allemagne par Markus Siegenhort (tous instruments/chant, LowCityRain, Labyrinth of Stars, ex-Herbst), le groupe nous dévoile Wildhund, son cinquième album, après sept années de silence. Le musicien est accompagné par Felix Wylezik (batterie) et Jan Kerscher (chœurs).
C’est avec un savant mélange entre lourdeur et douceur entêtante que le créateur développe son art sur douze nouveaux morceaux qui se retrouvent pris dans cette dualité enchanteresse. On trouve des parties plus agressives voir complexes sur Lake Fantasy et son groove au son travaillé, mais aussi des parties plus pesantes mêlées à des sonorités entrainantes sur Magnolia, un morceau très accessible. Cocoon Tree House revient sur cette dualité fascinante doublée par un chant clair intense, puis Home présente des sonorités plus brutes et épaisses, ce qui crée un contraste avec l’entrain accrocheur de Vertigo. Quelques tonalités plus tranchantes et explosives apparaissent sur The Bubble, donnant un aspect brut à ce son magique, alors qu’Amber place une dissonance étrange au premier plan. Le son change avec Cloud Inhaler et ses sonorités fantomatiques, puis les accents éthérés reviennent avec Planetarium. Une introduction calme, puis c’est un chaos effrayant qui prend sa place avant de s’apaiser à nouveau avec des accents étranges. La lourdeur n’est jamais loin, mais elle reste majestueuse, conservant sa force et son impact sur Dream Machine, tout en proposant un son apaisant. Dog in the Wild nous dévoile une recette similaire avec des harmoniques aériennes et une basse solide, puis Lich vient refermer ce moment hors du temps avec une modernité énergique et entraînante qui nous donne envie de quitter la planète.
Si vous essayez de mettre des étiquettes sur la musique de Lantlôs, vous n’avez probablement pas saisi le message. Wildhund est un mélange incroyablement efficace de sonorités modernes, lourdes, joyeuses, dansantes et intenses qu’il faut apprécier sans réfléchir.
85/100